Driftoff, Worst in me, Fugitive – Usine, 8 mars

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Tout commence avec un groupe de post-rock italien… C’est pas mal comme première phrase mais, en fait, j’ai raté Fugitive, le premier groupe en question. Si les concerts punk commencent à l’heure, où va-t-on ?

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Le premier groupe sera donc les locaux de Worst in me, qui propose un mix personnel du hardcore, à la fois hargneux et traversé d’envolées qui tirent un peu sur le « post-« . Leur set était puissant et appliqué, avec plusieurs interventions du chanteur pour expliquer les morceaux. C’est pas grand chose,mais les groupes qui se donnent la peine de communiquer ne sont pas si nombreux que ça. Le seul bémol est peut-être une impression un peu monocorde au niveau des voix, en ce qui me concerne.

Je crois que le groupe vient de sortir son premier album sur bad mood records et sur un tout jeune label genevois, Ashes cult. J’ai fait une petite vidéo d’un morceau assez dantesque- le son est pas génial mais ça permet de se faire une idée : https://www.youtube.com/watch?v=YJedzetknOo&feature=youtu.be

Les américains de Driftoff faisait étape à l’Usine au milieu d’une longue tournée européenne. D’ailleurs, ils remarquent vers la fin de leur set que, de tous les lieux par lesquels ils sont passés, l’Usine est l’un des plus incroyables.

En fait, ils ont l’air vraiment cools… Ils viendront féliciter et soutenir Worst in me à la fin de leur concert et leur set sera étincelant.

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Les membres du groupe proviennent de diverses formations assez connues (pas de moi) et voient leur musique comme un hommage à leurs racines punk/hardcore. Ce qui est drôle parce que  leurs morceaux me rappellent pas mal l’emo-hardcore mélodique des années 90, notamment des groupes comme Hot water music…

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Des voix à la fois juvéniles et exaspérées… Des murs du son denses, dont se détachent des mélodies gorgées d’émotions… une musique assez directe… qui ne cherche pas à en mettre plein la vue ou à « retourner la salle »… PUUUUUUNK, FUCK YEAH !!!

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On sent l’expérience, le moindre plan sonne… La classe américaine, quoi ! L’impression de voir une pépite. Là, sur cette scène minuscule, devant, quoi, 20 ou 30 personnes…

En même temps, quand on vient un peu régulièrement à l’Usine, on est habitués.

Et puis, y’avait hockey.

https://driftoffnyc.bandcamp.com/

http://www.badmoodrecords.com/

http://ashescult.bigcartel.com/

 

« Space in the head ! » (Spaceheads trio – Cave12, 21 janv)

 

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Quelques images de la machine à groover qui a pris possession de Cave12 l’autre jour. Le duo anglais Spaceheads et leur formule à la fois minimaliste et exubérante. Certaines sont prises avec flash mais c’était totalement involontaire. Je m’excuse auprès des musiciens !

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En plus des vidéos très psychédéques – très Spaceheads -,  ils étaient ce soir-là en version trio, avec Vincent Bertholet à la contrebasse (Orchestre tout-puissant Marcel Duchamp, Hyperculte). La resurrection d’un projet en stand-by depuis 12 ans ! Pour ma part, je ne savais même pas que le groupe existait encore… Ca m’a fait penser à d’autres groupes d’ « anciens », comme The Ex ou Nomeansno… mais en fait, ils sont pas vieux, ils sont juste beaux !

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Spaceheads, c’est la tête et les jambes, des beats implacables, matînés de percussions, et des boucles qui tournent jusqu’à la syncope. La contrebasse  assure le groove charpenté ou travaille la texture sonore. La trompette en roue-libre flotte au dessus de l’ensemble, subissant les outrages des effets gérés par le trompettiste directement depuis le smartphone fixé sur son imstrument !

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Certains morceaux calment le jeu pour atteindre presque des athmosphères de ballades jazz cottoneuses, mais l’ensemble reste assez survolté, une espèce de space-funk trafiqué de série Z, joyeux et expressif…

Spaceheads, quoi !

« Noisy pop choucroute en orbite » (Korto – Bouffon de la taverne, 16 janvier)

 

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Il y avait une offre pléthorique de concerts ce samedi-là : chanson dégénérée au Cabinet (Ventre de biche – mais qui a été annulé), dernier concert à la Machine utile à Annecy, mais aussi la première édition de ce festival dédié à la musique psyché, le « Psych fest ». Pour lequel le Bouffon de la taverne, avec ses affiches vintage de Pink Floyd et Frank Zappa, était à coup sûr l’écrin idéal.

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Arrivé un peu en avance, c’est l’occasion de jeter un oeil sur les productions de Pop club records et de faire connaissance avec cette asso, qui organise le festival. Bon, je précise que le psyché, à priori, c’est pas trop mon truc, pas mon univers. Je suis là par curiosité, histoire de découvrir quelque chose de différent. Les pochettes de disques sont jolies, à l’image de l’affiche bien classe du festival. On retrouve ces accumulations typiques du psyché, qu’on connait tous. Y’a comme une créativité débridée et naîve, qui est marrante. Finalement, des styles artistiques actuels  – je pense au Dernier cri, ou à certains artistes street-art – sont un peu une forme de psychédélisme dégradé…

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Trêve de considérations philosophico-graphiques aléatoires, Korto s’empare de la scène. Trio dans lequel on retrouve 2/3 (basse/batterie) des Space fisters – pour un trip un peu différent et un peu pareil, donc – et qui montait pour la première fois sur scène ce soir-là. Cool.

Je suis pas spécialiste mais, d’entrée de jeu, on retrouve bien le fil rouge kraut promis par l’alléchant (et excellent) texte de présentation du festival. Un son brillant et un peu métallique, des motifs répétitifs, une batterie millimétrique… Un côté à la fois avant-gardiste et désuet, si une telle chose est possible. Durant leur set, j’ai pensé à ce morceau ultra-connu – « Psyché rock » de Pierre Henry…

On imagine bien le plaisir qu’ont ces gars à jouer avec cette forme, à maîtriser ses effets (car effets il y a). A bloquer sur le petit riff sec et répétitif pour tout à coup gonfler le tout dans une grosse poussée de fièvre sonique dont le trio stoner a le secret.

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L’ensemble fait une impression assez propre, léchée, notamment avec des voix qui tiennent davantage du choeur éthéré (normal pour du space-rock, ha ha !. … Hum…). Et moi qui vient du punk-rock et qui ne peux pas m’empêcher de donner mon avis personnel sur les groupes que je vois, j’étais un peu en manque d’abrasion et d’uppercuts dans le bide…

Mais bon, Korto s’ajoute sans problème à la liste des groupes  excellents du coin !

PS Il y avait deux autres groupes après, que je n’ai point vus.

« Voici le bruit incroyable » (Nevraska, We are the incredible noise – Makhno, 24 nov.)

Plein de monde ce soir-là à la Makhno – le restaurant frais, funky et d’extrême gauche libertaire de l’Usine, pour un concert made in la Yaute avec Nevraska et We are the incredible noise.

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Hé, mais c’est qu’il y a une bonne sono, ici ! Tout à coup, le math/noise-rock des Nevraska prend de l’ampleur. On retrouve un peu de la profondeur du son de leur démo, le jeu de basse bien complet, ses accords sur les cordes aigues en parallèle des cordes basses (Pascal utilise à la fois un ampli guitare et un ampli basse). Pareil pour les parties sur les tomes, qui prennent une autre allure. Le set claque. Clairement le meilleur concert que j’ai vu d’eux. Ils auront même droit à un petit rappel.

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Nevraska, c’est des mélodies sur le fil travaillées par des triturations noise, sur fond de rythmes  trépidants. Je pensais à No Means No en les regardant (allons-y pour  les références), pour leur capacité à mettre leur technique au service d’une musique finalement assez lisible.

J’espère qu’ils garderont ce côté abrasif, en tous cas… Ils devraient enregistrer leur album en mars prochain.

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J’ai fait une vidéo d’un des morceaux et j’étais bien content que ça tombe sur Nebula (https://www.youtube.com/watch?v=P_Kf4uFcwW4). J’aimerais bien faire ça régulièrement, pour des groupes ou des artistes locaux… Le son est assez pourri, par contre, reportez-vous à leur bandcamp pour une expérience d’écoute plus confortable…

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J’ai pas trop eu le le temps d’assister au set de We are the incredible noise (qui ont un nom qui claque, faut bien l’avouer). Chanteur très démonstratif et changements de styles abrupts, qui rappellent un peu certains groupes de Mike Patton (toutes proportions gardées, hein). Un style où t’as plutôt intérêt à être trés bon…

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J’ai également fait une vidéo d’un morceau – assez rock/stoner, j’ai trouvé -, visible ici : https://youtu.be/pPX2EYHjXLk.

Sur le retour, je suis témoin d’une fouille au corps, plus loin une avenue est barrée par des voitures de flics… ambiance état d’urgence… qui aurait clairement pu être un autre titre pour cette petite chronique de rien du tout.

 

 

« On a tous un côté Marylin… » (Marylin Rambo, Fuper, Lado – L’Ecurie, 17 nov.)

12235021_1647047992217879_5609822117425556904_nIl y a un nombre impressionnant de pédales d’effets sur scène pour Fuper. La musique du duo genévois a un côté assez minimaliste, lo-fi, une espèce de garage trafiqué ou de pop déréglée. Quelques plantages, dus sûrement à la jeunesse du projet, qui je trouve rendait le concert humain. On peut même dire que ça accentuait sérieusement le côté lo-fi.

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Fuper, merfi.

Lado, c’est une formation où les deux Marylin Rambo s’amusent à faire le backing band pour un madoliniste, si ce mot existe. C’est frais et folk de traviole.

Lado

Marylin Rambo, c’est un duo guitare/batterie de Lozère. Math qui rocke pas mal, et même assez burné, un peu dans les parages de Pneu. Il parait que c’était pas leur meilleur concert, mais ça a bien fait danser quand même et c’était très agréable de les rencontrer. Aurel fait un microlabel très beau, epicericords (il fait le graphisme aussi) et multiplie les projets (au moins 4 à ma connaissance). Ils avaient une chouette table avec des fanzines et quelques  disques (c’est triste un concert sans table), ils m’ont vendu un CD qui ne marche pas mais comme ils donnent les affiches qu’ils vendent 5 euros, c’est pas grave.

Le label en question : http://epicericords.tumblr.com/

« L’orchidée cosmique » (Urgence disks – 1er nov.)

DSCN0350Quelques images  du show de L’Orchidée cosmique à Urgence disks. L’Orchidée, c’est un projet solo d’un bassiste d’Annecy. Plongées soniques tout en douceur, perte de pesanteur, grosse basse distordue. Ca joue autant avec les pieds et les pédales d’effets qu’avec les doigts. Tout se bouscule, se superpose ou se répond. Chouettes effets de contrastes sur les textures sonores. On pouvait penser aussi à des trucs un peu cold typés années 80, car finalement on retrouve des bases rock assez classiques, notamment lorsqu’il y a un beat. Un projet à suivre…

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Et une petite vidéo d’un morceau pas encore publié, et encore sans nom : https://www.youtube.com/watch?v=GvwrCei_9P0&feature=youtu.be

« Petits et gros cochons » (Pigs, Yurodivy, Nesseria, Sofy Major, Euglena, Wardhill, Plèvre – Usine, 25 oct.)

DSCN0332Drone to the bone est une association qui organise des concerts depuis 6 ans – post-hardcore ou affilié en général mais aussi de la musique plus expérimentale de temps à autre – dans des salles genévoises comme l’Ecurie ou l’Usine. On leur doit  notamment les concerts de Death Engine ou Retox, pour ne citer que quelques exemples récents mémorables. 6 ans, une occasion comme une autre de faire la fête autour d’un monstre concert ce soir-là.

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Yurodivy

Yurodivy est une jeune formation de Strasbourg (deux ans d’existence), qui joue un post-hardcore sombre. Comme beaucoup d’autres groupes, seulement, ils ont la très bonne idée d’insérer des passages noise bien dissonants dans leur musique. Avec en plus un son efficace et pas saturé d’effets.

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Plèvre creuse une veine similaire mais où l’aspect violent et chaotique est beaucoup plus marqué. Le groupe déverse sa lave sonique sur le public, qui était déjà pas trop exité mais là parait carrément assommé.

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Plèvre

Avec Nesseria, on retrouve le côté plus dynamique du hardcore. La voix est également proche du grind-core, mais  le groupe balance des parties ultra-rapides, des parties down-tempo ou post-hardcore, ça pioche un peu partout et c’est vraiment bien foutu.

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Nesseria

Les deux groupes qui suivent prouvent bien que voir un groupe sur scène est complètement différent de l’écouter sur disque. Personnellement, je n’aurais pas forcément été client à priori du stoner de Wardhill. Par contre, voir la passion et l’énergie qu’ils dégagent sur scène est vraiment génial.

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Wardhill

Même chose pour les russes d’Euglena et leur black/grind, avec lesquels la pression monte d’un cran, pour un coup de pied au cul total. Là aussi, on sent que les gars sont les premiers fans de leur musique et qu’ils sont trop contents d’être sur scène.  Ca bouge, ça blague, ça interragit avec le public. Et au final, le groupe transmet quelque chose d’assez positif. Plutôt marrant pour un groupe qui fait une musique aussi sombre…

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Euglena

Pas si facile de passer après la tornade russe, mais Sofy major n’est pas un groupe à se démonter facilement. A vrai dire, ils ont même un côté assez monolithique. On s’embarasse pas trop de breaks et de variations, ça file droit, c’est puissant et linéaire.

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Sofy major

Pour être honnête, j’étais surtout venu pour Pigs, appâté par la présence de Dave Curran, basse d’Unsane, ici au chant et à la guitare. Sur disque, on retrouve le côté bien lourdingue d’Unsane mais avec une dimension mélodique plus marquée. Quelque part, ce concert, c’était deux générations qui se rencontraient et je me demandais quelle impression Pigs ferait, après des groupes plus « modernes »…

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Dès les premières notes, on sent qu’on a pas affaire à n’importe qui. Tout sonne et est ultra en place. Comme sur disque, le son te colle au plafond et tu n’arrives plus à redescendre. Dave Curran est une boule de nerfs, cool avec le public, mais tendu et affûté. Le batteur m’a particulièrement impressionné (ex-Hell no, un vieux groupes New-Yorkais, copains de Born Against si je me rappelle bien).  Il frappe tout ce qui doit être frappé, tricote le charlet juste ce qu’il faut. Y’a rien de mieux à regarder qu’un bon batteur!

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Ce qui est bizarre, c’est que la salle s’est un peu vidée au fil du concert. C’est un peu con vu la qualité des groupes qui jouent… Parfois, ça donne l’impression que c’est le creux de la vague pour ce genre de musique… ou la fin… ? Remarque, j’ai vu Unsane une fois, au Confort moderne à Poitiers, il y a peut-être 15 ou 20 ans et c’était à peu près dans les mêmes conditions. Alors… alors, longue vie à Drone to the bone.

http://dronetothebone.tumblr.com/

http://music.solarflarerds.com/album/you-ruin-everything

http://www.yurodivy.net/

https://nesseria.bandcamp.com/

https://euglenaband.bandcamp.com/

https://plvre.bandcamp.com/

http://wardhill.bandcamp.com/

http://www.sofymajor.com/

« Plein de nostalgie et d’idées stupides » (Gondoliers – Urgence disks, 16 octobre)

affichePetite transe de fin d’aprem’, avec Gondoliers. Guitare/Synthes, batterie, chant. Il en faudrait pas beaucoup plus pour remplir  Urgence disks. Le groupe propose un set de post-punk intense et hanté, des mélodies ludiques au synthé qui se mèlent aux riffs distordus de la gratte.

DSCN0169J’ai trouvé qu’ils avaient ce truc d’arriver, avec des recettes bien connues, plutôt basiques, à produire quelque chose de percutant, de réel. Presque d’ incarner l’esprit même du punk-rock, avec trois bouts de ficelles. C’est con, mais ce sont souvent des groupes américains qui me font cette impression…La différence peut-être entre un groupe qui essaye de faire de l’effet et celui qui veut juste jouer sa musique le plus intensément possible, là, maintenant. Il n’y avait qu’à voir le batteur, la tête renversée, la bouche ouverte et les yeux clos, taper comme un décérébré sur ses deux cymbales…

DSCN0171Faut dire que le lieu est particulier, aussi. Urgence Disks, c’est vraiment un endroit minuscule mais en même temps, le groupe ne bénéficie d’aucun artifice pour faire de l’effet. Pas de scène, à peine de lumières, sono minimale. Du son brut, pas de triche, et ça le fait. D’une façon qui ne pourrait pas se passer dans une salle avec de plus gros moyens…

Surtout que le groupe sait ménager ses effets et garder  le meilleur pour la fin : un chouette morceau, avec une montée en intensité un peu plus forte que les autres, et le guitariste qui passe de manière impressionante de sa guitare dont il tire des accords grinçants et aux parties synthés jouées quasiment en même temps.

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Fight for la bonne bouffe veg de l’Usine

Drôle de nom, Gondoliers, sinon. Mais quand on y pense, ce n’est peut-être que justice qu’après des décennies de suprématie culturelle américaine, ce soit la vieille Europe qui inspire l’imaginaire des punks. J’attends les groupes qui s’appelleront dolmen, arc de Triomphe ou Tour de pise !

« Sonique beauté » (Filiamotsa/G.W.Sok, Bouffon de la Taverne, 12 sept. 2015)

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Hey, quelques images du concert de Filiamotsa, hier, à la Taverne de la république avec G.W.Sok.  Un groupe assez unique : deux violons, une voix, une batterie et un synthé (ou une machine qui y ressemble…) et des morceaux impressionnants qui tissent post-punk the Exien, psychédélisme grinçant style Velvet et atteignent au bout d’un moment la vitesse supersonique dans une atmosphère symphonique très post-rock. Impressionnants, même si une certaine urgence punk me manquait parfois. Heureusement qu’il y avait G.W.Sok et ses poèmes surréalistico-politiques (textes pas inclus dans leur dernier disque, dommage), sa voix et son attitude immuables, comme déterminé à débiter la litanie des absurdités du monde jusqu’à sa fin.

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Même s’il ne leur ressemble pas, j’ai trouvé que ce groupe sonnait parfois comme un hommage à The Ex, à leur façon assez unique d’être de traviole et de faire du bruit, depuis pas mal d’années.

Plutôt classe, en tous cas, de voir des concerts comme ça à prix libre…

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Le groupe rejoue mardi, au même endroit je crois, un set davantage consacré à la poésie – dont on a eu un petit aperçu avec une reprise de « Holy » de Allen Ginsberg. Ca donnait des frissons, beau comme du Patti Smith. Ca pourrait être une soirée pas trop mal…

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Et puis, le concert a été mis en ligne (mais c’était mieux en vrai)…

« Partouze sonique intégrale »* (La Colonie de vacances – Place des volontaires, 6 juillet)

M 4 Un petit mot sur ce concert hors du commun qui s’est tenu lundi 6 juillet en fin d’aprem, sur la place des Volontaires, devant l’Usine. La colonie de vacances, c’est quatre groupes – Marvin, Papier tigre, Pneu et Electric electric -,  sur quatre scènes, se faisant face, et le public au milieu. Le dispositif fait son petit effet et les passants que je croise n’en croient pas leur yeux.

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Electric electric

EE 2 Les groupes jouent à la fois des morceaux qui appartiennent au répertoire de chacun – en général le groupe commence son morceau et les autres interviennent petit à petit sans crier gare, ou envoient tous la purée en même temps – ou composés pour ce projet spécifique.

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Yeah Marvin yeah

On peut rester au centre et profiter un maximum du son, façon rave party, ou se balader d’un groupe à l’autre, façon British museum, goûter un peu à la noise électro énigmatique d’Electric electric, au rock tendu et ciselé de Papier tigre, au chaos bubblegum core de Pneu ou aux tubes heavy de Marvin.

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Papier tigre

Quelques petits problèmes techniques viennent perturber le concert mais ne gâche pas le plaisir de ces groupes de faire du noise ensemble. Se démener sous la canicule, une bien chouette façon de fêter l’été.

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Ladies and gentlemen : Pneu

*Oui, c’est clair que j’aurai pu trouver un titre plus classe (j’avais pensé à des choses comme « Les polyphonies noise »…) mais je me suis dit qu’une référence cochonne bien sentie aurait plus de chance d’attirer des visiteurs… Malin, hein ?