Gig alert : Cadet massive + Last Flag – Brasserie pirate, 7 juin.

Cadet massive réunit deux amis de longue date : Frank Garcia, musicien DIY aux multiples facettes, capable de mener de front des projets aussi variés que le solo délicat et haletant Sheik Anorak, la noise stridente de Videoiid ou le black metal intense de Neige morte, et Simon Canzoneri, batteur de formations locales incontournables : We are the incredible noise et Black Mont-Blanc.

Pas de disque encore mais deux extraits de répètes :
https://www.youtube.com/watch?v=73AD4ujTEi0
https://www.youtube.com/watch?v=73AD4ujTEi0

Tout nouveau groupe annecien, Last flag vient de sortir son 1er EP (en version numérique). Le quatuor y pratique une musique intense, qui doit au moins autant au métal alternatif des années nonantes qu’au post-hardcore/métalcore moderne.

https://lastflag.bandcamp.com/album/predictable-wounds

Pas de temps mort ! DJ Blender égaiera également savamment la soirée avec un set de circonstance. Dance ! Dance ! Dance !

« Brassés localement 3 » (Disco boule, Catalgine, Don aman – Brasserie pirate, 13 oct.)

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La Brasserie pirate continue d’accueillir des concerts de la scène locale, malgré les visites de plus en plus assidues de nos amis policiers. Ce soir, c’était Disco boule, Catalgine et Don aman. Trois groupes pour une affiche bien variée, concoctée par Flo cosmique.

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Disco boule déboule de Lyon. Ce tout jeune groupe que personne ne connaissait – à part Flo Cosmique qui connait tout – vient de sortir un EP, dont on reparlera bientôt.

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Batterie hyperactive et bien intense. Lignes de guitare héroïques. Tricotage, asticotage, demi-tour, salto. Le trio a le math-rock agile, malicieux, et entraînant malgré le son un peu bridé.

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Ensuite, ce fût nous, Catalgine.

Les discussions d’après-concert firent manquer le début du set de Don aman. Groupe originaire de Lyon/Dijon dont le 1er EP est chroniqué dans ces pages. Un album est à venir.

On retrouve cette musique qui prend le temps d’installer, de travailler ses ambiances. Avec cette voix hors du commun à la fois intense et délicate. Mais les retrouvailles sont de courte durée – même pas de photos – car le groupe doit écourter son set, victime d’un énième passage des hommes en bleu.

Belle soirée néanmoins. Le public était restreint mais énergique et la nouvelle déco de la brasserie totalement érotique. Merci Flo.

>>>>>>>>>> DON AMAN

>>>>>>>>>> CATALGINE

>>>>>>>>>>DISCO BOULE

« Noisy pop choucroute en orbite » (Korto – Bouffon de la taverne, 16 janvier)

 

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Il y avait une offre pléthorique de concerts ce samedi-là : chanson dégénérée au Cabinet (Ventre de biche – mais qui a été annulé), dernier concert à la Machine utile à Annecy, mais aussi la première édition de ce festival dédié à la musique psyché, le « Psych fest ». Pour lequel le Bouffon de la taverne, avec ses affiches vintage de Pink Floyd et Frank Zappa, était à coup sûr l’écrin idéal.

psych fest

Arrivé un peu en avance, c’est l’occasion de jeter un oeil sur les productions de Pop club records et de faire connaissance avec cette asso, qui organise le festival. Bon, je précise que le psyché, à priori, c’est pas trop mon truc, pas mon univers. Je suis là par curiosité, histoire de découvrir quelque chose de différent. Les pochettes de disques sont jolies, à l’image de l’affiche bien classe du festival. On retrouve ces accumulations typiques du psyché, qu’on connait tous. Y’a comme une créativité débridée et naîve, qui est marrante. Finalement, des styles artistiques actuels  – je pense au Dernier cri, ou à certains artistes street-art – sont un peu une forme de psychédélisme dégradé…

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Trêve de considérations philosophico-graphiques aléatoires, Korto s’empare de la scène. Trio dans lequel on retrouve 2/3 (basse/batterie) des Space fisters – pour un trip un peu différent et un peu pareil, donc – et qui montait pour la première fois sur scène ce soir-là. Cool.

Je suis pas spécialiste mais, d’entrée de jeu, on retrouve bien le fil rouge kraut promis par l’alléchant (et excellent) texte de présentation du festival. Un son brillant et un peu métallique, des motifs répétitifs, une batterie millimétrique… Un côté à la fois avant-gardiste et désuet, si une telle chose est possible. Durant leur set, j’ai pensé à ce morceau ultra-connu – « Psyché rock » de Pierre Henry…

On imagine bien le plaisir qu’ont ces gars à jouer avec cette forme, à maîtriser ses effets (car effets il y a). A bloquer sur le petit riff sec et répétitif pour tout à coup gonfler le tout dans une grosse poussée de fièvre sonique dont le trio stoner a le secret.

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L’ensemble fait une impression assez propre, léchée, notamment avec des voix qui tiennent davantage du choeur éthéré (normal pour du space-rock, ha ha !. … Hum…). Et moi qui vient du punk-rock et qui ne peux pas m’empêcher de donner mon avis personnel sur les groupes que je vois, j’étais un peu en manque d’abrasion et d’uppercuts dans le bide…

Mais bon, Korto s’ajoute sans problème à la liste des groupes  excellents du coin !

PS Il y avait deux autres groupes après, que je n’ai point vus.