“Titans puissants expresso” (Tuco, Intercostal – Villa Tacchini, 2 déc.)

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Tuco !

Juste le temps de faire un petit saut à ce nouveau festival – Mighty titans fest – organisé par les gens du groupe Colossus fall.

Et de goûter un peu du noise-hardcore furibard de Tuco, dont on peut d’ailleurs lire une interview dans ces pages.

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Rythmiques concassées, riffs tournoyant se chargeant de tension explosive. Le groupe alterne les murs du son avec des passages aux ambiances dissonantes, grinçantes où la paire basse batterie fait un boulot terrible.

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Les voix, partagées entre les trois membres du groupe, ont quelque chose de tendu et de désespéré, quasi-Neurosis-iennes. Le set fût court, avec un son se cherchant un peu au départ, mais donne envie d’en voir plus. Vivement le 16 décembre à l’Undertown avec Cocaine Piss !

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Intercostal

La Suisse est clairement un pays de géant du métal (et d’ailleurs ces deux groupes incluent tous deux des ex-membres de formations marquantes) et la prestation d’Intercostal donne tout son sens au nom du festival. Y’a pas à dire, le « massive down-tuned progressive stoner » du groupe s’écoute avec un immense plaisir. Les voix sortent de terre, la musique déplace des montagnes. C’est long, méandreux, tellement massif que c’en est presque drôle, diaboliquement et épiquement mélodique. Génial, en fait.

Et c’était que le début.

« Noisy pop choucroute en orbite » (Korto – Bouffon de la taverne, 16 janvier)

 

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Il y avait une offre pléthorique de concerts ce samedi-là : chanson dégénérée au Cabinet (Ventre de biche – mais qui a été annulé), dernier concert à la Machine utile à Annecy, mais aussi la première édition de ce festival dédié à la musique psyché, le « Psych fest ». Pour lequel le Bouffon de la taverne, avec ses affiches vintage de Pink Floyd et Frank Zappa, était à coup sûr l’écrin idéal.

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Arrivé un peu en avance, c’est l’occasion de jeter un oeil sur les productions de Pop club records et de faire connaissance avec cette asso, qui organise le festival. Bon, je précise que le psyché, à priori, c’est pas trop mon truc, pas mon univers. Je suis là par curiosité, histoire de découvrir quelque chose de différent. Les pochettes de disques sont jolies, à l’image de l’affiche bien classe du festival. On retrouve ces accumulations typiques du psyché, qu’on connait tous. Y’a comme une créativité débridée et naîve, qui est marrante. Finalement, des styles artistiques actuels  – je pense au Dernier cri, ou à certains artistes street-art – sont un peu une forme de psychédélisme dégradé…

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Trêve de considérations philosophico-graphiques aléatoires, Korto s’empare de la scène. Trio dans lequel on retrouve 2/3 (basse/batterie) des Space fisters – pour un trip un peu différent et un peu pareil, donc – et qui montait pour la première fois sur scène ce soir-là. Cool.

Je suis pas spécialiste mais, d’entrée de jeu, on retrouve bien le fil rouge kraut promis par l’alléchant (et excellent) texte de présentation du festival. Un son brillant et un peu métallique, des motifs répétitifs, une batterie millimétrique… Un côté à la fois avant-gardiste et désuet, si une telle chose est possible. Durant leur set, j’ai pensé à ce morceau ultra-connu – « Psyché rock » de Pierre Henry…

On imagine bien le plaisir qu’ont ces gars à jouer avec cette forme, à maîtriser ses effets (car effets il y a). A bloquer sur le petit riff sec et répétitif pour tout à coup gonfler le tout dans une grosse poussée de fièvre sonique dont le trio stoner a le secret.

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L’ensemble fait une impression assez propre, léchée, notamment avec des voix qui tiennent davantage du choeur éthéré (normal pour du space-rock, ha ha !. … Hum…). Et moi qui vient du punk-rock et qui ne peux pas m’empêcher de donner mon avis personnel sur les groupes que je vois, j’étais un peu en manque d’abrasion et d’uppercuts dans le bide…

Mais bon, Korto s’ajoute sans problème à la liste des groupes  excellents du coin !

PS Il y avait deux autres groupes après, que je n’ai point vus.