« Space in the head ! » (Spaceheads trio – Cave12, 21 janv)

 

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Quelques images de la machine à groover qui a pris possession de Cave12 l’autre jour. Le duo anglais Spaceheads et leur formule à la fois minimaliste et exubérante. Certaines sont prises avec flash mais c’était totalement involontaire. Je m’excuse auprès des musiciens !

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En plus des vidéos très psychédéques – très Spaceheads -,  ils étaient ce soir-là en version trio, avec Vincent Bertholet à la contrebasse (Orchestre tout-puissant Marcel Duchamp, Hyperculte). La resurrection d’un projet en stand-by depuis 12 ans ! Pour ma part, je ne savais même pas que le groupe existait encore… Ca m’a fait penser à d’autres groupes d’ « anciens », comme The Ex ou Nomeansno… mais en fait, ils sont pas vieux, ils sont juste beaux !

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Spaceheads, c’est la tête et les jambes, des beats implacables, matînés de percussions, et des boucles qui tournent jusqu’à la syncope. La contrebasse  assure le groove charpenté ou travaille la texture sonore. La trompette en roue-libre flotte au dessus de l’ensemble, subissant les outrages des effets gérés par le trompettiste directement depuis le smartphone fixé sur son imstrument !

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Certains morceaux calment le jeu pour atteindre presque des athmosphères de ballades jazz cottoneuses, mais l’ensemble reste assez survolté, une espèce de space-funk trafiqué de série Z, joyeux et expressif…

Spaceheads, quoi !

« Bonheurs bruyants » (Hyperculte + Francky goes to Point-à-Pitre – Usine, 28 avril)

Lorsque je passe la douane cette nuit-là, le panneau lumineux se détache sur le ciel de traîne, pourpre, délavé, et semble crier « Change! Change! », comme pour ingurgiter toujours plus goulûment les devises du visiteur. Au même moment, dans l’autoradio du kangoo, Fugazi me crie « IF YOU DON’T LIKE WHAT YOU SEE, THE WORD IS…

… CHANGE »*

Ouais, bon…

Venons-en au concert de ce soir, placé, disons, sous le signe d’une certaine approche du groove tropical.

Hyperculte

Hyperculte est un duo batterie / contrebasse qui fait une drôle d’impression. Tandis que la batterie envoie le beat simple, linéaire et groovant (ben, ça m’a fait un peu penser à de l’électro), la contrebasse se charge de brouiller les cartes, avec des mélodies sur le fil ou en empilant des séquences plus bruitistes. Ca donne quelque chose d’à la fois dansant et inconfortable. J’avoue que j’ai apprécié quand les voix venaient donner un peu de corps à cette musique.

Ensuite est venu Francky goes to Point-à-Pitre, qui a vraiment des palmiers gonflables, des chemises et des colliers de fleurs hawaiiens, c’est pas juste de la pub. Certains disent qu’il y a du math-rock là-dedans. Peut-être, et c’est vrai que ces guitaristes sont de vrais héros mais moi, j’ai trouvé que c’était speedé, noisifié, mais qu’au final ça zoukait quand même ferme. Moussaillons.

Francky

PS Et pourquoi je m’embête à écrire des trucs, puisque vous pouvez apprécier le concert directement dans votre canapé ? Non, mais ne vous faîtes pas d’illusions, ça n’a rien à voir avec se prendre le son directement dans les oreilles au concert, hé hé.

* Fugazi, Demo (Dischord records, 2014). Chouette disque, non?