Black ink stain EP

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Black ink stain, chaque fois qu’ils ont une chronique, ils ont droit à deux références : Unsane (ou Helmet, au choix) et les bordelais de Basement. Mais c’est qu’ils le cherchent un peu aussi car c’est vrai que ces deux influences transpirent de chacun des quatre titres de ce premier disque du trio clermontois (en plus, c’est un trio). Juste pour donner un exemple, le riff d’intro de leur « Unresolved » est très proche du « slow waiting » de Basement.

Il y en a que ça peut gêner, moi pas tant que ça. D’abord, qui pourrait leur reprocher d’aimer de si bons groupes ? Et puis des titres comme « Worst happens » démontrent déjà une bonne dose de savoir-faire en matière de musique lourde et menaçante. Le disque a été enregistré aux Forces motrices à Genève et le gros son est de sortie. La voix criée, par contre, semble parfois encore devoir trouver ses marques. Le groupe tente donc une synthèse entre la noirceur d’Unsane et quelque chose de plus aérien, où en fait ce sont parfois plutôt les Portobello bones qui (re)viennent à l’esprit.

Le groupe connaît ses classiques, maîtrise ses fondamentaux et ce disque sympathique donne envie d’en écouter plus. Et surtout de voir comment le groupe va évoluer.

>>> BLACK INK STAIN

Barré #6

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Ouvrir un numéro de Barré, c’est plonger dans un bain bouillant d’initiatives différentes, de pensées à contre-courant, de personnalités hors du commun ou d’une histoire non-officielle. Le numéro 6 de la revue n’échappe à la règle avec des reportages sur les méfaits de Monsanto au Burkina-faso, sur les salles d’injection légales au Danemark (vraiment instructif), la résistance des habitants de Vense ou le Roter stern, un club de foot alternatif et politisé à Leipzig. On y trouve également des interviews de Pakito Bolino – fondateur du Dernier cri, d’ailleurs en expo bientôt à Genève – ou de Franck Lepage à propos de la SCOP le Pavé et des conférences gesticulées.

D’autres tiennent plus du récit ou du témoignage, comme celui très stimulant sur la Borde, un centre de soin psychiatrique historique qui pratique des méthodes alternatives, ou un récit graphique sur le camp de squatters du bois de Vincennes.

Je regrette toujours que davantage d’articles ne touchent pas plus directement à la scène punk mais là, il y a quand même une « anti-discothèque des années 80 » choisie et aussi une rubrique « Fais-le toi-même » qui explique comment fabriquer un machine pour tester un montage électronique.

Voila, j’ai oublié un ou deux articles mais on ressort de cette lecture avec des idées plein la tête et l’envie de passer à l’action et c’est bien là l’essentiel. Soutenez Barré !

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« Plaisir d’offrir, joie de recevoir » (Catalgine, Nurse – Bistro des Tilleuls, 16 sept.)

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Le Bistro des Tilleuls est un bar historique – pour ne pas dire mythique – d’Annecy, qui a récemment réouvert avec une nouvelle équipe aux commandes. Les murs couverts d’affiches et jaunis par les années tabac témoignent de l’histoire de l’endroit.

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Les copains de Nurse nous avaient emmenés dans leurs valises et c’était génial de jouer dans ce lieu.

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Notez la pub pour les clopes à l’arrière-plan.

Forcément, la place était pleine de rockeurs qui connaissent leur affaire et qui te font des retours pointus à la sortie du concert, sur le son ou la ressemblance avec tel groupe obscur du début des années 90. La classe.

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Nurse, comme à leur habitude, ont été fantastiques et sexy. Je dis pas ça au hasard, hein, mais bien après recueil de témoignages auprès d’un échantillon représentatif du public, notamment féminin. Faut un minimum de déontologie, tout de même.

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Le groupe a fini d’enregistrer son premier album, qui devrait sortir dans un avenir pas trop lointain. Ils semblent avoir encore affiné leurs parties mélodiques, dansantes, parfois presque groovy, qui alternent avec des passages plus chaotiques et bruyants bienvenus. Nurse fait monter la chaleur.

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Ils seront à la Spirale le 30 septembre avec Thee Sweeders et Sloks, le groupe de turbo-garage italien furieux dont on peut lire l’interview dans ces pages. Quant à nous, on joue le 13 octobre à la Brasserie pirate, avec deux chouettes groupes : Disco-boule et Don aman.

Faut venir, c’est la fête.

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>> NURSE

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