Top 10 2017 discipline : Jello-Denis Spunk vs Slim Guib’s

On continue la battle de playlists 2017. Avec cette fois Jello-Denis Spunk – enfin, c’est moi qui l’appelle comme ça, hein -, qui n’est autre que le chanteur d’Atomic spunk, groupe de darons punk-rock qui pourraient en remontrer à pas mal de  jeunes. Slim Guib’s, lui, est le frontman de Thee Sweeders et, si vous cherchez du punk-garage classe, soul et sexy, vous devriez définitivement regarder de son côté.

 

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5. Ultra Vomit – Panzer Surprise !

Après un tour de Kammthaar, j’ai enclenché la seconde et quelle poilade ! Le disque qui me met la banane assurément ! Bon son, parodies de choix, je valide !

4. Kendrick Lamar – Humble

Après avoir bossé sur un de ses concerts il y a quelques années, je recroise sa route en écoutant Augustin Trapenard sur France Inter. La claque se nomme Humble. Une intro de malade et un refrain entêtant ! Tout ce qui me fait aimer le hip-hop US (et encore plus détester la daube de chez nous…)

3. Royal Blood + Slaves + Lemon Twigs – Montreux Jazz Festival 2017

La soirée rock de l’édition 2017 que j’attendais avec impatience ! Lemon Twigs a ouvert le bal et c’était bien sympa. Royal Blood a achevé tout le monde avec un show bien huilé… (et on en a bien chié avec leurs deux camions remplis de matos !) Entre les deux, Slaves, deux beefs complètement allumés qui nous ont balancé du bon punk bien cradingue ! Simple, efficace et quand en plus les mecs sont sympas, ça fait toute la différence ! LA découverte !!!

2. Guns N’Roses – Not In This Lifetime Tour 2017

Sortez les bandanas et les cuirs, les Guns sont de retour ! Ok, il n’y a que 3 membres sur 5 du line-up original… Mais quel pied de les voir sur la même scène après avoir vu Slash & Duff séparément ! Dans le mythique Estadio Vicente Calderón de l’Atletico Madrid voué à la destruction, ils m’ont fait revenir en adolescence pendant 3 heures et demies d’un show de folie ! Rien à foutre des éternelles critiques, moi j’ai kiffé et Axl Rose m’a épaté !

« You know where you are ? You’re in the jungle baby ! You gonna die ! »

1. Fête de la musique 2017 – Moderne Bar

La der des ders de notre bistrot annemassien préféré, Pierrot le patron à la buvette et une sélection de groupes locaux sur scène pour se dire au revoir comme il se doit ! Le moderne bar est mort, vive le moderne ! Si y’a un dieu du rock n’roll là-haut, qu’il entende nos prières diaboliques pour la réouverture rapide d’un autre moderne…

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TOP 5/ Réedition vinyles par Sub pop des 3 meilleurs Mark lanegan: « I’ll take care of you », « Scraps at midnight » et « Fields song ». Sublime toujours…

TOP 4/ On reste dans le pacific north west avec « Ultramega OK » et « Badmotorfinger » de Soundgarden, aucunement des nouveautés mais quand tu connais ces disques depuis presque 30 ans et que le gars qui à tout appris à Kurt Cobain (sauf le suicide) se barre, tu te dis merde !!!!

TOP 3/ Dernier album des mythiques norvegiens Backstreet girls : « Don’t mess with my rock n’ roll », une valeur sûre du genre. Toujours en top3 je rajoute « 60 cycles of love », 2e album en 15 ans de The Richmond Sluts, ils attendaient ma visite pour remettre ça et ils ont bien fait : un parfait mélange de Stooges, Dolls et Stones. Et en plus des gars comme ça !!!

TOP 2/ Pacific north west again avec la discographie entière de Fred Cole (RIP) , le parrain des TOP 5, 4, 3. Surtout avec DEAD MOON , PIERCED ARROWS, ZIPPER et THE WESTERN FRONT. Une carrière de malade voué au rock n’ roll, qui à partagé les scènes sauvage avec tout le monde depuis les mid 60’s dont Janis Joplin, The Nomads et même avec le top 1 dans les 70’s. Et donc……

TOP 1/ « Dirty deeds done dirt cheap » ++ « Let there be rock » par AC/DC , 2 albums qui m’ont plongé dans la marmite étant tout jeune et vu live avec les membres d’origine. Rock In Peace Malcolm Young ! Que va devenir ce groupe ?… A suivre.

TOP 0/ Super concert 2017, les Stéphanois de The Norma Jean baker’s underwears: TOP classe.

 

Top 10 2017 discipline : Laurent Tuco

 

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Suite de l’opération Top 10 2017 avec Laurent, bassiste de cette machine de guerre qui s’appelle Tuco, dont un album devrait d’ailleurs sortir assez prochainement. Sa contribution fait partie des textes qui dépassent largement ce que j’imaginais au départ et je ne peux pas m’empêcher de repenser au projet de webzine collectif qu’il m’est arrivé d’évoquer avec plusieurs personnes, qui n’a pas vu le jour pour l’instant mais dont ces textes sont comme une esquisse…

Pas évident de faire une rétro de mes highlights de l’année 2017, tant cette année a été difficile. Après la mort de mon fils, tout juste né, en novembre 2016, je me suis retrouvé choqué, hébété, incapable d’effectuer les tâches les plus simples. J’ai passé 2017 à ré-apprendre toutes ces choses qui me semblaient évidentes jusqu’alors. Dans ce contexte, la musique, normalement si omniprésente, a disparu de ma vie durant plusieurs mois. Je n’étais plus capable de me passer un disque. Ça me paraissait hors-propos. Je n’écoutais plus rien. Ayant commencé à faire du yoga assez régulièrement, je me suis mis à passer un peu de son durant mes pratiques, d’abord des ragas indiens, puis des drones. Progressivement, j’augmentais le volume et l’effet apaisant s’intensifiait. Une chose en entraînant une autre je me retrouvais à faire une demi-heure en position inversée avec Earth 2 à plein volume. Je ressortais de ces séances comme nettoyé de l’intérieur. Du coup, j’aimerais mettre en première position de mes highlights 2017 le fait de pouvoir de nouveau écouter de la musique. Pendant un temps, je croyais ce plaisir (ce besoin) disparu, comme tant d’autres dans cette tourmente. Les quelques disques qui m’ont aidé à reprendre goût à la musique:

– LaMonte Young & Marian Zazeela « The Tamburas Of Pandit Pran Nath »: un long morceau hypnotique, en hommage à Pandit Pran Nath, un maître des ragas indiens traditionnels. Un disque instrumental, avec comme uniques instruments des tamburas. Un disque à écouter au casque, ou à haut volume, avec du temps devant soi afin de pouvoir apprécier toutes les modulations et les micro-variations qui font vivre le morceau.

– ‎Earth « Earth 2 »: un véritable classique. 70 minutes de saturation abyssale. Ce son massif écrasant érode le mental et finit par l’annihiler complètement, laissant la place à un sentiment d’espace, de légèreté.

– ‎Terry Riley « Persian Surgery Dervishes »: près de 90 minutes de vagues d’orgue électrique. Construit à partir de simples motifs très courts tournant en boucle, quelques éléments de thèmes font leurs apparitions cà et là, laissant l’auditeur dans un état de confusion et de perte de repères.

J’ai eu la chance de pouvoir assister à quelques concerts qui m’ont marqué: – Oranssi Pazuzu – l’Usine, Genève. Dans le cadre des Doom Days, les Finlandais d’Oranssi Pazuzu m’ont foutu une claque monumentale. Après avoir écouté en boucle leur dernier album (Värähtelijä) à sa sortie et les avoir vus dans des conditions pas optimales au Roadburn, je savais plus ou moins à quoi m’attendre, mais ils ont quand même réussi à m’exploser le cerveau avec leur mélange improbable de black metal et de space-rock.

– Enslaved et Ulver – Impetus, Les Docks, Lausanne. Depuis mon adolescence et la sortie d’Eld (en 1997), j’ai toujours eu un faible pour Enslaved et je les ai toujours suivi de près ou de loin. En une heure de concert, ils ont réussi la performance assez improbable de ne jouer aucun morceau de mon top-15, mais de me faire apprécier chaque minute du concert, ce qui en dit long sur la qualité de leur répertoire. En plus, il faut dire que c’est un peu le groupe le plus sympa-bonnard sur scène, zéro prise de tête, contents d’être là, drôles, c’est rafraîchissant. Ulver, pour moi c’est resté ce groupe de black qui a sorti le sauvage Nattens Madrigal en 1997, c’est dire si je suis à la page. Quand je me suis rendu compte qu’il n’y avait même plus de guitare et qu’ils commençaient à envoyer des tracks à la Depeche Mode, je me suis dit que je n’allais pas faire long feu. Bizarrement, la sauce a commencé à prendre et je ne sais plus trop ce qui s’est passé, mis à part que c’était fort, rythmique, bruitiste, expérimental, agréable, et que j’en voulais davantage à la fin du concert.

– Acid Mothers Temple – RKC, Vevey. Difficile de ne pas être un peu blasé avant d’aller voir un groupe qu’on a vu une bonne dizaine de fois. A vrai dire je me suis bougé uniquement car c’était à moins de 10 minutes de chez moi et qu’un pote m’a tanné le cul durant plusieurs semaines. Et c’était monstrueux. Comme chaque fois j’ai envie de dire. Ce groupe c’est de la drogue. En fait, à chaque fois que je les vois, je me dis que c’est le meilleur groupe sur Terre.

Quelques disques de 2017:

– Bell Witch « Mirror Reaper ». Un disque touchant, de deuil. Des parties funeral-doom mélodiques et maîtrisées qui alternent avec du slowcore chanté à la Low. Un disque vraiment beau.

– Elder « Reflections of a Floating World ». Du sludge progressif de haut niveau. Je les avais vus en live sans les connaître en 2015 et je m’étais pris une jolie claque. Avec ce disque, ça va assez loin, mais ils arrivent toujours à s’arrêter avant l’indigestion.

– Ulver « the Assassination of Julius Caesar ». Un disque très pop. J’aurais pensé détester mais en fait j’adore.

– Quicksand « Interiors ». Je ne l’ai pas encore beaucoup écouté, mais merde, un nouvel album de Quicksand !

– Power Trip « Nightmare Logic ». Un disque de thrash 80s fun, catchy et complètement assumé. J’adore la track « Executioner’s Tax ».

Disques de 2017 que je n’ai pas encore (assez) écoutés :

– Amen Ra « Mass IV »

– All Pigs Must Die « Hostage Animal »

– Converge « The Dusk in Us »

– Spectral Voice « Eroded Corridors of Unbeing »

Unsane « Sterilize »

– Whores. « Gold »

– Full of Hell « Trumpeting Ecstasy »

– Ex Eye « Ex Eye »

>>>>>>>>>>>> TUCO

Top 10 2017 discipline

logo.jpgFaire des rétropectives ça peut être prétentieux, ou ennuyeux quand elles se ressemblent toutes. Ca peut aussi être un moyen marrant de partager ce qui a marqué une période et j’ai donc demandé à des gens divers de me faire leur plus ou moins Top 5 ou 10 musique ou tout ce qu’ils ou elles voulaient de 2017. Des gens qui jouent dans des groupes ou font des labels ou des gens qui aiment la musique tout simplement et qui sont aussi importants.  Ejecte la jet-secte. Atomise le show-bizz. Un certain nombre – comme Olive Lowlight – s’est emparé de la proposition pour produire quelque chose de plus personnel et développé que ce que j’imaginais. Tous ces textes seront publiés rapidement dans les jours à venir.

 

alaincoeur1- Converge – The Dusk in us 2 – Celeste – Infidèle(s) 3 – Shizune – CHEAT DEATH, LIVE DEAD! 4 – At the Drive In – in•ter a•li•a 5 – Nesseria – Cette érosion de nous-même

anneauxanne

1- Nick Cave & the Bad Seeds album « Skeleton Tree » & concert inoubliable, fort en émotions 2- Group A à Cave 12. 3- Sloks & Nurse à la Spirale 4- Frustration : trop frustrant de choisir qu’un album ! 5 – Jessica 93 « Guilty Species » 6 – Lovataraxx : mon « coup de synth » de l’année 7 – Lydia Lunch «13:13 » 8 – Marquis de Sade « Rue de Siam » 9 – Chris & Cosey « Love & Lust » ( anciens membres de Throbbing Gristle ) 10 – Martin Dupont « Hot Paradox »

boyben

1- Unsane – sterilize 2-Unsane – live @ l’épicerie moderne 3-Shellac – live @ la belle electrique 4-At the drive in – interalia 5-At the drive in – live @ les docks 6- Equipe de foot – live @ brise glace 7- Off models – live @ le poulpe 8-Grand Terminal – live @ le poulpe 9- shizune – CHEAT DEATH, LIVE DEAD! 10- Celeste – infidèle(s)

buddy

combat1 Famara beach Lanzarote (place) 2 Swampland Recording Studio in Toulouse (place) 3 The Gories Live at Festival Beat in July (live) 4 La Spirale Annecy (place) 5 Choke Chains “Android Sex Worker” (album) 6 Cut “ Second Skin” (album) 7 Weird Omen “Breakfast Before Chaos” (album)
8 Blade Runner 2049 (movie) 9 Bill Viola – Istallationen – Deichtor Hallen Hamburg (exhibition) 10 Yan Manook “Les temps Sauvages” (book)

David Chloe

finger

1) Live : Boy Harsher + Krogshoy @ Le Ciel/Grenoble 2) Live : Autechre @ Le Sucre/Lyon 3) Live : Bégayer @ MTK/Grenoble 4) Live : Moor Mother + Lynhood @ Le Périscope/Lyon 5) Live : Le Chemin de la Honte @ Freakshow Festival/Gigors 6) Festival : B-Face – Varces 7) Album : « FF061116 » – Housewives (Rocket Recordings) 8) EP : « Summer Came Early » – Exploded View (Sacred Bones Records) 9) Emission Radio : Never Been – Radio Campus Grenoble 10) Playlists : Bar A L’Ouest – Grenoble

+ Indémodables : – Album : « Comme à la Radio » – Brigitte Fontaine (1972) – Album : « Remain in Light » – Talking Heads (1980) – Live Clip : « Another Part of Me » – Michael Jackson (réal. P.T. Kelly – 1988) – Clip : « California » – Mylène Farmer (réal. Abel Ferrara – 1996)

+ Des gens bien : – Social Workers(St-É) – Les Evadées(Lyon) – Wine & Noise(Lyon) – L’Accueil Froid/Nuke(Amiens) – Les Briques du Néant(Lyon) – En Veux-Tu? En V’là(Paris) – Parquet Sonore(Gre) – Maquillage & Crustacés(St-É) – Atypeek Music(Lyon) – L’Echo Records(Paris) – SK Records(Lyon)

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Album 2017: Korto s/t Pochette de disque 2017: Slift Concert 2017: Cannibale @ Le Poulpe le 27 novembre Instant inattendu & magique 2017: Anton Newcombe + The Liminanas « Istanbul is sleepy » @ Ostara Festival le 25 mai Come back 2017: Festival Les Rockailles 23 & 24 juin Chanson Punk / Rock 2017: « Mort Aux Cons » Tagada Jones Livre 2017: The Young Gods / document Film 2017: Diesel
Rénovation 2017: Le Poulpe 2.0 le 30 septembre Disparition 2017: Le Moderne Bar & sa légendaire Fête de la Musique le 21 juin

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Converge – the dusk in us / Igorrr – savage sinusoid / Benighted – necrobreed / Code Orange – forever / Propagandhi – victory lap / Celeste – infidele(s) / Yann tiersen – eusa / Lysistrata – the thread / Touché amoré – stage four / Twin Peaks – Music From The Limited Event Series -Bang bang bar-

Live 2017: Code Orange à PTR Usine Genève le 19.06.2017 (la claque de l’année pour moi !)

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Top 5 album: 1- Unsane – Sterilized 2– L’Effondras – Les Flavescences 3- Gros Oiseau – Zonzon 4- Raoul Vignal – The Silver Veil 5- Metz – Strange Peace

Top 10 morceaux : 1er Aquaserge – Tintin on est bien mon Loulou 2- Gros Oiseau – Plainpalais 3- Kendrick Lamar – DNA 4- Metz – Mess of Wire 5- Saint Sadrill – We gave you a smile 6- Blind Butcher – Alles macht weiter 7- Hoboken Division – Boilin’ Up 8- Slift – Space is the Key 9- Autisti – The Dower 10- Brice et sa Pute – Suis-je assez pauvre?

Top 5 concerts: 1- Ni – Festival l’Abeille Beugle 2- Unsane – L’Epicerie Moderne 3- Saint-Sadrill – Festival l’Abeille Beugle 4- the Ex – L’Epicerie Moderne 5- Frànçois eta Bosmendieta – Catach Festival

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Concerts: – Russian circle – La jungle Groupes – Mamale hand (L’album « Floa » le plus écouté en 2017) – Lysistrata (L’album « Pale Blue Skin » le plus écouté en 2017) – Get your gun (L’album « The Worrying Kind » le plus écouté en 2017) – Poly-math (L’album « Reptiles » le plus écouté en 2017) – Tigran Hamasyan (L’album « Mockroot » le plus écouté en 2017) – Adriano Celentano (héhé) Salle de concert – L’ebulition à Bulle Serie – The handmaid’s tales

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1- Scul Hazzards « Epitaph ; reset » LP ( à sortir sur Rejuvenation records) 2- Meat wave « The incessant » LP 3-  L’Effondras, « Les flavescences » LP 4- Unsane, « Sterilize » LP 5- « Shattered, flattered and covered – A Tribute to Unsane » 2xLP 6- Les Tanneries de Rumilly 7- Jouer avec Nurse au Bistro des Tilleuls 8- Interviewer Arnold de The Ex 9- Webzine Perte & Fracas 10- AShape@Poulpe, Satan@Poulpe, Kunz+Raketkanon@Usine, Zu@Brise-Glace, Speed Jesus@Bellecombe en Bauges, Kurt@Usine, Shellac@Belle électrique, New Bomb Turks@Ayers rock boat, Enablers@Transbordeur, Don vito@Cave12, Sloks@Spirale, Unsane@Epicerie moderne

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1- Mastodon, Emperor Of Sand (album) 2- Carcass, concert au Sylak Open Air le 6/07/2017 3- Suffocation, concert au Sylak Open Air le 5/07/2017) 4- Steven Wilson, To The Bone (album) 5- Mastodon, Cold Dark Place (ep)

 

Disco boule : interview

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Trio guitare/guitare/batterie en provenance de Lyon, Disco boule a sorti un bien chouette EP dont ils firent la démonstration électrisante à la Brasserie pirate il y a quelques temps. L’occasion de prendre contact et de leur poser quelques questions pour mieux les connaître.

Bonjour Disco boule, vous existez depuis peu et on ne vous connaît pas trop, pourriez-vous présenter le groupe ?

Salut Rad-Yaute ! Alors Disco Boule est un trio instrumental qui oscille entre rock, noise et math-rock. Le groupe s’est formé en Septembre 2015 sur Lyon avec Lucas à la batterie et Brice et Julien aux guitares.

Un an plus tard, Julien a décidé de partir et Gaëtan est arrivé pour le remplacer. Il a fallu un petit temps d’ajustement mais ça fait maintenant 8-9 mois que les choses sont bien lancées avec pas mal de concerts effectués (notamment une tournée en Octobre).

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Qu’avez-vous pensé de votre concert à la Brasserie pirate ?

C’était un concert de reprise pour nous (5 mois sans jouer) et ça s’est plutôt bien passé ! Les gens étaient motivés, le lieu intéressant malgré les soucis récurrents avec le voisinage. On a en plus partagé la scène avec les amis de Don Aman donc c’était bien cool !

Vous venez d’enregistrer un EP, pourriez-vous nous en parler ?

Il s’agit d’un EP 4 titres qui se nomme « Soirée Mondaine » et qui a été enregistré en collaboration avec Florent Bobet, ingé-son sur Paris qui joue notamment avec Lucas au sein du groupe Dinno.

Le but premier était d’enregistrer assez vite quelques morceaux. Donc le rendu est très brut, assez direct et efficace ce qui correspond bien à la période où on l’a fait. Concernant l’artwork, il a été fait par un autre pote connu sous le patronyme d’InniPukin et qui restitue parfaitement bien l’esprit de l’EP.

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Votre musique est parfois qualifiée de « math-rock ». Certains groupes dans ce style font aujourd’hui une musique très référencée, empruntant et jouant avec les genres, souvent avec pas mal de distance et d’ironie. Pensez-vous que le math-rock est une musique parodique ?

On ne pense pas que le math-rock soit une musique parodique. Mais comme tout style qui s’est développé, beaucoup de groupes se sont engouffrés dans la brèche, pour le meilleur et pour le pire. Il y a forcément du recul à prendre sur toute cette boulimie et, chez certains, il s’agit entre autre de jouer sur l’autodérision. Nous concernant, s’il est vrai qu’on qualifie notre musique de math-rock, c’est simplement qu’on a bien du mal à se donner une étiquette ! On est loin quand même des groupes comme Battles ou Don Caballero.

Etre instrumental, est-ce un choix ?

Complètement ! Le projet est venu avec Brice qui voulait monter un duo guitare/batterie instrumental. Ce choix convenait également très bien à Lucas et les choses se sont lancées ainsi. De toute manière, aucun d’entre nous ne sait chanter donc la question est vite réglée !

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Pouvez-vous citer un artiste ou groupe que vous adorez et qui pourtant est très éloigné de votre musique ?

La musique Gabber de la fin des années 90, Michel Polnareff, Anton Dvořák, Meshuggah … A vous de trouver qui a cité qui…

Avez-vous des projets parallèles ?

Seul Lucas a des projets en parallèle. Tout d’abord un projet techno à 2 batteries sur Paris, sans nom pour le moment. Et ensuite Dinno, groupe de pop qui devrait bientôt sortir un disque.

Avez-vous l’impression de faire partie d’une scène à Lyon ? Y a-t-il des groupes dont vous vous sentez proches et dont vous voudriez nous parler ?

Même si le terme est toujours un peu communautaire, il y a en effet une scène noise très vivante sur Lyon et on y retrouve forcément des attaches. On peut citer des groupes comme Monotrophy, Tombouctou, Boucan avec qui on a partagé quelques concerts et qui font du très bon son. Mais il y en a plein d’autres encore.

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Plus généralement, quels sont les groupes ou artistes que vous nous conseilleriez d’écouter ?

Il y a trop de choses à conseiller ! A la volée, on peut citer le dernier disque de James Holden, La Colonie de Vacances et chacun de ses groupes, Lysistrata, Converge etc….

Quelle est votre vision de l’éthique de la musique ? Vous sentez-vous proches des idéaux d’indépendance et de conscience politique parfois pronés dans le punk, par exemple ?

Avec Disco Boule, il n’y a pas de message politique véhiculé. On est plus dans la légèreté (il n’y a qu’à voir nos titres de morceaux). Puis sans chant, difficile de faire passer un message.

Par contre, oui on est en plein dans la sphère indépendante, que se soit déjà par rapport à la musique de niche que l’on joue mais aussi parce que c’est ce que l’on aime. On est 2 à organiser des concerts DIY dans le groupe et les valeurs d’indépendances font partie de tout ça, entre passion, débrouillardise et entraide.

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Est-ce que vous lisez sur la musique ? Quels fanzines, magazines ou webzines par exemples ? Est-ce que vous trouvez ça intéressant ?

Beaucoup. Principalement via les webzines (W-fenec, New Noise, Mowno, Metalorgie, Perte et Fracas, etc …) sur quasiment tout (découverte, actu, report de concerts, interviews, …). C’est toujours intéressant pour confronter les avis, les opinions, découvrir de nouvelles choses et suivre l’actu du show-business !

Quels sont les projets de Disco boule ?

Pour le moment, il s’agit de faire des concerts dès que l’on peut. On a 2 dates en janvier (sur Chalon sur Saône et Lyon) ainsi qu’une tournée pour Mai en prévision. Avis aux amateurs et programmateurs !

Merci beaucoup !

Merci à toi et à tes lecteurs !

>>>>>>>>>> DISCO BOULE

« Trois anti-Johnny »

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Il a fini par mourir en décembre, le plus grand rocker français. Tout du moins rocker à ses débuts, parce qu’ensuite c’est devenu de la variétoche. Mais on ne pourra pas lui enlever le fait qu’il fût un pionnier du rock’n’roll en France, genre musical tellement moqué par des gens tels que Boris Vian, Gainsbourg, Henri Salvador ou Jean Yanne.

Le problème : des vrais rockers il en est mort en 2017, et personne n’en a vraiment parlé. Donc voici mon Top 3 des rockers morts en 2017, et devinez quoi : pas un seul ne s’appelle Johnny…

3 – Grant Hart : batteur/chanteur de Hüsker Dü, puis chanteur/guitariste de Nova Mob, avant d’entamer une carrière solo. Des membres de Hüsker Dü j’ai toujours préféré suivre Bob Mould, même si tout n’est pas bien, même si je considère que c’est à cause de lui qu’on a eu droit aux Foo Fighters. Hé ! Les fans des Foo Fighters, écoutez Hüsker Dü, Bob Mould et Grant Hart, vous jetterez toute votre discographies des Foo Fighters après ça. Je leur répète assez souvent à ces con(ne)s mais je prêche dans le vent. Peux pas leur en vouloir, car malgré les conseils enthousiastes desdits fans je n’écoute jamais les Foo Fighters. Putain, j’ai jamais autant parlé des Foo Fighters !

Grant Hart a écrit et chanté une de mes chansons favorites de Hüsker Dü : « Girl Who Lives on Heaven Hill » sur l’album New Day Rising. Ecoutez et jetez vos disques de l’autre batteur devenu guitariste/chanteur… Ecoutez Nova Mob aussi, je suis passé à côté, bien fait pour moi.

2 – Mike Hudson : What’s This Shit Called LoOOOve ? hurlait-il.

Ca m’a tout de suite parlé. Et puis l’autre titre : « Streets Where Nobody Lives », il m’a parlé aussi. Pendant des années je n’ai rien su de ce groupe : The Pagans. Il n’y avait pas grand-chose sur eux, je ne connaissais que les reprises qu’en avait fait Teengenerate ou les Creamers (encore des groupes obscures, je sais). Crypt Records avait compilé tout ce qui était disponible sur un seul CD : « Everybody Hates You ». Je ne l’ai jamais acheté, j’étais lycéen, pas beaucoup d’argent à investir dans un disque qui sonnait comme de la merde. Bon, je me suis rattrapé plus tard quand Crypt Records (toujours le génialissime Tim Warren) a ressorti encore plus de matériel sur 2 CD : « The Pink Album Plus ! » et « Shit Street ». Tous ces titres sur la haine de l’American Way Of Life, toute cette négativité, ce nihilisme, c’est paradoxalement admirable.

Mike Hudson était journaliste indépendant et écrivain. Si vous le pouvez, lisez son autobiography « Diary Of A Punk », c’est rempli d’anecdotes drôles et débiles, mais c’est aussi très touchant. Il avait remonté les Pagans récemment. Bon ok, il était le seul membre d’origine…

1 – Fred Cole : L’anti Johnny Halliday ? Non ! Soyons radicaux : l’anti rock star tout court.

Tout le contraire de l’autre : une vie dédiée au rock’n’roll et à l’indépendance totale. Pour moi, il était la personnification du DIY : fabriquer ses guitares, produire et graver soi-même ses vinyles (la légende dit que ce serait la même machine qui aurait gravé Louie Louie), construire sa maison… Et puis lui il est resté marié à la même femme toute sa vie. En plus elle joue de la basse, chante et part en tournée. La classe totale. Pas de show business attitude, juste des gens humbles et passionnés.

Regardez le documentaire Unknown Passage, tout est dedans. De ses débuts, adolescent chanteur à Las Vegas dans moult groupes, à la légende garage punk qu’est devenu Dead Moon.

Fred Cole était le rock’n’roll, bien plus que Lemmy (oui, c’est mon opinion, c’est mon top 3, je t ‘emmerde), l’ultime punk, bien plus que n’importe beauf aviné portant crête et t-shirt Exploited. Fuck off !

« Alerte Noiss »

Alerte noise en provenance de Chambéry – stop – NOISS, tout nouveau groupe ayant publié deux titres clippés, « Nouvel orient » et « Neuroïne » – stop – Plutôt mélodique, dans le sens trainant et grungy du terme – stop – répétitions entêtées et de brusques sautes d’humeur qui  maintiennent la pression – stop – Enregistrés au K7, nouveau studio près du Brin d’Zinc, comme Korto – stop – on a hâte d’en entendre davantage – stop – Et surtout d’en voir plus – stop – Ouais, je sais c’est nul de faire semblant de faire du télégraphe – stop – Qui sait  encore de ce qu’était le télégraphe, d’ailleurs ? – stop – Mais bon, ça m’a fait rire. – stop –

STOP

>>>>>>>>>> NOISS

« La giclée blanche » (Atomic spunk – Chateau rouge, 22 déc.)

atomic couvRetour sur un passage au concert des Atomic spunk au café de Chateau-rouge, il y a quelques semaines. Juste le temps de se prendre une petite giclette de leur atomic spunk à eux.

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Un punk-rock sans temps-mort, toutes guitares dehors, la voix rock caverneuse de Jello-Denis – un peu diminué par un problème de cheville et pourtant il avait mis des baskets. Sans oublier une section cuivre percutante.

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Un mélange détonnant qui m’a rappelé des – très bons – souvenirs du côté d’Alternative tentacles. Allez savoir pourquoi… Encore un bien chouette groupe d’ici. Bon sang ça commence à faire un sacré nombre !