« BORDERLINE/le monde d’aujourd’hui » (Fondation Salomon, 30 avril)

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Ciel plombé, lumière pâle… Temps parfait pour l’expo « Borderline/le monde d’aujourd’hui » d’Hélène Parris.

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L’expo propose notamment deux magnifiques séries de dessins à l’encre: dessins de murs, barrières ou miradors et dessins de pierres. Même traitement minutieux et réaliste  et même approche minimaliste et poétique.

On retrouve la même approche, lisible et engagée, dans l’installation/vidéo  « 3770 », sur le thème des morts de migrants en Méditérranée.

Cette expo est une collaboration entre ace gallerie  – une jeune galerie virtuelle qui représente notamment des artistes dessinateurs – et la Fondation Salomon. Elle est visible jusqu’au 14 mai.

Worst in me, « A long way home » (Bad mood records/Inhumano/Don’t trust the hype/Ashes cult)

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« A long way home » est le premier EP du quintet Worst in me, basé à Genève. La version vinyle est sortie conjointement sur plusieurs labels tandis qu’une version cassette en édition limitée était éditée par Ashes cult, micro label récent dont Xavier, le bassiste du groupe, est partie prenante.

« Living with decency », le morceau d’ouverture, donne le ton, avec une jolie partie hardcore rapide, un break sombre qui pourrait rappeler Neurosis et son riff metalcore final. Le style du quintet est en effet un dosage varié de différents ingrédients du hardcore depuis, disons, une vingtaine d’année et les 6 morceaux qui composent ce EP sont remarquablement homogènes.

On y trouve une forte composante mélodique et émotionnelle, comme sur « Profit on mankind » et son  mid-tempo presque pop-punk, ou dans « Citizen X » où la voix parlée me rappelle un morceau d’un des tout premiers groupe emocore (ou screamo, ou hardcore DIY, comme vous voudrez, on s’en fout) français : Finger print (1994…).

Mais le hardcore de Worst in me sait aussi être puissant ou lourd et travailler ses ambiances avec des parties lentes striées de guitares bloquées sur des notes suraigues, typiques du post-hardcore. Les mélodies et progressions d’accords ne sont pas toujours très originales… mais est-ce le but?

Quant à la voix, je ne peux pas m’empêcher de penser à Roger Miret d’Agnostic front tant certaines attaques sont proches. Ces intonations sont d’ailleurs assez répétitives et c’est un autre reproche qu’on peut faire au groupe.

En fait, si on devait résumer shématiquement ce disque, on pourrait même dire qu’il ressemble à ce qui se passerait si Agnostic front faisait de l’emo (la greffe peut sembler improbable, mais je dis ça sans moquerie aucune !)  Du hardcore intense, sincère et concerné, comme tout hardcore devrait l’être.

Worst in me, « A long way home » (Bad mood records/Inhumano/Don’t trust the hype/Ashes cult)

https://worstinme.bandcamp.com/

Banzaï + Capush (Bistro des Tilleuls, 22 avril)

Le collectif Underground family proposait hier une soirée en soutien au deuxième volume de la compilation « Mort/vivant ». Ces compils ont pour but de documenter la scène alternative d’Annecy, passée ou actuelle.

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Les hostilités ont commencé avec Banzaï, un groupe qui  mélange allègrement les styles – je dis ça quasiment à chaque fois que je parle d’un groupe mais là c’est vraiment vrai – ou plutôt les passe au broyeur musical pour en ressortir une mixture toute personnelle. On passe sans crier gare d’un ska à un riff de trasher pour retomber sur une mélopée des îles, de traviole. L’abus de rhum planteur, probablement. Ce rock de western spaghetti est vraiment marrant.

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Capush est un groupe d’Annecy qui se reformait pour l’occasion. On me l’avait présenté comme une formation marquante, vraiment à voir.

Le set donnait une impression assez hétérogène, passant de la chanson française ragga à des morceaux plus pop ou hip-hop au gré de leur répertoire. Assez fourni, j’imagine.

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J’ai écouté un peu distraitement cette musique qui ne me parle pas spécialement, pris par les diverses conversations et rencontres. Les deux de Nevraska étaient là, par exemple, après une looongue dernière journée de mixage de leur album à venir…

Puis, tout à coup, de la beauté post-punk ou new wave s’est mise à s’échapper des enceintes. Changement radical. Le chant, toujours mélodique, était devenu tendu et habité, en anglais. Waaah… Le synthé hypnotique dessinait une musique à la fois intense, dansante et sombre qui te scotchait à la scène et te donnait envie de te pencher sur leur discographie,  très très vite.

J’ai fait une petite vidéo d’un morceau qui, malheureusement pour moi, m’a fait davantage penser aux Négresses vertes qu’à Joy divison… C’est la vie !

« Plongée en sono profonde » (INTERVIEW L’Orchidée cosmique)

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Avec deux premiers enregistrements disponibles sur internet, des concerts à un rythme soutenu, L’Orchidée cosmique est un projet qui commence à affirmer son identité singulière dans le paysage musical annecien. Il était temps de rencontrer Florian, l’homme derrière le one-man band cosmique Ce fût chose faite lors de son concert à la Brasserie pirate, étape d’une tournée de 8 dates à travers la France au printemps 2016.

Depuis quand le projet L’Orchidée cosmique existe-t-il ?

J’ai commencé à faire des concerts en octobre 2015 et j’avais mis une année à le préparer : apprendre un peu de MAO pour les parties batteries et construire un petit set !

Quelle est ta méthode de composition ? Est-elle différente d’un groupe classique ?

Je fonctionne pas mal au riff qui me plait et que je fais tourner avec le looper, sur lequel je vais essayer plusieurs sons, plusieurs thèmes, des samples à certains passages… Et puis, les parties batteries sur Qbase m’imposent un peu une structure, sur laquelle je vais broder.

Quelle était ton envie au départ de ce projet ?

De jouer, déjà (rires) ! J’avais envie d’un truc un peu plus noise que l’autre groupe dans lequel je joue (From asylum, NDLR), plus typé métal. Quelque chose qui puisse vite être monté en live, avec pas trop de matos. J’ai pris la basse, alors que je suis guitariste à la base, parce que je trouvais le son chouette avec le fuzz.

Orchidée 2 rictusEst-ce que ce projet t’as permis d’explorer d’autres aspects techniques ?

Les effets, j’étais déjà bien dedans en tant que guitariste. La MAO, je m’en servais pour enregistrer des riffs mais un pote bien calé m’a aidé et appris beaucoup de choses.

Tu as l’air de beaucoup jouer, est-ce que tu peux nous parler des concerts que tu as faits ? Est-ce que le fait de faire un one-man band te permet de jouer plus et peut-être dans des endroits insolites ?

Oui, je passe pas mal de temps à chercher des concerts ! Et quand on cherche, on trouve ! Déjà, je n’occupe pas la place d’un groupe standard, la configuration est assez mobile. Donc, le fait d’être tout seul aussi, autonome avec mon matériel, je pense que ça aide à trouver des concerts C’est vrai aussi que, comme je n’ai pas de batterie accoustique, je peux jouer à n’importe quel volume. Pour l’instant, j’ai joué dans des bars ou des salles. Le projet est assez récent, je n’ai pas de recul mais c’est vrai que je pourrais jouer dans des appartements. Si j’ai une prise de courant, je peux jouer un peu partout.

D’où t’est venu ce nom, l’Orchidée cosmique ?

Au début, j’étais parti sur un livre de Cousteau, qui s’appelle L’Homme, la pieuvre et l’orchidée. Et puis, pour ne pas avoir de souci plus tard et aussi pour que ce soit plus personnel, j’ai tranché pour l’Orchidée cosmique. Cosmique, par rapport à la musique que je fais, les sons blindés de delay, qui partent un peu dans tous les sens.

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L’ochidée, c’est aussi une plante qu’on trouve en montagne. Est-ce-que le fait d’habiter à Annecy, dans les Alpes, a une influence sur la façon dont tu conçois la musique ?

(Il hésite.) Non, je ne pense pas… Mes influences, c’est plutôt la musique que j’écoute, ou alors des personnes, des collègues à la salle de répète, des concerts…

Je sais que tu vas voir pas mal de concerts. Est-ce qu’il y a des concerts que t’as trouvés géniaux, récemment ou pas ?

Effectivement, entre les concerts que je fais et ceux pour l’asso à laquelle je donne un coup de main sur Chambéry (Minimal chords, NDLR), je vois pas mal de choses. Il y a un one-man band que j’avais trouvé super, c’était Gull. Il a juste une grosse caisse, une caisse claire, un charlet, un looper je crois et des effets, et un masque. Il chante dans le masque, le micro est intégré dedans. Je connaissais pas plus que ça et, en live, c’était vraiment hallucinant.

Et, sur Annecy, as-tu l’impression de faire partie d’une scène ?

(Nouvelle pause.) Non, pas trop… Je ressens plus ça sur Chambéry, avec l’asso Minimal chords. Je sais pas… Il y a peut-être plus de groupes…

Est-ce-que tu es intéressé par l’idée d’une scène alternative ? Est-ce-que ça signifie quelque chose pour toi ?

Là, tu me parles du côté alternatif dans la musique ou du mouvement alternatif ?

Je sais pas, selon ce que ça signifie pour toi…

Je trouve que c’est un principe d’échanges artistiques parce que dans ce lieux-là, en génral il n’y a pas que des concerts, il y a des expos, vidéos, projos… Et puis souvent c’est accessible, avc des entrées en prix libre, etc. Donc, c’est un bm moyen pour découvrir autre chose que de la musique… Voilà ce que ça évoque pour moi !

Tu joues pas mal de musique mais comment survis-tu dans la vie de tous les jours ?

Je fais pas mal de musique, effectivement. J’ai fait des études de chaudronnerie, mais ça m’a jamais trop plu. Je donne des cours de guitare, j’ai travaillé dans un magasin de musique aussi, pendant 5 ans. Après, j’ai eu l’opportunité d’aller à Nancy pour étudier la musique dans une école. J’ai trouvé le taf dans le magasin de musique juste après. Ca m’a permis de rencontrer pas mal de monde. Tout tourne un peu autour de la musique. J’essaie de faire un peu de sport pour calmer le jeu (rires) !

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Tu es guitariste mais est-ce que tu as d’autres centres d’intérêt musicaux ?

Oui, la MAO, ça m’intéresse de plus en plus. Je trouve pas mal de choses qui pourraient être exploitées, des sons de claviers, autant sur des claviers maîtres que sur des machines à bidouiller.…

Quels sont les groupes d’Annecy que tu pourrais recommander ?

Ouh la, c’est dur, ça ! Ben… il y a les Komodo… Nevraska, c’est super cool. Et puis, il y a L’Epouvantail, aussi, en metal.

As-tu des projets d’enregistrement ?

Oui ! Par contre, je vais prendre mon temps pour le faire. J’ai deux titres dans le set qui n’ont pas été enregistrés. Je vais attendre d’en avoir cinq ou six pour sortir quelque chose, en physique cette fois. J’ai rien de pressé en disque pour l’instant, tout est sur le net. Donc voila, c’est en projet !

Pour conclure, tu veux rajouter quelque chose ?

Peut-être inciter les gens à aller aux concerts ? On découvre des trucs, on rencontre des gens et on passe de bonnes soirées !

https://lorchideecosmique.bandcamp.com/

« Brassés localement, 2* » (The beauty the world makes us hope for, Komodo experience, L’Orchidée cosmique – Brasserie pirate, 8 avril)

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Ce concert organisé sous l’impulsion de Florian cosmique proposait trois groupes d’Annecy : The beauty the world makes us hope for, Komodo experience et L’Orchidée cosmique. Une affiche bien variée dans un lieu qui semble devenir un des refuges les plus hospitaliers pour la scène locale.

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Arpèges délicats, lentes montées en tension et explosions intermittentes d’orages soniques : pas de doute, on est en terrain post-rock avec The beauty the world makes us hope for. Un groupe qui a déjà un EP et un LP à son actif.

La prestation de TBTWMUHF dégage pas mal de ferveur. A l’image de son nom, le groupe privilégie une approche douce, entraînante, provoquant une impression cotonneuse et parfois un peu lisse. Peut-être que le groupe – et la beauté aussi, du coup – gagnerait  à marquer ses contrastes de manière un peu plus abrupte ou dramatique ?

J’ai fait une vidéo d’un morceau. Pour une fois que le son passe dans ma caméra sans saturer !

Pas de non-violence avec Komodo Experience (quoique…). Je voyais ce trio instrumental pour la deuxième fois, ce qui m’a permis d’un peu mieux comprendre leur musique, qui jongle avec les styles et les influences.

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On passe d’un riff dissonant et froid à une partie rapide qui loucherait vers le trashcore puis un downtempo qui semble venir tout droit du hardcore. Tout ça sans complexe et de façon totalement maitrisée. Pour ne pas dire bien technique.

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C’est vraiment fun à écouter. En fait, ça ressemble à un espèce de hardcore progressif, ou de crossover assez original… Et toujours ce batteur punitif derrière les fûts…. C’est quand même pas tout le monde qui peut se vanter de plier un gros Mesa boogie en deux…

Le groupe couronne son show avec une reprise de Ace of spades, de qui-vous-savez. Avec chanteur, s’il-vous-plait. Honnêtement, rien que ce morceau enflammé valait le déplacement. Une petite vidéo d’un morceau est aussi visible ici.

L’Orchidée cosmique était un peu l’inconnue ou le petit nouveau de la soirée. Même s’il a déjà joué à Annecy et dans les alentours, le projet de Florian est assez récent et je pense que beaucoup de gens le découvraient ce soir-là.

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Voir un one-man band a toujours quelque chose de fascinant : ces gars qui se démènent tout seuls sur scène avec leurs multiples instruments ou, dans ce cas-là, leurs multiples pédales d’effets, ça tient un peu de la performance… Motifs mélodiques fragiles qui se déroulent et scintillent sur fond d’infrabasses distordues ou de gros beats, parfois limite industriels, la musique de L’Orchidée n’est pas facile à étiqueter. Le son plus défini qu’à son concert à Urgence disks permet de se rendre compte de tonalités assez pop, mais pas une pop légère, une pop de l’espace sur fond sombre et insondable, en quelque sorte.

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L’Orchidée captive son auditoire, attentif jusqu’à la fin. L’impression, au-delà des étiquettes ou des styles, de voir une personne s’exprimer, créer quelque chose de nouveau… Il fait frais dans l’espace !

Autre chose de chouette, c’était le nombre de personnes présentes – souvent actives, les gens du webzine Rictus s’y étaient par exemple donné rendez-vous – et l’ambiance motivante. C’est bon de voir qu’un concert avec uniquement des groupes locaux peut déplacer du monde et – OK, à une petite échelle – qu’il n’y a pas forcément besoin de méga têtes d’affiches ou de grosses infrastructures.

* Auto-référence à une première chronique d’un concert dans le même endroit.

« Le sacre du tympan » (Harpon, Baxter Stockman – Trokson, 12 avril)

 

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Petit tour à Lyon – ville noise – pour un concert pour amoureux des rythmes syncopées et des guitares ponceuses de tympans.

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Harpon et Baxter Stockman sont deux trios (nombre d’or du noise-rock ?), français et finlandais – et néamnoins amis puisque, si j’ai bien compris, ils ont déjà partagé une tournée auparavant ainsi qu’un disque.

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Harpon joue  fort. Noise-rock lourd et intense aux ambiances sombres, poisseuses. Voix criée qui émerge par instants d’une masse sonore compacte implacable pour ensuite disparaitre à nouveau. Batteur hanté qui semble scander les morceaux, ou rechercher l’oxygène pour éviter la suffocation, au choix.

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Baxter Stockman, eux, jouent très très fort (potard volume du Marshall au trois-quart, on est allé regarder après le concert) et c’est avec rigueur et application qu’ils s’attachent à vriller les oreilles du public.

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Noise-rock tranchant, affuté, rythmique jesus-lizardienne (Ah, ce son de basse metallique à gros grain !) et quelques morceaux bien tubesques (« Male talent » !) qui ont fait grimper la température.

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Petit bout de conversation avec les groupes ensuite. Bien sympathiques et qu’on devrait revoir régulièrement puisque le batteur de Baxter Stockman nous a confié que « We’re planning to tour A LOT ».

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Journée shopping, aussi.

 

« La gueule dans les amplis » (Nevraska, We are the incredible noise – Le Poulpe, 9 avril 2016)

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Le Poulpe est un endroit magique pour au moins deux raisons. Premièrement, on est là, à Reignier, et tout-à-coup quand on entre on a l’impression d’être téléporté à Brooklyn. Deuxièmement, je sais pas comment ça se fait mais il y a toujours du monde.

Et ils servent de bonnes bières, aussi. Deux raisons et demi, disons.

Nevraska jouait pour la première fois ici, dans le minuscule espace concert qui ressemble à la salle de danse d’une boite de nuit rock ‘n roll. Ca avait l’air de leur poser de sacrés problèmes. Déjà ils n’étaient pas arrivés à caser la batterie sur la scène et avaient été obligés de la mettre  directement dans la salle, le long du mur latéral. Et puis les amplis faisaient des leurs aussi, apparemment. Bref, ça avait pas l’air simple.

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En fait, ça a été juste parfait. D’abord, tout le monde était hypnotisé par le jeu du monsieur derrière les fûts. Ca fonctionne vraiment très bien comme ça  – et puis des groupes qui mettent le batteur en avant il y en a eu quand même quelques-uns, à commencer par Nomeansno. Et Papier tigre, aussi. Le son était génial, très abrasif. Je crois que ça fait 6 fois que je les vois et chaque concert est différent, à chaque fois j’ai l’impression de découvrir un truc nouveau (qui probablement ne l’est pas du tout) comme ces beats synthétiques qu’ils ont envoyés à un moment, ou le chant bien punk de Cyril. Bref, les morceaux déboulaient vitesse grand V et la tension est montée tout au long du set. Finalement, les concerts dans les petites salles bien blindées, c’est ce qu’il y a de mieux.

Il y avait du spectacle aussi avec We are the incredible noise, qui ont joué en version sans chanteur. Je n’ai pas compris si c’était exceptionnel ou s’ils  en avaient plus du tout et eux-mêmes n’en ont pas parlé donc on n’en saura pas plus.

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Leur set était intense, carré et sauvage mais j’aurais un peu  de mal à définir leur musique. Certains riffs tournent en boucles sacadées de façon plutôt noise ou post-bidule puis ça part parfois sur des parties plus gros stoner endiablé…