Top 10 2017 discipline

logo.jpgFaire des rétropectives ça peut être prétentieux, ou ennuyeux quand elles se ressemblent toutes. Ca peut aussi être un moyen marrant de partager ce qui a marqué une période et j’ai donc demandé à des gens divers de me faire leur plus ou moins Top 5 ou 10 musique ou tout ce qu’ils ou elles voulaient de 2017. Des gens qui jouent dans des groupes ou font des labels ou des gens qui aiment la musique tout simplement et qui sont aussi importants.  Ejecte la jet-secte. Atomise le show-bizz. Un certain nombre – comme Olive Lowlight – s’est emparé de la proposition pour produire quelque chose de plus personnel et développé que ce que j’imaginais. Tous ces textes seront publiés rapidement dans les jours à venir.

 

alaincoeur1- Converge – The Dusk in us 2 – Celeste – Infidèle(s) 3 – Shizune – CHEAT DEATH, LIVE DEAD! 4 – At the Drive In – in•ter a•li•a 5 – Nesseria – Cette érosion de nous-même

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1- Nick Cave & the Bad Seeds album « Skeleton Tree » & concert inoubliable, fort en émotions 2- Group A à Cave 12. 3- Sloks & Nurse à la Spirale 4- Frustration : trop frustrant de choisir qu’un album ! 5 – Jessica 93 « Guilty Species » 6 – Lovataraxx : mon « coup de synth » de l’année 7 – Lydia Lunch «13:13 » 8 – Marquis de Sade « Rue de Siam » 9 – Chris & Cosey « Love & Lust » ( anciens membres de Throbbing Gristle ) 10 – Martin Dupont « Hot Paradox »

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1- Unsane – sterilize 2-Unsane – live @ l’épicerie moderne 3-Shellac – live @ la belle electrique 4-At the drive in – interalia 5-At the drive in – live @ les docks 6- Equipe de foot – live @ brise glace 7- Off models – live @ le poulpe 8-Grand Terminal – live @ le poulpe 9- shizune – CHEAT DEATH, LIVE DEAD! 10- Celeste – infidèle(s)

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combat1 Famara beach Lanzarote (place) 2 Swampland Recording Studio in Toulouse (place) 3 The Gories Live at Festival Beat in July (live) 4 La Spirale Annecy (place) 5 Choke Chains “Android Sex Worker” (album) 6 Cut “ Second Skin” (album) 7 Weird Omen “Breakfast Before Chaos” (album)
8 Blade Runner 2049 (movie) 9 Bill Viola – Istallationen – Deichtor Hallen Hamburg (exhibition) 10 Yan Manook “Les temps Sauvages” (book)

David Chloe

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1) Live : Boy Harsher + Krogshoy @ Le Ciel/Grenoble 2) Live : Autechre @ Le Sucre/Lyon 3) Live : Bégayer @ MTK/Grenoble 4) Live : Moor Mother + Lynhood @ Le Périscope/Lyon 5) Live : Le Chemin de la Honte @ Freakshow Festival/Gigors 6) Festival : B-Face – Varces 7) Album : « FF061116 » – Housewives (Rocket Recordings) 8) EP : « Summer Came Early » – Exploded View (Sacred Bones Records) 9) Emission Radio : Never Been – Radio Campus Grenoble 10) Playlists : Bar A L’Ouest – Grenoble

+ Indémodables : – Album : « Comme à la Radio » – Brigitte Fontaine (1972) – Album : « Remain in Light » – Talking Heads (1980) – Live Clip : « Another Part of Me » – Michael Jackson (réal. P.T. Kelly – 1988) – Clip : « California » – Mylène Farmer (réal. Abel Ferrara – 1996)

+ Des gens bien : – Social Workers(St-É) – Les Evadées(Lyon) – Wine & Noise(Lyon) – L’Accueil Froid/Nuke(Amiens) – Les Briques du Néant(Lyon) – En Veux-Tu? En V’là(Paris) – Parquet Sonore(Gre) – Maquillage & Crustacés(St-É) – Atypeek Music(Lyon) – L’Echo Records(Paris) – SK Records(Lyon)

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Album 2017: Korto s/t Pochette de disque 2017: Slift Concert 2017: Cannibale @ Le Poulpe le 27 novembre Instant inattendu & magique 2017: Anton Newcombe + The Liminanas « Istanbul is sleepy » @ Ostara Festival le 25 mai Come back 2017: Festival Les Rockailles 23 & 24 juin Chanson Punk / Rock 2017: « Mort Aux Cons » Tagada Jones Livre 2017: The Young Gods / document Film 2017: Diesel
Rénovation 2017: Le Poulpe 2.0 le 30 septembre Disparition 2017: Le Moderne Bar & sa légendaire Fête de la Musique le 21 juin

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Converge – the dusk in us / Igorrr – savage sinusoid / Benighted – necrobreed / Code Orange – forever / Propagandhi – victory lap / Celeste – infidele(s) / Yann tiersen – eusa / Lysistrata – the thread / Touché amoré – stage four / Twin Peaks – Music From The Limited Event Series -Bang bang bar-

Live 2017: Code Orange à PTR Usine Genève le 19.06.2017 (la claque de l’année pour moi !)

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Top 5 album: 1- Unsane – Sterilized 2– L’Effondras – Les Flavescences 3- Gros Oiseau – Zonzon 4- Raoul Vignal – The Silver Veil 5- Metz – Strange Peace

Top 10 morceaux : 1er Aquaserge – Tintin on est bien mon Loulou 2- Gros Oiseau – Plainpalais 3- Kendrick Lamar – DNA 4- Metz – Mess of Wire 5- Saint Sadrill – We gave you a smile 6- Blind Butcher – Alles macht weiter 7- Hoboken Division – Boilin’ Up 8- Slift – Space is the Key 9- Autisti – The Dower 10- Brice et sa Pute – Suis-je assez pauvre?

Top 5 concerts: 1- Ni – Festival l’Abeille Beugle 2- Unsane – L’Epicerie Moderne 3- Saint-Sadrill – Festival l’Abeille Beugle 4- the Ex – L’Epicerie Moderne 5- Frànçois eta Bosmendieta – Catach Festival

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Concerts: – Russian circle – La jungle Groupes – Mamale hand (L’album « Floa » le plus écouté en 2017) – Lysistrata (L’album « Pale Blue Skin » le plus écouté en 2017) – Get your gun (L’album « The Worrying Kind » le plus écouté en 2017) – Poly-math (L’album « Reptiles » le plus écouté en 2017) – Tigran Hamasyan (L’album « Mockroot » le plus écouté en 2017) – Adriano Celentano (héhé) Salle de concert – L’ebulition à Bulle Serie – The handmaid’s tales

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1- Scul Hazzards « Epitaph ; reset » LP ( à sortir sur Rejuvenation records) 2- Meat wave « The incessant » LP 3-  L’Effondras, « Les flavescences » LP 4- Unsane, « Sterilize » LP 5- « Shattered, flattered and covered – A Tribute to Unsane » 2xLP 6- Les Tanneries de Rumilly 7- Jouer avec Nurse au Bistro des Tilleuls 8- Interviewer Arnold de The Ex 9- Webzine Perte & Fracas 10- AShape@Poulpe, Satan@Poulpe, Kunz+Raketkanon@Usine, Zu@Brise-Glace, Speed Jesus@Bellecombe en Bauges, Kurt@Usine, Shellac@Belle électrique, New Bomb Turks@Ayers rock boat, Enablers@Transbordeur, Don vito@Cave12, Sloks@Spirale, Unsane@Epicerie moderne

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1- Mastodon, Emperor Of Sand (album) 2- Carcass, concert au Sylak Open Air le 6/07/2017 3- Suffocation, concert au Sylak Open Air le 5/07/2017) 4- Steven Wilson, To The Bone (album) 5- Mastodon, Cold Dark Place (ep)

 

Korto « s/t » LP

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Korto continue donc sa folle équipée et passe même à la vitesse supérieure avec ce premier album qui sort aujourd’hui même. Un disque qui a de l’allure puisque le trio haut-savoyard a le bon goût de coopérer avec un artiste graphique, Chufy, qui réalise la pochette. Ils l’avaient déjà fait d’ailleurs pour l’artwork de leur premier 7″, lui aussi très réussi.

Korto a la formule qui fait pschiiit ! et régale ici sur sept titres. Des mélodies aériennes – chant tenant plus au choeur noyé de réverb, mélopées de guitare – mises sous pression par la trépidante cheville ouvrière basse-batterie. A la fois baignant dans une douceur aux accents pop ou surf (« Track 2 » – grande liberté dans le choix des titres, j’adore) et menaçant constamment de céder sous la puissance du flux sonique, couvant toujours et  prêt à se déverser sans crier gare (« Denzzzl » et surtout « Fresque »). Et va-z-y que je te fais monter la sauce. Sûrement. Et pas si lentement que ça. Que je répète, que j’augmente la pression. Jusqu’à ce que ça mijote. Que ça bouillonne. Et qu’enfin ça éclate en feu d’artifice épique final.

Les cheveux dans le vent. Le soleil sur la peau et un surf à la main ou, qui sait, celle d’une fille – ou d’un garçon. Mais vite. A fond. Il y a chez Korto un  naturel et une joie de se laisser aller béatement dans le flux du son qui est totalement communicative et réjouissante. Même si les mélodies insouciantes et légères ne sont pas votre tasse de thé à priori. Le disque a été enregistré au K7, studio associé à la salle du Brin de Zinc, près de Chambéry, et la production percutante et sans fard rend ce premier long format d’autant plus attachant.

Bouillonnant, spontané, limpide . A vrai dire, si on voulait chercher la petite bête, on pourrait prétendre que cet album a les défauts de ses qualités. Ce qui voudrait dire quelque chose. Ou pas. Mais, en toute fin de disque, « Oï » laisse peu à peu la guitare se durcir, s’assombrir, pointant vers des ambiances moins candides. Ca leur va bien aussi. Annonciateur peut-être d’évolutions à venir. Go, Korto, go.

Korto « Self-titled » LP (Six tonnes de chair records)

>>>>>>>>>> KORTO

>>>>>>>>>>> SIX TONNES DE CHAIR RECORDS

« Solides bolides » (Smutt, Korto – Café Chateau-rouge, 20 mai)

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Je sais pas si c’est le printemps mais les concerts bourgeonnaient sacrément ce weekend-là. Vendredi, Nurse et Fakirs à Chateau-rouge, le dernier show de Komodo experience à la Spirale et Third project, entre autres, à la Brasserie pirate. Et puis ce samedi, une affiche assez éclectique qui proposait deux des groupes les plus intéressants du coin : Smutt et Korto.

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Smutt est un des groupes les plus actifs de la région. Ils revenaient d’une mini-tournée en Espagne et ont sorti un 7″ il y a peu.

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Les Anneciens ont balancé pied au plancher leur set de punk-rock soutenu et teigneux, agrémenté de quelques reprises bien chouettes.

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Korto avait un son plus brut que d’habitude – c’est Smutt qui avaient fait la balance pour eux ou quoi ? Peu importe. Les mélodies envoûtantes et aériennes, la paire basse-batterie bien charpentée avec un batteur aux rythmiques immuables assez hypnotisant, tout est là et le groupe maîtrise totalement son propos.

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Juste le regret d’avoir été si peu nombreux à apprécier et soutenir ces deux groupes. L’intention de soutenir la scène locale et les groupes indépendants est louable mais ça doit quand même être possible de faire davantage passer le mot.

Ceci dit, on n’a pas besoin d’être des centaines pour passer une excellente soirée. Et ceux qui étaient là étaient clairement les meilleurs.

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Smutt

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« Et votre lac est rempli des larmes de vos vieux? »* (Korto, Conformists – Usine, 11 mai)

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Avec un album et une tournée européenne tous les 5 ou 6 ans (la dernière date de 2011), les américains de Conformists suivent un rythme qui n’appartient qu’à eux. Leur concert à l’Usine était donc une occasion rare à ne pas louper pour les amateurs de rock pas-comme-tout-le-monde.

Avec un chanteur aux allures d’Henry Rollins dada, leur musique prend un malin plaisir à brouiller les pistes, à empiler les rythmes improbables, à bricoler des accouplements contre-nature, des pieds-de-nez et des bifurcations soudaines. Pas moyen de se laisser aller, d’être tranquilles.

Et puis se fend tout à coup d’une grosse soufflante noise-rock, groovy et dissonante à souhait. Bien jouissive après les asticotages en règle.

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Pas de pédale d’effet à la mode, pas de guitare en alu bling-bling. Un ampli, une guitare, un volume. Point. Presque une ambiance jazz, et apparemment, ils n’en voulaient pas plus. Pas étonnant qu’ils aient enregistré tous leurs albums chez Steve Albini. C’est un peu le roi du son brut et sans artifice, non ?

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Bref, un groupe éminemment sympathique, hors des modes et potache comme c’est pas possible. Les locaux de Korto jouaient en premier. J’ai loupé leur concert mais, vu l’activité intense du groupe en ce moment, ce n’est certainement que partie remise.

*Réponse du chanteur de Conformists a un gars qui lui expliquait qu’à Genève, on tapait les vieux pour s’amuser…

Korto

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« Poême de bruit » (Korto, L’Effondras – Brin d’Zinc, 31 mars)

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Retour au Brin d’Zinc pour un concert organisé par John et Salomé*, une toute nouvelle asso (dans laquelle on retrouve des membres du groupe Don Glow) dédiée aux musiques psychés sous toutes leurs formes.

Korto ne sont pas inconnus au bataillon, c’est un groupe qui tourne très régulièrement et a justement sorti un 7″ avec les susnommés Don Glow.

Paire basse-batterie ronflante, véloce, qui fait un boulot terrible tandis que la guitare vient y poser ses motifs planants ou stridents. Le psyché-rock de Korto, c’est une pincée de froideur kraut hallucinée, un peu d’huile stoner pour le moteur, sans oublier un brin de pop dans la voix éthérée qui surfe sur l’ensemble avec nonchalance, et rappelle certains groupes noisy-pop anglais des années 90.

Vous assemblez tout ça, vous y mettez (note la touche stylistique locale) un coup de clé à molette bien serré et vous avez un joli bolide rétro-futuriste prêt à vous emmener vers les étoiles.

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De L’Effondras, on ne connaissait que peu de choses. Une réputation de groupe à part, quelques chroniques et l’écoute d’un disque, impressionnant, où tout semble pensé, travaillé, mûri. La hâte d’aller à la rencontre physique de leur musique le disputait à la curiosité à l’approche de leur concert au Brin de zinc, sur la route d’une tournée pour la sortie de leur deuxième album, « Les Flavescences ».

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Dès les premiers accords, l’atmosphère est tendue, habitée. Le trio est arc-bouté sur ses instruments, respire la concentration. On les sent déterminés à donner quelque chose de fort, au service de leur musique à la fois grandiose et épurée. Notes esseulées, esquisse de mélodie, sans cesse reprise, sans cesse amplifiée et ornée.

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La présence de l’Effondras pouvait étonner dans une soirée dont la couleur annoncée était plutôt la musique psychédélique. A priori, avec L’Effondras, on est à mille lieux de la musique psyché. Loin des déluges de fuzz, des ritournelles garage estampillée sixties ou des solos tonitruants à la wah-wah. L’Effondras, c’est tout le contraire : le dépouillement, la sobriété, tant au niveau du son que des mélodies. C’est l’anti-psyché. Ou alors : psychédélique dans un tout autre sens, un sens austère et beau. Moins porté sur les paradis artificiels et plus sur une contemplation violente, sur l’obscurité et le mystère.

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En fait, ces types donnent l’impression de jouer du rock avec une rigueur d’instrumentistes classiques et leur musique elle-même explose les cadres du rock. Elle en garde pourtant toute la violence – des références comme Sonic Youth ou les pointures du post-rock sont régulièrement évoquées – mais les atmosphères puissamment émotionnelles qu’elle convoque sont d’une intensité, d’une ferveur qu’on ne trouve pas dans le rock, ou presque pas. C’est au-delà. C’est à la fois plus sombre et plus lumineux. Il y a quelque chose d’intemporel, de vif, de sensible et de troublant.

Une belle rencontre.

*Pourquoi « John et Salomé« , me direz-vous ? Parce que Les Nuls. Et je ne sais pas si l’idée de passer le sketch en version audio au début du concert – un dialogue de faux film porno, pour ceux qui ne connaissent pas – sera reconduite à chaque fois, mais c’est une idée des plus conviviales.

PS Toutes les photos sont de Lionel Fraix. Merci à lui. Pour une raison tout à fait indépendante de ma volonté il n’y a que des photos de L’Effondras. C’est pas fait exprès.

L’Effondras

Korto

John & Salomé

« Noisy pop choucroute en orbite » (Korto – Bouffon de la taverne, 16 janvier)

 

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Il y avait une offre pléthorique de concerts ce samedi-là : chanson dégénérée au Cabinet (Ventre de biche – mais qui a été annulé), dernier concert à la Machine utile à Annecy, mais aussi la première édition de ce festival dédié à la musique psyché, le « Psych fest ». Pour lequel le Bouffon de la taverne, avec ses affiches vintage de Pink Floyd et Frank Zappa, était à coup sûr l’écrin idéal.

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Arrivé un peu en avance, c’est l’occasion de jeter un oeil sur les productions de Pop club records et de faire connaissance avec cette asso, qui organise le festival. Bon, je précise que le psyché, à priori, c’est pas trop mon truc, pas mon univers. Je suis là par curiosité, histoire de découvrir quelque chose de différent. Les pochettes de disques sont jolies, à l’image de l’affiche bien classe du festival. On retrouve ces accumulations typiques du psyché, qu’on connait tous. Y’a comme une créativité débridée et naîve, qui est marrante. Finalement, des styles artistiques actuels  – je pense au Dernier cri, ou à certains artistes street-art – sont un peu une forme de psychédélisme dégradé…

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Trêve de considérations philosophico-graphiques aléatoires, Korto s’empare de la scène. Trio dans lequel on retrouve 2/3 (basse/batterie) des Space fisters – pour un trip un peu différent et un peu pareil, donc – et qui montait pour la première fois sur scène ce soir-là. Cool.

Je suis pas spécialiste mais, d’entrée de jeu, on retrouve bien le fil rouge kraut promis par l’alléchant (et excellent) texte de présentation du festival. Un son brillant et un peu métallique, des motifs répétitifs, une batterie millimétrique… Un côté à la fois avant-gardiste et désuet, si une telle chose est possible. Durant leur set, j’ai pensé à ce morceau ultra-connu – « Psyché rock » de Pierre Henry…

On imagine bien le plaisir qu’ont ces gars à jouer avec cette forme, à maîtriser ses effets (car effets il y a). A bloquer sur le petit riff sec et répétitif pour tout à coup gonfler le tout dans une grosse poussée de fièvre sonique dont le trio stoner a le secret.

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L’ensemble fait une impression assez propre, léchée, notamment avec des voix qui tiennent davantage du choeur éthéré (normal pour du space-rock, ha ha !. … Hum…). Et moi qui vient du punk-rock et qui ne peux pas m’empêcher de donner mon avis personnel sur les groupes que je vois, j’étais un peu en manque d’abrasion et d’uppercuts dans le bide…

Mais bon, Korto s’ajoute sans problème à la liste des groupes  excellents du coin !

PS Il y avait deux autres groupes après, que je n’ai point vus.