Mon disquaire est mort

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C’est le nom d’un service de distribution géré par les gens de l’asso chambérienne Minimal chords. Avec la particularité de s’intéresser particulièrement à la scène locale. On peut donc y trouver les disques de, au hasard, Noiss, Spant’X, Nevraska, Nerv, Fuck da tourist, Blind torture kill, Crankcase. Mais aussi plein d’autres, sans réelle limitation de style. Il y a même une sélection de livres, plutôt axés sur le punk-rock.

Une distro à l’ancienne, donc, avec un esprit d’auto-organisation qu’il vaut la peine de soutenir !

>>>>>>>>>> MON DISQUAIRE EST MORT

>>>>>>>>>> MINIMAL CHORDS

« Racaille du DIY » (Catalgine, Deaf lingo, Smutt – La spirale, fév.)

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La Spirale, c’est un peu le centre névralgique de la scène DIY d’Annecy. Un lieu que les groupes gèrent eux-mêmes pour répéter et organiser des concerts. Et ces murs en ont quand même vu quelques-uns. Même les Hard-ons ont joué là, apparemment. Bon sang, les Hard-ons.

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Donc c’était plutôt super cool de jouer là-bas. Malgré le froid et des problèmes de larsens récurrents.

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Bon, on nous a payé des bières dans le public après le concert donc ça devait pas être à 100% mauvais. Bref, tout le monde a été bien terrible.

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Ensuite ont joué les italiens de Deaf Lingo. Milanais pour être plus précis. Ce qui a suscité quelques blagues sur le fait qu’ils auraient dû être lookés comme pas possible, venant de la capitale de la mode.

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Mais ils étaient plutôt normaux, en fait. Avec un disque tout frais dans leurs valises, ils ont envoyé un punk-rock mélo oscillant entre pop-punk plutôt fun et émo-rock chaviré. Pas sans rappeler Hot water music par moment.

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Aux locaux de l’étape de clore la soirée. Smutt et son punk-rock sans sommation. Sacrément rentre-dedans et charpenté, avec toujours cette voix hargneuse. J’en ai même entendu au fond qui faisaient des comparaisons avec tel groupe des débuts du hardcore New-Yorkais. Mais je tairai les noms, hé hé.

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Une autre spécificité de SMUTT c’est une deuxième guitare bien alerte. Tout vrai rocker se doit de haïr les solos mais là il faut bien admettre que ça passe vraiment bien.

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Sûrement parmi ceux qui se bougent le plus en Haute-Savoie, ils avaient joué à la Nano-punk party la semaine d’avant et accompagnaient les italiens au Trokson à Lyon le lendemain.

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Smutt power

Comme beaucoup de lieux de ce type, la Spirale est précaire et ne fait quasiment pas de communication, si tu es intéressé par ces concerts, le mieux est de contacter directement les groupes (voir les liens ci-dessous). Tu peux aussi consulter cet agenda que je tiens à jour.

On peut voir aussi quelques images de cette soirée sur l’excellent site d’Olive, Lowlightconditions.

 

>>>>>>>>>> CATALGINE

>>>>>>>>>> DEAF LINGO

>>>>>>>>>> SMUTT

« Indie punk Xmas » (Crankcase, Off models – Le Poulpe, 23 déc.)

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Retour sur un concert qui remonte un peu mais qui valait le coup. Deuxième jour de l’invasion du Poulpe par la Tribu sonore avec un début à la MJC de Reignier et la projection de « Diesel ». Manquée en ce qui me concerne, malgré que j’ai fait l’interview de David Basso auaparavant, mais il parait que c’était bien.

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Puis, il y a Crankcase qui a joué. C’est top, Crankcase. Tout le monde aime Crankcase.

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Une pincée de rock’n roll, une  mesure de punk-hardcore pied au plancher, un soupçon d’envolées surf-pop et une attitude goguenarde qui leur donne parfois des airs de Hard-ons haut-savoyards.

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En plus, le groupe a le bon goût de laisser sonner sa basse distordue, teigneuse et un brin metallique – ce qui est quasiment une condition pour faire de la musique écoutable, pas de doute là-dessus.

Puis ce fût au tour des drômois de Off models et leur manière assez craquante de se tenir alignés sur la scène. Un peu Beatles, non ?

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Guitares cristallines, mid-tempo qui rocke et une chanteuse rayon de soleil pour une musique émo/mélo sensible et enjouée. Il sera d’ailleurs possible de revoir le groupe sur la petite scène du Brise-Glace bientôt, le 28 février pour être précis.

Avec la distro conséquente d’Anartisanart dans la salle, cette invasion avait un peu des airs de mini-festival indépendant. JaxLR a ensuite pris le relais pour ambiancer jusqu’au bout de la nuit. Ou, pour être exact, jusqu’à ce qu’on se fasse virer. On ferme. Bon OK, mais à l’année prochaine, hein.

>>>>>>>>>> DIESEL

>>>>>>>>>>> CRANKCASE

>>>>>>>>>>> OFF MODELS

 

« Solides bolides » (Smutt, Korto – Café Chateau-rouge, 20 mai)

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Je sais pas si c’est le printemps mais les concerts bourgeonnaient sacrément ce weekend-là. Vendredi, Nurse et Fakirs à Chateau-rouge, le dernier show de Komodo experience à la Spirale et Third project, entre autres, à la Brasserie pirate. Et puis ce samedi, une affiche assez éclectique qui proposait deux des groupes les plus intéressants du coin : Smutt et Korto.

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Smutt est un des groupes les plus actifs de la région. Ils revenaient d’une mini-tournée en Espagne et ont sorti un 7″ il y a peu.

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Les Anneciens ont balancé pied au plancher leur set de punk-rock soutenu et teigneux, agrémenté de quelques reprises bien chouettes.

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Korto avait un son plus brut que d’habitude – c’est Smutt qui avaient fait la balance pour eux ou quoi ? Peu importe. Les mélodies envoûtantes et aériennes, la paire basse-batterie bien charpentée avec un batteur aux rythmiques immuables assez hypnotisant, tout est là et le groupe maîtrise totalement son propos.

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Juste le regret d’avoir été si peu nombreux à apprécier et soutenir ces deux groupes. L’intention de soutenir la scène locale et les groupes indépendants est louable mais ça doit quand même être possible de faire davantage passer le mot.

Ceci dit, on n’a pas besoin d’être des centaines pour passer une excellente soirée. Et ceux qui étaient là étaient clairement les meilleurs.

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Smutt

Korto

LowLightConditions

page d'accueilCe site est l’oeuvre d’Olivier, guitariste d’un nombre assez imposant de groupes punk-rock/garage d’Annecy (Fuck da tourist, Smutt, Bastards have landed, What the fuck?). Principalement dédié à des photos de concerts (dont vous pouvez voir quelques échantillons ici), c’est un peu le pendant de Punkenconcert qui, lui, propose des vidéos et des reports écrits.

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Abdullah Sheraton, novembre 2011, la Machine utile

Il y a photo de concert et photo de concert. Quelques-unes sont en couleurs mais le noir et blanc domine. Classique, un peu à la Glen Friedman (qui avait d’ailleurs photographié Mike Watt avec les Minutemen…) ou d’autres références de la « photo punk ».  Alors que certains photographes se concentrent davantage sur les musiciens et sont en quelque sorte plus des photographes-portraitistes, les images de LowLight retranscrivent de manière assez exacte l’expérience d’un concert punk : cadrages parfois chaotiques, fish-eye (vous savez, cet objectif grand grand angle qui embrasse à la fois le public et le groupe et qui donne mal à la tête), flou, mouvement. Vivant. Punk, quoi.

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Mike Watt and the missing men, mars 2014, Bellecombes-en-Bauges

Ces remarques stylistiques mises à part, ce site constitue une base documentaire précieuse sur les concerts punk/DIY de la région, avec notamment pas mal de concerts organisés par Underground family à la Machine utile, à Bellecombes-en-Bauges mais aussi à la Spirale ou au bistrot des Tilleuls.

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Death Engine, mai 2013, la Machine utile

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Rocket from the crypt, avril 2013, Usine

 

 

 

Punkenconcert.blogspot.fr

 

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Hey, un petit mot sur ce chouette blog qui existe depuis 2012 et où l’on trouve plein de chroniques et de vidéos de concerts, à Annecy ou ailleurs. Des chroniques de concert, ça peut paraître bête mais, selon la personne qui écrit, ça peut être drôle à lire, donner plein d’infos sur une scène (qui a joué où ? Quand ? Avec qui ? Etait avant dans un groupe avec X, etc. etc.). Ca peut aussi faire réfléchir en apportant des réflexions personnelles.

Flyers

C’est le cas ici, avec une personne qui, visiblement, n’écoute pas du punk depuis hier. Les chroniques sont donc très orientées punk-rock/hardcore et forment une véritable petite documentation sur la scène d’Annecy (beaucoup de concerts à la Machine utile) et les festivals locaux, qui souvent n’est pas disponiblle ailleurs – ou alors je connais pas, ce qui est tout-à-fait possible. Dommage par contre que les chroniques se concentrent uniquement sur le groupe qui a été filmé, donnant l’impression que le reste n’existe pas (je pense au concert avec Death Engine, par exemple, où j’aurais bien voulu savoir comment c’était).

Le dernier post en date concerne le dernier concert à la Machine utile avant que cette chouette lieu ne soit reconverti, avec une vidéo de The Hi-Lites qui ont joué ce soir-là.

Une scène silencieuse est une scène morte !