« L’anniversaire des Tonys » (Catalgine, Milkshaker – Les tanneries, 21 oct.)

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Les Tanneries, c’est pas celles de Dijon, ni la salle du même nom à Bourg-en-Bresse. C’est une usine occupée à Rumilly au sud d’Annecy, où on a pu jouer il y a quelques temps à l’occasion de l’anniversaire collectif de plusieurs personnes investies là-bas.

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Le lieu accueille assez régulièrement des concerts ou des spectacles. Il y a aussi des locaux de répétitions et c’est ouvert à toute personne voulant disposer d’un endroit pour créer.

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En projet : s’ouvrir davantage et développer des projets plus longs, comme des résidences d’artistes, par exemple.

tanneries graph 3L’ombre des 400 couverts semble planer sur l’endroit. Le squatt grenoblois a été à la fois un lieu militant et de propositions pluri-disciplinaires pendant des années et est un peu  un modèle pour ce genre d’initiative.

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Salon

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Des locaux ont joué avant nous mais impossible de se rappeler du nom maintenant.

ctlgn 2Pour nous, ce fût un excellent concert. Contents de jouer dans un endroit comme ça, plein d’énergie et d’envie de faire les choses autrement.

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Et quelle ne fût pas la surprise de tomber sur François Thollet, figure du milieu musical grenoblois, qui accompagnait ce soir-là le mystérieux projet d’un batteur, de Grenoble lui-aussi : Milkshaker.

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Accompagné aussi un gars aux claviers et guitare. Le trio a ainsi tenu la scène pendant 2 heures sur un set totalement improvisé au moins pour les deux invités.

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Batterie tribale et groovy sur laquelle viennent se poser les heurts et accidents du clavier, de l’accordéon et des machines, pour une première partie plus expérimentale.

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Puis ça a carrément viré à un blues du désert endiablé qui semblait ne plus vouloir s’arrêter. Sacré performance qui concluait une chouette soirée de découverte, à peine ternie par des incidents sur fond d’alcool mauvais. Dommage, mais on reviendra. Merci à tous !

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>>>>>>>>>> LES TANNERIES

« Brassés localement 3 » (Disco boule, Catalgine, Don aman – Brasserie pirate, 13 oct.)

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La Brasserie pirate continue d’accueillir des concerts de la scène locale, malgré les visites de plus en plus assidues de nos amis policiers. Ce soir, c’était Disco boule, Catalgine et Don aman. Trois groupes pour une affiche bien variée, concoctée par Flo cosmique.

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Disco boule déboule de Lyon. Ce tout jeune groupe que personne ne connaissait – à part Flo Cosmique qui connait tout – vient de sortir un EP, dont on reparlera bientôt.

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Batterie hyperactive et bien intense. Lignes de guitare héroïques. Tricotage, asticotage, demi-tour, salto. Le trio a le math-rock agile, malicieux, et entraînant malgré le son un peu bridé.

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Ensuite, ce fût nous, Catalgine.

Les discussions d’après-concert firent manquer le début du set de Don aman. Groupe originaire de Lyon/Dijon dont le 1er EP est chroniqué dans ces pages. Un album est à venir.

On retrouve cette musique qui prend le temps d’installer, de travailler ses ambiances. Avec cette voix hors du commun à la fois intense et délicate. Mais les retrouvailles sont de courte durée – même pas de photos – car le groupe doit écourter son set, victime d’un énième passage des hommes en bleu.

Belle soirée néanmoins. Le public était restreint mais énergique et la nouvelle déco de la brasserie totalement érotique. Merci Flo.

>>>>>>>>>> DON AMAN

>>>>>>>>>> CATALGINE

>>>>>>>>>>DISCO BOULE

« La théorie de l’électrocution » (La Confraternita del purgatorio, Don Vito – Cave12, 9 oct.)

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Dans la programmation de Cave12, des groupes de « rock » – attention, on est quand même assez loin de Téléphone, hein -, il y en a pas des masses. Mais quand il y en a, c’est souvent de la haute voltige.

A peine le temps d’entrer que déjà, La Confraternita del purgatorio, groupe italien on l’aura compris, fait résonner les premiers sons de son set. Une batterie pour marteler les rythmiques syncopées et deux gars aux machines pour faire jaillir un flux continu d’électronique grouillant. Symphonie pour épileptiques.

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Viva il papa !

Y’a comme un organisme bizarre qu’a pris greffe sur la machine, une bactérie qui prospère dans les circuits. Une forme mutante qui pullule et prend contrôle du système. Bref, je crois qu’on a un problème.

Le batteur avait même le tee-shirt qui dit « I like the pope and the pope smokes dope » où on voit Jean-Paul II qui fume un joint. Sacrément vintage. Ils en ont pas fait pour Benoît XVI, d’ailleurs. Faut dire que Jean-Paul II, il avait un peu plus une gueule que Benoît XVI aussi. Mais bon, c’est pas le sujet.

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Assez sur cette Confraternita qui, d’ailleurs, n’a joué que 30 minutes. Et au tour des allemands de Don Vito dont le set sera lui aussi court et intense.

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Noise-rock haletant, cartoonesque, en éruption permanente. A la vitesse de la lumière, dans le sillon de Melt-Banana et Lightning bolt, mais qui sait aussi faire danser. Même si c’est la bave au lèvre et le regard fixe et vide.

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Une cocktail explosif génial et finalement assez populaire et qui leur vaudra même un rappel.

Comme un groupe de rock.

Ha.

>>>> LA CONFRATERNITA DEL PURGATORIO

>>>> DON VITO

 

Black ink stain EP

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Black ink stain, chaque fois qu’ils ont une chronique, ils ont droit à deux références : Unsane (ou Helmet, au choix) et les bordelais de Basement. Mais c’est qu’ils le cherchent un peu aussi car c’est vrai que ces deux influences transpirent de chacun des quatre titres de ce premier disque du trio clermontois (en plus, c’est un trio). Juste pour donner un exemple, le riff d’intro de leur « Unresolved » est très proche du « slow waiting » de Basement.

Il y en a que ça peut gêner, moi pas tant que ça. D’abord, qui pourrait leur reprocher d’aimer de si bons groupes ? Et puis des titres comme « Worst happens » démontrent déjà une bonne dose de savoir-faire en matière de musique lourde et menaçante. Le disque a été enregistré aux Forces motrices à Genève et le gros son est de sortie. La voix criée, par contre, semble parfois encore devoir trouver ses marques. Le groupe tente donc une synthèse entre la noirceur d’Unsane et quelque chose de plus aérien, où en fait ce sont parfois plutôt les Portobello bones qui (re)viennent à l’esprit.

Le groupe connaît ses classiques, maîtrise ses fondamentaux et ce disque sympathique donne envie d’en écouter plus. Et surtout de voir comment le groupe va évoluer.

>>> BLACK INK STAIN

« Plaisir d’offrir, joie de recevoir » (Catalgine, Nurse – Bistro des Tilleuls, 16 sept.)

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Le Bistro des Tilleuls est un bar historique – pour ne pas dire mythique – d’Annecy, qui a récemment réouvert avec une nouvelle équipe aux commandes. Les murs couverts d’affiches et jaunis par les années tabac témoignent de l’histoire de l’endroit.

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Les copains de Nurse nous avaient emmenés dans leurs valises et c’était génial de jouer dans ce lieu.

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Notez la pub pour les clopes à l’arrière-plan.

Forcément, la place était pleine de rockeurs qui connaissent leur affaire et qui te font des retours pointus à la sortie du concert, sur le son ou la ressemblance avec tel groupe obscur du début des années 90. La classe.

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Nurse, comme à leur habitude, ont été fantastiques et sexy. Je dis pas ça au hasard, hein, mais bien après recueil de témoignages auprès d’un échantillon représentatif du public, notamment féminin. Faut un minimum de déontologie, tout de même.

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Le groupe a fini d’enregistrer son premier album, qui devrait sortir dans un avenir pas trop lointain. Ils semblent avoir encore affiné leurs parties mélodiques, dansantes, parfois presque groovy, qui alternent avec des passages plus chaotiques et bruyants bienvenus. Nurse fait monter la chaleur.

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Ils seront à la Spirale le 30 septembre avec Thee Sweeders et Sloks, le groupe de turbo-garage italien furieux dont on peut lire l’interview dans ces pages. Quant à nous, on joue le 13 octobre à la Brasserie pirate, avec deux chouettes groupes : Disco-boule et Don aman.

Faut venir, c’est la fête.

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>> NURSE

>> CATALGINE

Kurt aubaine (Staches, Kurt, Telemark – Usine, 12 juin)

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Les derniers accords du dernier morceau de Staches résonnent lorsque je passe la porte de l’Usine ce soir-là. Grésillants et entraînants. Ce sera pour une autre fois.

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Double ration germanique. On commence par Telemark, qui, à vrai dire, fait partie d’un ensemble de groupes qui partagent à la fois un son et des musiciens. Soit un punk-rock noise entrainant, des riffs dissonants posés sur une rythmique survitaminée, limite disco d’ailleurs pour le dernier morceau.

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Impossible de résister, le savoir-faire est là et le front-man tient bien la scène, sans en faire des tonnes non plus.

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Kurt pratique à peu près la même formule mais il faut bien avouer que ce groupe a quelque chose de spécial. Leur formule à eux frise la perfection. Guitare tranchante, voix gueulée avec ce qu’il faut de charge émotionnelle, batterie millimétrique, frénétique. Et la basse… Ferrailleuse, survoltée, totalement intouchable. Le bassiste ne tient d’ailleurs pas en place et semblerait pouvoir enchaîner cinq sets sans broncher.

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Initialement influencé par le screamo (ou hardcore émo comme on disait à l’époque), ce groupe avait bien cartonné à la fin des années 90/début 2000 et s’est forgé son propre style, à mi chemin entre punk-rock énergique et noise bouillonante. Les morceaux commencent systématiquement à un très haut niveau d’énergie et réalisent le tour de force de faire encore monter la tension. C’est presque éreintant.

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Les discussions d’après concert révèleront des personnes éminemment sympathiques, tranquilles et humbles, suivant leur petit bonhomme de chemin, loin du business de la musique. Vivre de la musique ? No way !

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Je sais pas comment il a fait vu comme il était excité mais David « Livegenevatv » a réalisé une prise bien chouette du concert. La voilà. La classe !

>>>>>>>>> KURT

>>>>>>>>> TELEMARK

>>>>>>>>>> STACHES

« Shellac sera toujours Shellac » (Shellac – la Belle électrique, 5 juin)

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Tu vois, frère, c’est simple. Il y a deux types de noise-rock. Celui qui procède par accumulation, de couches de bruits, de distortion, de larsens. Tu peux mettre Unsane, Sonic Youth et tout le shoegaze et le grunge que tu veux dans cette catégorie. Et puis, il y a celui qui au contraire opère par démembrement, par dérapage rythmique controlé. Sec, percussif. Chirurgical. Et, de ceux-là, Shellac est le pape, l’épitome depuis plus de vingt ans.

Lumières sobres et fixes – la fiche technique du groupe stipule que le technicien lumière peut aller boire des bières pendant le concert -, amplis mythiques sur scène, public fervent qui se presse. La messe peut commencer… Ladies and gentlemen : Shellac of North America.

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Shellac, c’est d’abord un son. Celui que tu t’es pris dans les dents le jour où tu as entendu les notes qui ouvrent « At action park », que ce soit aujourd’hui ou en 1994. Et le son est là, plus cristallin, plus métallique et rachitique encore que dans tes rêves.

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Ce serait un cliché que de dire que le groupe enchaîne les tubes, vu que c’est le cas de la plupart de leurs morceaux. Mais des titres comme « Dog and pony show », « Prayer to god » ou ceux du super dernier album – 2014, quand même – conservent une sacré dose de mordant, d’énergie hargneuse et contenue qui éclate brusquement de temps à autre. Le public reste attentif mais il y avait aussi une bonne bande d’agités qui faisaient plaisir à voir.

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Leur habituelle session de questions-réponses aura donné lieu à quelques questions débiles – réponses cinglantes de plus. Ca a été l’occasion de leur demander pourquoi ils n’avaient pas accepté de première partie de dernière minute. Decibelles avait dû annuler au dernier moment pour des raisons personnelles – Steve Albini leur a d’ailleurs rendu un chouette hommage. Je m’attendais à la réponse : ils veulent connaître personnellement le groupe et être en mesure d’assumer et de le soutenir.

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Toujours aussi intraitables. Ils ont d’ailleurs refusé les accréditations demandées initialement par Rictus, laissant Olivier « el patron » tout dépité. Pas de pub. Pas de traitement spécial. Préfèrent être disponibles pour passer du temps avec les gens après le concert plutôt qu’accaparés par des journalistes autorisés.

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Steve « Prayer to god » Albini

Avec ce concert mémorable, je bouclais aussi une sorte de grand chelem, de graal personnel : Unsane, Fugazi, Jesus Lizard, Shellac. La boucle est bouclée !

« Rock’n roll maximum » (Part Chimp – Usine, 26 mai)

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Arrivés trop tard pour Stearica et Orso mais on chope quand même au vol le concert de ces anglais supersoniques de passage en Europe (sic). En toute bonne foi, on les connaissait à peine mais un morceau entrainant du nouvel album a suffi à nous appâter.

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Son massif ! Disto énôôôôôôrme ! Amplis poussés à bloc … Le volume fait partie intégrante de cette musique.

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Dans Part Chimp, il y a du tempo pachydermique, du riff stoner (de Brest) ventru, de la disto prête à craquer à la Unsane et même des harmonies, des mélodies limite sucrées parfois.

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Les anglais étaient visiblement déjà passés par l’Usine et bien contents d’y être de retour. Des gars détendus et sans attitude, avec une sacré expérience. Plus de 15 ans d’existence et 6 albums sous le bras, quand même.

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La quarantaine rugissante, quoi !

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>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>> PART CHIMP !

« Et votre lac est rempli des larmes de vos vieux? »* (Korto, Conformists – Usine, 11 mai)

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Avec un album et une tournée européenne tous les 5 ou 6 ans (la dernière date de 2011), les américains de Conformists suivent un rythme qui n’appartient qu’à eux. Leur concert à l’Usine était donc une occasion rare à ne pas louper pour les amateurs de rock pas-comme-tout-le-monde.

Avec un chanteur aux allures d’Henry Rollins dada, leur musique prend un malin plaisir à brouiller les pistes, à empiler les rythmes improbables, à bricoler des accouplements contre-nature, des pieds-de-nez et des bifurcations soudaines. Pas moyen de se laisser aller, d’être tranquilles.

Et puis se fend tout à coup d’une grosse soufflante noise-rock, groovy et dissonante à souhait. Bien jouissive après les asticotages en règle.

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Pas de pédale d’effet à la mode, pas de guitare en alu bling-bling. Un ampli, une guitare, un volume. Point. Presque une ambiance jazz, et apparemment, ils n’en voulaient pas plus. Pas étonnant qu’ils aient enregistré tous leurs albums chez Steve Albini. C’est un peu le roi du son brut et sans artifice, non ?

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Bref, un groupe éminemment sympathique, hors des modes et potache comme c’est pas possible. Les locaux de Korto jouaient en premier. J’ai loupé leur concert mais, vu l’activité intense du groupe en ce moment, ce n’est certainement que partie remise.

*Réponse du chanteur de Conformists a un gars qui lui expliquait qu’à Genève, on tapait les vieux pour s’amuser…

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« Das Himmel über Tokyo » (Group A, GNOD – Cave12, 25 avril)

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Quelques images des deux découvertes d’hier, Group A et Gnod à Cave12. Floues et surexposées comme il se doit.

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Spoken-word suffoquant sur beats irradiés. Parasites, anti-musique industrielle et martiale. La musique de Group A ne semble qu’une composante parmi d’autres d’un projet total.

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Costumes, graphisme, vidéos, tout est soumis à une même esthétique radicale et négative dans laquelle on se retrouve immergé le temps de leur concert/performance. Pas très loin de ce qu’on trouve chez certains groupes hardcore/grind, d’ailleurs.

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Gnod est un collectif noise-rock psyché anglais. La pochette de leur dernier disque laisse penser que leur musique intègre une forte dimension politique mais sur scène ça ressemblait surtout à un grand exhutoire de rock bruitiste, frontal et massif.

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