« Cosmos en sous-sol » (Loubatière/Messon, Pauvros/Kawabata – Cave12, 6 novembre)

DSCN2722.JPGCyril Messon est un jeune guitariste aux projets très divers, dont Noyades qui vient de sortir son album,  et son duo improvisé avec le batteur Rodolphe Loubatière attise la curiosité.

Ils joueront une assez longue pièce d’une trentaine de minutes, s’ouvrant en mode décalé/syncopé, comme souvent dans cette musique « libre » mais qui a aussi ses gimmicks, pour bientôt plonger dans un torrent de notes et de roulements.

L’énergie est là, mais on ne quitte jamais vraiment l’impression de flux ininterrompu et c’était un peu frustrant que ce flux ne se fixe jamais ou trop rarement dans une forme, si éphémère soit-elle. Alors que le duo se réclame (entre autres) du noise-rock dans sa bio, de noise-rock, je n’ai point entendu.

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Je ne pouvais pas rester longtemps pour le concert du duo suivant, Jean-françois Pauvros/Makoto Kawabata. Leur performance promettait d’être un trip dont ni la durée ni l’intensité sonore n’était connue. On savait juste que ça pouvait atteindre des dimensions cosmiques. L’ouverture sur des notes éthérées jouées à l’archet sur les deux guitares électriques semblait déjà flotter en apesanteur dans la stratosphère. Dieu sait où ils ont fini.

« Noisy pop choucroute en orbite » (Korto – Bouffon de la taverne, 16 janvier)

 

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Il y avait une offre pléthorique de concerts ce samedi-là : chanson dégénérée au Cabinet (Ventre de biche – mais qui a été annulé), dernier concert à la Machine utile à Annecy, mais aussi la première édition de ce festival dédié à la musique psyché, le « Psych fest ». Pour lequel le Bouffon de la taverne, avec ses affiches vintage de Pink Floyd et Frank Zappa, était à coup sûr l’écrin idéal.

psych fest

Arrivé un peu en avance, c’est l’occasion de jeter un oeil sur les productions de Pop club records et de faire connaissance avec cette asso, qui organise le festival. Bon, je précise que le psyché, à priori, c’est pas trop mon truc, pas mon univers. Je suis là par curiosité, histoire de découvrir quelque chose de différent. Les pochettes de disques sont jolies, à l’image de l’affiche bien classe du festival. On retrouve ces accumulations typiques du psyché, qu’on connait tous. Y’a comme une créativité débridée et naîve, qui est marrante. Finalement, des styles artistiques actuels  – je pense au Dernier cri, ou à certains artistes street-art – sont un peu une forme de psychédélisme dégradé…

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Trêve de considérations philosophico-graphiques aléatoires, Korto s’empare de la scène. Trio dans lequel on retrouve 2/3 (basse/batterie) des Space fisters – pour un trip un peu différent et un peu pareil, donc – et qui montait pour la première fois sur scène ce soir-là. Cool.

Je suis pas spécialiste mais, d’entrée de jeu, on retrouve bien le fil rouge kraut promis par l’alléchant (et excellent) texte de présentation du festival. Un son brillant et un peu métallique, des motifs répétitifs, une batterie millimétrique… Un côté à la fois avant-gardiste et désuet, si une telle chose est possible. Durant leur set, j’ai pensé à ce morceau ultra-connu – « Psyché rock » de Pierre Henry…

On imagine bien le plaisir qu’ont ces gars à jouer avec cette forme, à maîtriser ses effets (car effets il y a). A bloquer sur le petit riff sec et répétitif pour tout à coup gonfler le tout dans une grosse poussée de fièvre sonique dont le trio stoner a le secret.

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L’ensemble fait une impression assez propre, léchée, notamment avec des voix qui tiennent davantage du choeur éthéré (normal pour du space-rock, ha ha !. … Hum…). Et moi qui vient du punk-rock et qui ne peux pas m’empêcher de donner mon avis personnel sur les groupes que je vois, j’étais un peu en manque d’abrasion et d’uppercuts dans le bide…

Mais bon, Korto s’ajoute sans problème à la liste des groupes  excellents du coin !

PS Il y avait deux autres groupes après, que je n’ai point vus.