Don Aman : interview

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Un peu comme sur la pochette de leur premier album, Don Aman est un oiseau aux multiples couleurs et aux humeurs changeantes. Mélancolie, émotion latente, rêverie. Mais aussi distortion épaisse et sautes d’humeurs violentes. On a croisé la route de ce drôle d’oiseau une ou deux fois et on a leur a posé quelques questions pour rentrer un peu plus dans leur univers.

Hello Don Aman, pouvez-vous nous parler de l’actualité de votre groupe ? Je crois que vous êtes en train ou avez fini d’enregistrer un disque…

Francis : Oui, nous avons enregistré au mois d’août au studio A’Dar à Étang-sur-Arroux (dans le Morvan). Le mastering par Electric Room (Genève) est tout juste terminé et si tout se passe bien, le disque sortira en janvier 2018 – avec le label Urgence Disk à Genève. L’album s’appelle Starving. Après ça on va surtout essayer de tourner comme on peut.

Pourriez-vous présenter rapidement votre groupe ? Depuis quand existez-vous ? Avez-vous des projets parallèles ?

F : Le groupe est basé à Dijon et nous sommes trois. Don Aman est né en 2012 mais je préfère dire 2013 : nous avons changé de batteur cette année-là et notre musique a bien évolué avec l’arrivée d’Arthur. Ce qui a été fait avant ne compte plus vraiment pour moi.

Geoffroy : Je joue également dans plusieurs autres groupes sur Dijon : The Pepper Machine (space rock garage) et La Ruche (musique à bourdon psychédélique). Des trucs assez différents de Don Aman au final.

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Votre musique est très personnelle et brasse des influences variées. Est-ce que c’est une volonté de votre part, de dépasser les courants, les genres ?

F : Non pas du tout, ça serait vraiment prétentieux d’imaginer dépasser les courants et genres. C’est toujours naturel. On ne sait pas vraiment ce que l’on fait et c’est très bien comme ça.

Don Aman, c’est le nom d’un morceau de Slint, alors vous n’y couperez pas : votre nom est-il une référence à ce groupe ? Si oui, qu’est-ce qu’il représente pour vous ?

F : C’est ça, on a juste retiré la virgule entre Don et Aman. On aime beaucoup ce groupe, on aime beaucoup l’album Spiderland et c’est généralement assez difficile de trouver un nom donc on leur a emprunté. Ça sonne bien et puis ça se retient facilement. Mais on a jamais considéré ça comme une manière de revendiquer nos influences, d’ailleurs je trouve que notre musique n’a pas grand chose à voir avec la leur.

J’imagine donc que vous n’êtes pas influencés par un courant musical en particulier mais peut-être y a-t-il des figures qui vous ont particulièrement marqués et qui sont des sources d’inspiration ?

F : Pour ma part, j’aime pas trop parler de nos influences, ça réduit un peu les choses et ça laisse peu de place à l’imagination. Il y a forcément des personnes qui nous ont influencés mais je ne crois pas que ça soit conscient quand on crée un morceau.

G : Il y a beaucoup de groupes et d’artistes qu’on apprécie en commun tous les trois mais je préfère parler d’inspiration plutôt que d’influence, perso. Et oui, on évite d’en parler. Pour moi il n’y a rien de pire que de lire un descriptif de groupe pour un concert ou une chronique de disque avec quarante références à d’autres truc, aussi bons soient-ils. C’est le meilleur moyen pour moi de ne jamais écouter.

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Quelle est votre vision de l’éthique de la musique ? Vous sentez-vous proches des idéaux d’indépendance et de conscience politique prônés dans le punk, par exemple ?

F : On est un petit groupe donc le côté indépendant ça nous parle forcément. En revanche, le côté politique c’est pas notre truc. On comprend mais on ne se sent pas plus impliqués que ça. On pourrait faire une chanson engagée un jour, ça serait vraiment ridicule.

G : On est un groupe indépendant et on a toujours fonctionné comme ça même avec ce qu’on fait à côté et ce qu’on a pu faire avant. Par la force des choses, je me sens personnellement proche de ces idéaux d’indépendance mais j’essaye quand même de m’en détacher un minimum pour ne pas tomber dans des extrêmes qui seraient ridicules. Les trois quarts du temps, c’est surtout le bon sens qui nous guide dans nos décisions et on est relativement d’accord sur ce genre de questions, donc on ne s’en pose pas trop.

Avez-vous l’impression de faire partie d’une scène à Dijon ? Y a-t-il des groupes – locaux ou non – dont vous vous sentez proches et dont vous voudriez nous parler ?

F : On a rarement eu le sentiment d’avoir une place à Dijon, même si quelques personnes nous suivent. Peut-être que la plupart des groupes vit la même chose dans leur ville d’origine, je ne sais pas… On a quelques groupes d’amis à Dijon mais il n’y a pas forcément de réelle complicité musicale. Il y a des associations assez dynamiques et pas mal de concerts à voir mais je ne pense pas que l’on puisse parler d’une scène en particulier. Ailleurs, on aime beaucoup Tolstoi et Silence de Nancy, aussi l’Orchidée Cosmique à Annecy (ou Chambéry je ne sais plus).

G : On fait quand même partie du collectif L’Engeance à Dijon, qui réunit cinq ou six formations (pour seulement huit personnes), dont celles que je mentionnais plus tôt. Mais au final, elles n’ont rien à voir entre elles et brassent large niveau styles. On ne tourne pas ensemble mais on se soutient mutuellement en organisant des concerts à Dijon et ailleurs.

Sinon, difficile de parler d’une scène particulière à Dijon, y a pas mal de groupes et plein d’initiatives mais pas vraiment de force collective, que ce soit en termes de style ou de dynamique. Mais après je trouve que ça fonctionne bien comme ça et ça donne une chouette diversité de trucs.

Sinon ailleurs, on a aussi nos copains de Xtrem Scandalous à Dour !

 

Est-ce que vous lisez sur la musique ? Quels fanzines, magazines ou webzines par exemples ? Est-ce que vous trouvez ça intéressant ?

F : Je lis surtout des articles sur internet, un peu au pif en fait. Ce que je vais voir défiler sur Facebook.

G : Je traîne pas mal sur Guts of Darkness, Pertes & Fracas, Heavy Mental (RIP), Gonzaï, et quelques autres. Surtout des webzines en fait, sauf pour Gonzaï où je préfère le magazine. Mais je lis pas forcément toujours les chroniques, je glane des noms, deux ou trois infos et je vais écouter après. En fait, j’aime surtout voir des gens encenser un album pour des raisons qui me parlent et aller voir si le disque me plaît aussi ou non. J’ai découvert énormément de trucs comme ça.

Un mot de la fin ?

G : Au revoir.

A : Soupe aux artichauts.

Cette interview est illustrée des photos d’Elsa Dumoulin prise au Brin d’Zinc le 25 novembre 2016. Un grand merci à elle !

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« En avant dans toutes les directions » (Massicot, The Ex – Cave12, 13 déc.)

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SUPER_JOIE FANTASTIQUE MERCREDI SOIR !, comme dirait Cave12. Enfin, je le fais pas aussi bien qu’eux. Avec deux groupes bien connus dont la rencontre relève de l’évidence.

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Massicot installe un drôle de ballet déséquilibré et mutique.  D’un côté, les tropiques, les rythmes chaloupés et entraînants. De l’autre, la guitare atone, stridente et répétitive. La voix scandée, presque martiale par moment et parfois chantée en letton, je crois – ce qui d’ailleurs n’a rien à voir.

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C’est un inconfort étrange, un brin absurde, bizarrement déviant et plaisant. Quelque chose comme l’équivalent musical de Buster Keaton.

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Un musique intense, tendue. La concentration des musiciennes est palpable sur scène. Ce qui n’empêche pas une bonne dose de complicité d’ailleurs.

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Quel pied de revoir The Ex et leur agit-prop-punk à nul autre pareil ! Ca faisait presque longtemps – si on omet les projets parallèles vus entre-temps et qui passent régulièrement dans le coin.

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Le groupe a beau exister depuis un paquet d’années – 1979, quand même, ils détestent rien plus que l’ennui et présentaient donc un set entièrement nouveau, pour un album à venir. La motivation était grande et le set commence pied au plancher. Et Terrie et Andy ne tardent pas à se lancer dans un de leurs fameux duel de guitares ferrailleux. Une copine souffle : « Ah ouais, The Ex, c’est la baston, en fait ! »

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Sans connaître les titres, on reconnait la patte typique des hollandais bruyants  – en fait, il n’y a que la moitié du groupe qui est originaire des pays-bas – les hymnes bruitistes frénétiques où la musique du groupe a des accents de fanfare noise – surtout depuis qu’ils ont trois guitares. Un long titre sonique répétitif, presque instrumental. D’autres ambiances plus retenues, avec parfois la voix presque enfantine de Katherina.

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The ex, 38 ans d’âge.

Ce groupe a quelque chose d’un ovni, quand même. Ou d’un miracle. Sa manière de faire ce post-punk à la fois naîf et vindicatif, expérimental et bruitiste, n’appartient qu’à lui.  The Ex, c’est l’antithèse du math-rock.

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Sac poubelle avec boules de mousse collées dessus, utilisé par Terrie pour jouer de la guitare. Objet de nos questionnements.

Et pour Rad-Yaute, c’était un peu  « Foward in all directions »  ce soir-là, aussi. Vu que ça a été l’occasion d’une expérimentation avec la vidéo. Une interview filmée par Mister David, aussi connu sous le nom de LiveGenevaTV MC. On attend le résultat avec une certaine, euh, appréhension.

>>>>>>>>>> MASSICOT

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Diesel, 20 ans de punk-rock dans les yeux

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Diesel, c’est le punk-rock vu de l’intérieur, un road-movie dont l’idée a lentement germé dans l’esprit de David Basso, alors qu’il accompagnait, photographiait et filmait certaines des formations marquantes de la scène des années 90. Travail titanesque d’archivage, d’interviews et de montage pour arriver à un film qui capte à la fois la vie quodienne de ces groupes et sonde les questionnements et débats qui les traversent. En prévision de la projection de ce film à la MJC de Reignier le 23 décembre, nous avons posé quelques questions au réalisateur.

Hello David, tu dis dans la bande-annonce de Diesel que le projet de ce film est intimement lié au groupe Uncommonmenfrommars. Peux-tu nous parler plus précisément de ce que ce groupe représente pour toi ?

J’ai connu les jumeaux au lycée, Trint & Daff, on a très très vite sympathisé. Un weekend je suis allé dormir chez eux, j’ai fait la connaissance de toute la famille, leurs parents, Anne-Gaëlle la petite soeur agée de six ans à l’époque, Ed avec des cheveux (presque) longs et Forest qui était bloqué dans sa chambre à rejouer encore une fois à Final Fantasy VII sur PS1…

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Ils sont tous interviewés dans le film. Ils ne faisaient pas de musique encore. Avec les jumeaux ont faisait de la vidéo au lycée. J’ai persisté et tout naturellement quand ils ont commencé à faire de la musique, j’étais là pour filmer. Comme quand Forest s’est lancé avec The Pookies, j’étais là.

Pourquoi fallait-il que tu fasses ce film, Diesel ?

En gravitant dans le Punk-Rock, en côtoyant en plus des Unco, les ISP, puis les Burning, The pookies, Hateful Monday, Flying Donuts, d’années en années je constatais qu’un film sur cette scène n’existait pas ! Il y avait bien des films sur Portobello Bones, Seven Hate, mais pas sur la scène de manière globale! J’utilise mon lien avec les Unco comme fil conducteur narratif et pour permettre au spectateur de se plonger avec les Unco dans l’univers d’un groupe en tournée, ensuite de plus en plus d’intervenants se rajoutent au propos, des vétérans comme Brian Baker de Minor Threat, Fat Mike, Peter Black des Hard-ons pour l’international, aux Flying Donuts, Rebel Assholes, Dirty Fonzy, Burning Heads et bien d’autres encore pour la France !

Et si il n’existe toujours pas de film aujourd’hui sur cette scène à part Diesel, ça justifie le fait que ce film doit exister ! Ha ha !

Plus sérieusement c’est aussi l’envie de raconter comment ça « marche », la musique via un groupe indé. Loin des victoires de la musique ou du show-biz.

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Dans le film, il y a n’a pas que des groupes mais aussi des gens qui travaillent dans les médias ou l’industrie du disque, pourquoi c’était important d’avoir leur point de vue ?

Tout simplement pour avoir leur point de vue sur le succès du punk en France, d’ouvrir le discours au-delà de « les majors, c’est tous des pourris et vive les labels indés ».

As-tu cherché à mettre en scène des points de vue contradictoires ?

Non, pas specialement. Chacun avait ce qu’il avait à me dire devant la caméra. Ensuite, au montage, en mettant bout à bout les points de vues, tout le monde est assez sur la même longueur d’onde. Bien sur il y a des contradictions, mais je dirais plus que c’est une question de point de vue, comme Sid le manager des Unco ou Laura Jane d’Against me ! qui disent que pour vivre de sa zique il faut faire que des concerts, que le cd reste un objet pour le merch et Fat Mike du label Fat Wrekcords qui pense qu’il faut que tu fasses « ton meilleur album » et que c’est lui qui attirera le public au concert. Je te laisse méditer la dessus… 😉

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Diesel couvre une partie assez longue de ta vie, des années 90 à aujourd’hui, comment s’est-il construit ? Y a-t-il des thèmes qui ont émergés sur le tard ou tu savais depuis le début ce dont tu allais parler ?

J’ai commencé à archiver en 1999 et j’ai fait ma première interview en 2006. J’avais les questions « types » et des plus personnelles en fonction de la personne interviewée. Mais d’années en années le projet a évolué. En 2015 à la clôture de la campagne Ulule, je suis reparti à zéro sur le projet Diesel en regardant toutes les interviews, en faisant table rase des images. Je me suis dit que ce n’était pas suffisant, qu’il fallait creuser le sujet. C’est là que j’ai interviewé les membres de Bad Religion, Stéphane Saunier de Canal+, Mathieu Pinaud de Pias, Marsu, Fabien Hein (le sociologue qui a écrit Ma petite entreprise punk, sur les Flying donuts), Marlène Follain, de nouvelles interviews de Ed et Jim et bien d’autres encore ! Heureusement, non ?

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Le punk, au départ, c’est une musique plutôt anti-autoritaire, anti-système, que reste-t-il de cet esprit quand on essaie de vivre de la musique ?

Tous les groupes ne vivent pas de leur musique. Il y a des groupes qui en vivent en créant leur propre label où la distribution des disques se fait principalement sur les concerts ou sur Bandcamp. Ils prennent les décisions eux-mêmes, sans attendre l’aval d’un directeur artistique ou de quelqu’un d’autre et tombent 150 concerts par an pour avoir un smic. Ils se débrouillent par eux-mêmes en marge du système établi par les maisons de disque… Après, on peut tous être en guerre contre le système, mais quand on est tous fourrés sur Facebook avec nos smartphones, je ne sais pas trop si le punk est anti-système. C’est plus contre-courant qu’on devrait dire ? Pierre des Burning le résume très bien dans le film…

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Ton film est centré sur les années 90, la période actuelle est-elle très différente ? En quoi, selon toi ?

On parle de ce qu’on connait, dans le film je parle des années 90, des Unco aux Burning… C’est juste un feeling musical, « les années Fat et Epitaph ». C’est ma génération. J’aurais fait un film différent si je ne m’étais intéressé qu’aux groupes d’aujourd’hui ! Il y aurait eu beaucoup moins d’émotion !

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Est-ce-qu’il y a des réalisateurs qui ont particulièrement influencé ta façon de faire des films ?

Il y en a toujours ! Pour Diesel il y a deux documentaires : Dogtown, de Stacy Peralta et Looking for sugar man de Malik Bendjelloul. Le premier pour cette narration typiquement américaine de la culture Skate mélant images d’archives, interviews, vidéos, photos et musiques cool ! Le second pour l’émotion qui est constante tout au long du film !

Les groupes présentés dans le film sont, je crois, des groupes avec qui tu as une histoire en tant que cinéaste. Y a-t-il des groupes que tu aurais aimé inclure et qui ne sont pas dans le film ?

Je te retourne la question, c’est surtout improbable qu’à mon niveau j’ai des gens comme Fat Mike, Greg Graffin, Peter Black, Frank Turner… Comme je le dis souvent, si en 2006 au moment de mes premières interviews, tu m’avais dit que j’allais les interviewer, même Didier Wampas ou Stéphane Saunier, je ne t’aurais pas cru !

Après, il y a toujours des personnes à rencontrer ou à interviewer ! Allez, prochaine étape : Jimmy Page, Robert Plant, Bruce Springsteen et Mike Muir ! Je trouverais bien une logique à tout ça au montage ! 😉

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Quand la sortie officielle du film est-elle prévue ? Comment va se passer la diffusion et distribution ?

Pas de sortie officielle à l’heure d’aujourd’hui malheureusement ! Entre dix et vingt dates sont en cours pour 2018. Pour ça on travaille avec Thib de pressure-tour qui booke le film comme un groupe. Les demandes passent aussi par le site du film (http://www.diesel-lefilm.com), mais j’aimerais qu’on trouve un vrai distributeur pour une vraie sortie en salles ! le rêve quoi !

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Un grand merci pour tes réponses, veux-tu ajouter quelque-chose pour conclure ?

Merci cher lecteur, si tu as envie de voir le film et nous aider, tu peux aller voir ton ciné d’art et d’essai du coin, on se met en relation et c’est presque aussi simple que ça pour qu’il soit diffusé dans le cadre d’une soirée avec un groupe en accoustique en prime !

>>>>>>>>>> DAVID BASSO

>>>>>>>>>> DIESEL

« Bain de sang » (Alabaster, Unsane – Epicerie moderne, 23 oct.)

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C’était il y a plus d’un mois, déjà, le concert quasi traditionnel d’Unsane à l’Epicerie moderne. A voir le parking et les messages à droite et à gauche, ça venait de partout. Drôme, Savoie, Isère, Puy-de-Dôme…. Auvergne-Rhône-Alpes en force. Laurent Wauquiez peut être fier de sa région.

Quant à nous, il y avait au moins une voiture et un mini-bus. En ce qui concerne le conducteur, c’était quand même la septième fois, pour lui. De voir Unsane, je veux dire. Là tu commences à pouvoir faire confiance.

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Ce sont les locaux d’Alabaster qui jouaient en premier ce soir-là. Ce groupe qui compte dans ses rangs des anciens Overmars, Kiruna et Geneva vient de sortir son premier album.

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Hardcore torturé, infesté, grouillant. Avec une voix étranglée et dissonnante rappelant par moment d’autres lyonnais fameux, Condense.

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Cette voix en retrait et la guitare qui sonnait un peu brouillonne explique peut-être que le groupe ne faisait pas l’unanimité dans les discussions post-concert. Mais leur musique est bien intense et le chanteur a une chouette présence hallucinée sur scène.

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Les américains d’Unsane ne vont pas tarder à fêter leur 30 ans d’activité. Ils viennent de sortir leur 10e album – monstrueux – et un double album génial leur rendant hommage vient de sortir chez les polonais d’Antena Krzyku.

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Le son paraissait encore plus net et abrasif que lors de leur dernier passage. Comment rendre compte de l’intensité de ce groupe ? Cette tension bloquée à son maximum et qui ne redescend jamais ?

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Unsane, c’est l’équivalent musical du plus noir des thrillers. Les lignes mélodiques désespérées de la guitare, la voix étranglée d’angoisse de Spencer. Les rythmiques et les gueulantes rocailleuses de Dave Curran – ce type va finir par ne faire plus qu’un avec sa basse. Et la batterie de Signorelli qui orchestre le tout, immuable, bloquée sur des triolets vicieux, martelés.

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Et pourtant le groupe, qu’on retrouvera au bar ensuite, fait preuve de beaucoup de simplicité. Comme a dit un copain : « Salut, on est un groupe de rock et on fait ça. »

Rien à prouver.

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Expo dans le hall de l’Epicerie moderne