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VOUS REPRENDEZ BIEN UN PEU DE MUSIQUE LIMITE-LIMITE ?

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L’Orchidée cosmique, « M87 » EP

Publié par Tom

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Véritable fourmi de l’underground pas du tout du genre à rester inactive – il n’y a qu’à voir sa liste infinie de concerts annulés depuis mars dernier -, L’Orchidée cosmique a profité du 1er confinement pour enregistrer ce nouvel EP. Dispo en version numérique sur son bandcamp, c’est l’inoxydable label genevois Urgence disk qui en sortira la version CD. Nouveau voyage interstellaire, donc, en 4 titres qui permettent de revisiter ou de découvrir son univers musical. Apesanteur presque irréelle avec « Les Dauphins », gros riff épique de « The Green thing », ambient futuriste de « Cumulus » ou « Cirrus » cinématographique, L’Orchidée préfère toujours le trait net et clair et continue à dessiner minutieusement les contours du post-métal cotonneux, presque pop, qui n’appartient qu’à lui. A découvrir.

>>>>>>>>>> L’ORCHIDÉE COSMIQUE

Publié dans Chroniques

Identifié L'Orchidée cosmique, M87, pop, post-metal, Urgence disk

Nov·05

« Turbulences soniques sur la planète noise-rock » (Hex, Young Widows – Usine, 8 avril)

Publié par Tom

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Dix ans que Young widows, trio américain auteur de quelques albums qui ont fait tourner la tête de la planète noise-rock au milieu des années 2000, n’avait pas foulé le sol européen. Autant dire que leur venue à l’Usine – unique date suisse – était attendue avec une certaine fébrilité, qui n’a fait que redoubler lorsque le nom de Hex est venu s’ajouter à cette affiche flamboyante concoctée par Drone to the bone.

Projections vidéo géométriques sur le groupe. Défilements noir et blanc aveuglants. Grésillements visuels. Esthétique froide et irradiante. Le set de Hex est une expérience intense et envoûtante, esthétiquement très cohérente et aboutie, à l’image de leur premier disque.

La musique des Suisses marie lourdeur écrasante et légèreté éthérée. Rythmiques immuables, implacables, déployant des paysages sonores industriels machiniques, déshumanisés. Impression à peine atténuée par la présence de la chanteuse sur le devant la scène, mince filet de voix, souffle ténu qui circule à travers l’imposante machinerie mise en place par les instruments.

Une musique dans laquelle les gimmicks rocks sont totalement absents, qui ne vous prend pas par la main. Mais qui devient évocatrice et exaltante une fois qu’on y entre.

C’est un peu dans l’expectative qu’on vient voir un concert de Young widows. Faut jouer cartes sur table : les deux premiers albums de ce groupe, qui tracent une ligne directe entre le son de Chicago et celui de Washington DC – soit un axe Touch & Go/Dischord -, constituent une sorte de Graal musical devant lequel toute objectivité est quasi inconcevable. La voix et les inflexions bluesy de la guitare d’Evan Patterson se mariant merveilleusement avec le noise-rock nerveux et chahuteur propulsé par une paire rythmique indéboulonnable.

Mais la discographie du groupe, composée notamment de quatre albums, subit ensuite une inflexion, rencontre un point noir qui se nomme « In and out of youth and lightness ». Un disque dont le groupe lui-même aura du mal à se remettre, se refusant à jouer ces morceaux durant de longues années – comme nous l’apprendra l’interview réalisée l’après-midi, à paraître dans ces pages prochainement. Des contrastes moins marqués, des turbulences apaisées et bien plus rares et un horizon aplani et élargi pour laisser place à un rock hanté, dans les parages de Wovenhand ou de Nick Cave.

Le set s’ouvre avec « Godman » puis  enchaine les titres tirés des deux derniers albums. »Young rivers », « Kerosen girl »: des morceaux massifs et fiévreux applaudis par un public fervent. Evan Patterson en frontman habité – qui remercie Hex pour son set fantastique -, le bassiste blanc comme un linge mais cognant ses cordes comme un damné.

N’empêche que, lorsque le groupe entame « Old skin » et « Took a turn », on sent que la tension monte d’un cran, que la fosse se met à s’animer au son du post-hardcore vibrant des débuts. Mais c’est déjà bientôt la fin – il n’y aura pas, sauf erreur, un seul morceau du premier disque (pour ça, il fallait être présent lors des balances, hé hé).

Le public crie son enthousiasme comme si Minor threat venait de finir son premier concert. Le groupe accorde un rappel rapide, sec – « Swamped and agitated », génial – et Evan Patterson débranche déjà ses pédales.

Page tournée.

Rideau.

Toutes les photos sont de Zoltan Novak (Little dot studio). Merci !

>>>>>>>>>> HEX

>>>>>>>>>> YOUNG WIDOWS

 

 

 

 

Publié dans Concert

Identifié cold-wave, Drone to the bone, Evan Patterson, GENÈVE, HEX, Hummus records, Indus, new-wave, noise-rock, post-hardcore, post-metal, post-rock, Usine, Young widows

Avr·15

HEX, self-titled EP

Publié par Tom

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Comme vous le dira toute bonne chronique, les 5 membres de HEX sont issus de formations suisses marquantes comme Shora, Equus ou Impure wilhelmina. La musique qu’ils proposent sur ce premier EP tient certainement de la brèche ouverte par toute cette vague « post » tout en forgeant un univers bien à elle. Portée par des rythmiques puissantes, inébranlables, robotiques, une matière dense, oppressante, qui vous prend et dont on ne se défait pas facilement. Dans cet ensemble absolument massif circulent des motifs mélodiques martiaux qui se développent lentement, s’étirent, se distendent et se répercutent dans des envolées hallucinatoires. Les filets de voix féminines apportent de temps à autre un écho d’humanité incertain dans ce qui ressemble à la bande-son d’un monde où le technologique accroît irréversiblement son empire, jusque dans les territoires les plus intimes. Une sorte de trait d’union entre musique industrielle, kraut-rock et post-metal qu’on pourrait rapprocher des recherches sonores d’Electric electric ou des grenoblois d’Owun. Une musique presque abstraite à force de shématisation et de systématisation, sur laquelle on imaginerait bien de la danse. Hâte d’en faire l’expérience en live !

>>>>>>>>>> HEX

>>>>>>>>>> HUMMUS RECORDS

Publié dans Chroniques

Identifié Electric electric, HEX, Hummus records, Indus, Kraut-rock, Owun, post-metal, Shora

Mar·04

L’Orchidée cosmique, « Supernova » EP

Publié par Tom

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Et l’Orchidée cosmique de poursuivre son petit bonhomme de chemin interstellaire… Avec quatre morceaux qui sonneront de manière familière aux oreilles des habitués des concerts de Florian et de sa basse supersonique, mais qui bénéficient ici d’un habillage sonore de qualité supérieure. Igloo s’ouvre sur des nappes glaciales et quelques vagues échos terrestres, un fragile motif en suspension qui s’affirme, se répète, s’enrichit par boucles, arabesques, entrelacs pour se gonfler au fil des quasi dix minutes du morceau en immense traînée stellaire post-metal. Plus sec et nerveux, Fuzz rocket montre les gros bras d’entrée de jeu avec sa ligne de basse massive et racée, sorte de post-hardcore futuriste et millimétré qui pourrait parfois évoquer Trans am. Majestic adventure – titre pour lequel un clip a été réalisé et qui d’ailleurs pourrait aussi bien s’appliquer au projet Orchidée cosmique lui-même – est un autre long morceau narratif qui prend le temps d’étirer sans fin ses trainées de fuzz immenses. Enfin, le disque se termine sur Proïd et ses drones incertains, irradiant un ambient glacial.

Ce joli EP prend pour l’instant la forme d’une cassette mais devrait aussi connaître une forme vinylique dans un futur proche. L’occasion rêvée de découvrir le one-man space fuzz band nomade et de soutenir ce projet personnel et attachant qui, à coup sûr, joue bientôt près de chez vous.

>>>>>>>>>> L’ORCHIDÉE COSMIQUE

Publié dans Chroniques

Identifié fuzz, L'Orchidée cosmique, one-man space fuzz, post-metal, space, Trans am

Jan·02

Lilium Sova « Lost between mounts and dales / Set adrift in the flood of people »

Publié par Tom

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lilium sova.jpg

Certaines musiques imposent une température, un climat. Avec Lilium Sova, trio genevois composé d’une batterie, d’une basse et alternativement d’un violoncelle ou d’une guitare, la température est glaciale et le climat polaire. A l’image de sa pochette cramée où le blanc domine. Ambiance de fin de soleil.

Les dix morceaux de ce disque, sorti en octobre 2016, se divisent entre ceux joués au violoncelle – intitulés « Valley » – et ceux comportant la guitare et qui se prénomment « City ». Le sauvage et l’humain. Mêmes repères incertains. Même insignifiance face au cours des événements et aux forces en présence.

Ce qui frappe – dur- d’entrée de jeu chez Lilum Sova, c’est le son massif et la rythmique basse/batterie. Abrupte, charpentée comme jamais. Chaque pulsation de grosse caisse, chaque accord de basse distordue claque comme un knut de cosaque. A cette rythmique intraitable, le violoncelle donne parfaitement la réplique. Corps broyé et suppliant dans les passages les plus labyrinthiques, dissonnants et destructurés (Pakeneminen) ou voix solennelle dans certains titres tout en tension sous-jacente, où le feu couve sous la glace (Scandens). Aux coups de butoir furieux succèdent des plages mélodiques aux ambiances presque funéraires, odes à un horizon vide (Ofkaeling).

Par comparaison, les quatre morceaux avec guitare paraissent d’abord moins évocateurs, le son moins original. En réalité, ils recèlent des parties enlevées, des riffs stridents et des répétitions frénétiques et proposent un métal mélodique et expérimental très intéressant. Un album impressionnant.

Lilium Sova, « Lost between mounts and dales / Set adrift in the flood of people » (Urgence disks, Cold Smoke Records)

Lilium Sova

Urgence disks

Cold smoke records

Publié dans Chroniques

Identifié Cold smoke records, GENÈVE, Lilium sova, math-rock, post-hardcore, post-metal, Urgence disks

Avr·24

Collapse fait son ciné-métal

Publié par Tom

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Blintest. Chronique en aveugle. Car en matière de (nu-)metal, prog, ou affiliés, je suis à poil et même les références les plus évidentes ne le sont pas vraiment pour moi. Le quatuor instrumental dont on va néanmoins essayer de parler se nomme Collapse et vient de Grenoble. « The Sleep in me » est son troisième album, autoproduit.

Le groupe revendique, en plus de quelques références progressives évoquées plus haut, une forte influence cinématographique. Les sept morceaux de ce disque à la présentation soignée sont en effet presque construits comme des films ou en tous cas de longues pièces où des ambiances variées se télescopent et au caractère narratif assez marqué, jusqu’à proposer une mise en musique d’un passage que je suppose être une version anglaise d’un extrait du Horla.

Mais Collapse, c’est aussi et d’abord un groupe qui pratique une sorte de ligne claire. Chaque idée, aussi tordue soit-elle, est limpide. Posée sur une rythmique robuste, au tempo rarement très rapide, pour un impact maximum. Pas de profusion de gimmicks superflus, pas d’enluminure parasite. Moins, c’est plus. Ce groupe l’a compris, pour le plus grand plaisir de l’auditeur, aussi novice soit-il.

La musique du groupe visite ainsi des univers très variés. On peut même s’amuser à rattacher leurs morceaux à tel ou tel genre de film, comme le très Tim Burtonien – ou « Danny Elfmanien » – « A labyrinth in the void », et surtout au cinema de genre type film d’horreur. Le groupe ne fuit pas devant un certain kitsch, voire une certaine grandiloquence. Il faut quand même préciser que Collapse est capable de poser un solo de guitare métal saignant sur des arpèges de piano. L’effet est, euh, fort. Même si on accepte ce principe, certains passages flirtent avec des ambiances mélodramatiques et sentimentales vraiment limites, mais Collapse est une bestiole agile, qui manie les codes et les paradoxes et retombe (souvent) sur ses pattes.

Même si c’est un peu réducteur par rapport à ce que propose le groupe, ce sont les parties où le propos est le plus resserré que je retiendrai chez eux. Comme la première partie de « Opening wound » et sa rythmique belliqueuse – au fait, le son, mixé aux studios Abbey road, est excellent – ou le début de « Sleep for me » qui sonne comme un trip-hop cotonneux et menaçant. On se trouve alors face à un groupe de rock un peu flippant, aux riffs acérés, aux ambiances profondément originales. Les compositions respirent mais le groupe distille savamment une tension sourde qui monte à votre insu et vous tient en haleine, le souffle court.

Une écoute qui, en tous cas, donne envie de faire l’expérience sur scène de cette formation à forte personnalité.

NB : Et d’ailleurs le groupe est en concert ce 10 février au Brind’Zinc avec Cuisine organique et Vesperine.

Publié dans Chroniques

Identifié Collapse, grenoble, nu-metal, post-metal, progressif, The sleep in me

Jan·30

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