Jonas Kocher à l’accordéon qui couine, qui pleure ou qui suffoque, Joke Lanz aux platines, aux parasitages, aux cut-ups. 30 mins environ de musique bruitiste et improvisée. Bon début de soirée, bonne durée aussi. Juste le temps de prêter l’oreille à une musique quand même bien abstraite, qui peut repousser (surtout dans les moments où elle refuse toute structure) mais qui a aussi ses moments où elle se met à parler.
Puis Api Uiz entre en scène. Malheur, mais qu’il est bon ce groupe ! Afro-beat noisifié, frénétique, qui cherche la trance et ne veut plus s’arrêter. Je ne connaissais que vaguement (internet…) et c’est de la bombe. Ca groove mortel, ça fait des blagues n’importe comment, c’est le bordel, le bon bordel. Ca m’a fait penser à tout un courant de groupes français actuels, bien sûr, mais aussi aux Minutemen. Pas mal, non ? Ce côté groove serré et millimétrique avec un son bien distordu… En tous cas, ils ont bien sué pour les, allez, 20 personnes qui s’étaient déplacées pour ce concert… Fallait être là !
Pas eu le temps, par contre, pour Chocolat Billy, qui s’annonçait comme une déclinaison intéressante du même groove fumant. Dommage… Merci Cave 12 !