Les drapeaux sont des signes d’appartenance forte entre les Hommes, à la fois unifiants et déchirants. En règle générale, ils permettent de mettre en avant «l’autre», ou de se distinguer de celui qui n’appartient pas au groupe. L’idée c’est que le jour où il n’y aura plus qu’un seul drapeau, c’est qu’on aura enfin réussi à s’unir.
Vous avez fait plusieurs concerts récemment : c’étaient de bonnes expériences ?
Carrément ! On a eu la chance de jouer sur la scène du club au Brise glace, à Cluses sur la scène de l’Atelier, et à Genève au « Scene ». Se confronter au public nous a permis d’avoir un autre regard sur ce que l’on fait et ces expériences nous ont vraiment soudés et motivés pour continuer à bosser, notamment sur l’enregistrement d’une première démo 3 titres qui vient de sortir sur notre bandcamp !
Une question pour Sylvain : je trouve le chant sur votre morceau Conflictual vraiment intéressant avec son alternance parlé/crié. Comment s’est-il construit ? Quels sont les chanteurs ou chanteuses que tu apprécies ou qui t’inspirent ?
Le type de chant devient évident selon les émotions que l’on essaie de transmettre, je dirais que plus c’est intense et plus c’est saturé. Après, chacun met sa patte sur les idées au chant, heureusement sinon on aurait des passages très (trop) surprenants !
Côté influence et inspiration, je dirais Phil Anselmo, il est capable d’aller du bluesy au true black avec toujours beaucoup de sincérité et avec le sens de la mélodie. Puis Sam Carter d’Architects, qui a un chant saturé très expressif et touchant. Et Anneke Van Giesbergen qui a une voix de l’espace, très aérienne.
Histoire de vous connaître un peu mieux : si vous deviez chacun sélectionner trois albums parmi ceux qui comptent le plus pour vous, ce serait lesquels ?
Sylvain (chant) : « Follow the leader » de Korn, « Bloodflower » de The Cure et « Dangerous » de Michaël Jackson
Yoann (guitare) : « Americana » de The Offspring, « Infest » de Papa Roach, «Opposites » de Biffy Clyro
Baptiste (basse) : « Californication » des Red Hot, « Des visage Des figures » de Noir Désir, « Come What[ever] May » de Stone Sour
Justin (batterie) : « Snot » de Snot, « 10 000 days » de Tool et » The Shape of Punk to Come » de Refused
Jouons un peu au jeu du copinage – ou pas – : quel est le groupe de la scène locale que vous appréciez le plus ?
Il y a de bons groupes, vraiment et dans des styles variés. The Buffalos & Pipedreams avaient une vraie identité et présence locale, dommage qu’ils aient arrêté. Dans d’autres styles, Howling Beards (avec qui on a eu plaisir à partager le plateau de l’atelier), l’Orchidée Cosmique ou encore Jungle Julia sont des groupes que l’on affectionne
Quels sont les lieux de concerts locaux que vous appréciez le plus ? Quelle est votre dernière claque ?
Sylvain : ?
Yoann : Le Brise, même si la prog n’est pas toujours celle qui me convient le plus. C’est une incitation à l’ouverture. Un peu plus loin, le transbordeur propose une prog plutôt sympa.
Justin : Ma dernière claque (qui remonte un peu maintenant !) c’était No one is innocent à Château rouge pour l’album PROPAGANDA. C’était propre, efficace, le son était vraiment terrible, ça faisait un moment que je ne les avais pas vus, et on peut dire que j’ai pris une bonne claque !
Baptiste : J’aime beaucoup les scènes alternatives de Genève où l’on tombe fréquemment sur de très bons concerts ! Dernièrement The Ocean à l’Usine m’a bien scotché.
Sylvain: Le Brise Glace bien sûr. J’ai vu Demi Portion, un rappeur qui a roulé sa bosse avec une super technique et très sincère.
Est-ce que vous aimez lire à propos de la musique ? Si oui, quoi ? Fanzines, webzines, magazines, sites, blog, bouquins ?
Sylvain : Radiométal, Métalorgie et Rhinoferoce !
Yoann : Je suis attaché au papier : Guitare part, guitar xtrem et d’autre histoire de se tenir au courantet de geeker un peu sur les tests de matos. Grosse consommation de lecons, astuces, tests et d’avis sur Youtube, Audiofanzine etc… et les articles de Radio Metal également.
Baptiste : Assez peu de mon coté
Justin : On est des enfants d’internet, on a grandi avec ça ! Donc oui pas mal de presse en ligne, des tutos, des vidéos, tout ce qui peut nous aider à avancer dans notre musique, mais un bon magazine papier sur les chiottes, ça reste une valeur sure !
Votre musique est assez proche du post-hardcore ou du hardcore, est-ce que pour vous c’est principalement de la musique ou est-ce que vous sentez proche de la démarche indépendante ou politisée de certains groupes ?
Notre musique et pour nous avant tout un exutoire, la démarche politique n’est pas prédominante. On parle avant tout de ce qui nous touche, mais effectivement, ces sentiments sont toujours plus ou moins connecté avec des décisions politiques, donc avec la force des choses on s’en approche.
De plus, chez nous, tout est fait maison, on enregistre et on bricole tout ça avec les potes. Donc indépendant, on ne peut pas faire mieux !
Et sinon, que pensent vos mamans de votre groupe ?