Black ink stain, chaque fois qu’ils ont une chronique, ils ont droit à deux références : Unsane (ou Helmet, au choix) et les bordelais de Basement. Mais c’est qu’ils le cherchent un peu aussi car c’est vrai que ces deux influences transpirent de chacun des quatre titres de ce premier disque du trio clermontois (en plus, c’est un trio). Juste pour donner un exemple, le riff d’intro de leur « Unresolved » est très proche du « slow waiting » de Basement.
Il y en a que ça peut gêner, moi pas tant que ça. D’abord, qui pourrait leur reprocher d’aimer de si bons groupes ? Et puis des titres comme « Worst happens » démontrent déjà une bonne dose de savoir-faire en matière de musique lourde et menaçante. Le disque a été enregistré aux Forces motrices à Genève et le gros son est de sortie. La voix criée, par contre, semble parfois encore devoir trouver ses marques. Le groupe tente donc une synthèse entre la noirceur d’Unsane et quelque chose de plus aérien, où en fait ce sont parfois plutôt les Portobello bones qui (re)viennent à l’esprit.
Le groupe connaît ses classiques, maîtrise ses fondamentaux et ce disque sympathique donne envie d’en écouter plus. Et surtout de voir comment le groupe va évoluer.
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