« L’oeil du cyclone » (MoE – Cave 12, 20 juin)

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« Imagine un mélange entre Napalm death et Shellac. » C’est la comparaison rapide que j’avais trouvée pour décrire MoE à un copain qui ne connaissait pas. « Pas facile. », il avait répondu. Et pas tout a fait exact non plus, mais ça donne une idée de pourquoi ça valait largement le coup de faire le trajet jusqu’à Genève et Cave 12 ce mercredi-là.

Quasiment déserte et très tranquille lorsqu’on arrive. En fait, je crois que Cave 12 ne se remplit qu’à la nuit. Les Norvégiens – qu’on veut rencontrer pour une interview –  sont déjà là. Mais, fatigués par un trajet depuis Oslo beaucoup plus long que prévu et parsemé d’incidents de sécurité inquiétants, on ne les croisera pas trop avant le concert.

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Il débute devant une audience assez restreinte. On est mercredi et il fait très beau et puis c’est la coupe du monde, hein. Pas grave, le trio est là pour nous en mettre plein les oreilles et les mirettes et arborent des éléments de costume à paillettes. Batteur imperturbable sous sa cagoule fourrée qui lui donne des airs de teletubby gothique, qui casse sa caisse claire dès les premières secondes mais continue sur les toms comme si de rien n’était. Rien n’arrête la machine MoE quand elle est lancée.

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Relents de doom/stoner lourdingues. Pics de tension punk hardcore. Crise noise aigüe, soubresauts schizo, tension qui s’affole. MoE brouille les pistes, orchestre un chaudron brûlant où se fond tout ce qui est sauvage, tout ce qui se tend, éructe, se déchaine.

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Cette tension de malade, ces éclats de folie en rafales  sont servis par la technique irréprochable des trois musiciens confirmés, qui sont tous actifs dans des projets très différents, jazz, improvisé ou autre. Faut écouter sur disque pour comprendre – quoiqu’au final l’expérience en live soit assez différente, très organique.

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Pas de pit formaté ici. Pas de violence ritualisée. Sans forcer, sans rien imposer, le groupe communique juste une folie qui infuse progressivement dans le public présent et le concert se termine dans des danses sauvages et des cris enthousiastes.

La soirée se terminera pas des rencontres et discussions bien agréables, au son de la sélection « pre-summertime » des DJs locaux. Black flag, c’est en effet totalement pre-summertime. Cave 12 ne ment jamais.

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« Surréaliste pop » (Erwtensoep – L’Angle, 15 mai)

Presque un mois de passé depuis ce concert d’Erwtensoep à l’Angle – l’expace exposition de la MJC de la Roche-sur-Foron – qui clôturait l’exposition de Sabien Witteman.

Qu’on retrouve au clavier, au chant, à l’accordéon et à la percussion dans ce duo qu’elle forme avec son mari. Madame en one-woman orchestre et monsieur en guitare demi-caisse et costume doré.

Pop excentrique. Parfois des airs de Rita Mitsouko no-wave, de cabaret gothique synthétique. Bref, un peu le pendant sonore des peintures de l’ancienne batteuse de The Ex, – maintenant installée en Bourgogne – qui faisaient le décor de ce chouette petit concert arty.

>>>>>>>>>>>> ERWTENSOEP