Organisé par la fine équipe des studios de Chateau-rouge, cette soirée sur le thème « No future? » réunissait une affiche bien variée…
Dinky Dwale a ouvert le bal… Duo folk-punk taillé pour ce genre de scène entre le concert et le café, avec un chouette contraste entre la guitare accoustique, la voix féminine et les accents plus rugueux du second guitariste.
Ce fût ensuite notre tour. On (Catalgine) a essayé de proposer quelque chose d’assez personnel, en partie parce qu’on trouvait pas très punk de se limiter à faire des reprises fidèles de « standards punks »…
Au final, c’était quand même assez fidèle. A part la reprise libre de « Punk is dead » de Crass qui n’avait pas grand chose à voir avec l’original.
C’était un bon moment, en tous cas. On s’est demandé si les gens connaissait encore Joy division, au vu des réactions…
Pris par les conversations d’après concert, je n’ai pas réellement écouté le set des Cancres. Une musique aux accents carrément trad, avec un chanteur bien jeté, à ce qu’on m’a dit. Ils ont fait une reprise de « Bankrobber » des Clash. Une sacrément bonne idée, ces reprises trad de morceaux punks. Je pense que le concept aurait pu être poussé encore plus loin, d’ailleurs.
Vu que, dans le punk, il faut à peu près 20 ans d’activité pour se voir qualifier (ou s’auto-qualifier dans certains cas) de « légende », cela fait de Fisted by a priest une semi-légende annemassienne.
Au vu du show explosif et joyeux du punk cover-band, ça parait pas usurpé. Black flag, Ramones, Bad Brains, Turbo negro – les tubes punks s’enchainent. On boude pas son plaisir, constamment en train de se dire « Ah ouais attends, je la connais celle-là ». On lève le poing, on beugle les choeurs et Trasho de Grilled flesh party aura même droit à un slam jusqu’à l’extérieur de Chateau-rouge.
Le groupe a clairement une préférence pour les tout débuts du punk-hardcore – en fait, je connaissais même pas le morceau antique de Bad Brains qu’ils ont joué (Regulator). Et surtout, à écouter leurs versions de « New rose » ou de « California über alles », on se dit quand même que ce sont des putains de bons morceaux.
Merci donc à eux de faire vivre le patrimoine !