Comme l’an passé, le festival Face Z (L cette année) posait ses valises à Cave12 pour une soirée de découverte musicale tout azimuth. Avec une arrivée tardive, sur les notes finales de Seabuckethorn, guitare jouée à l’archet, salves mouvantes d’accords singulièrement metalliques.
Shar. Trio basse, batterie, ballons. Ca peut faire peur. Surtout quand la musicienne se met à astiquer une longue quéquette rose – un ballon – dès le premier morceau. En fait, la trituration virtuose des ballons se rapproche de l’utilisation bruitiste de platines ou du son déchiré d’un saxophone free-jazz. Les morceaux sont joueurs, limpides et ce free-rock malicieux, qui pourrait faire écho à Fred Frith ou à Roof, est finalement très accessible.
Housewives ou l’obscurité. Sons stridents, amorphes, froideur, mélodies en bribes, parasitées, batterie squelettique. Le post-punk spectral de ces anglais affectionnant les pantalons feu de plancher ne ressemble à aucun autre. Peuvent jamais rien faire comme tout le monde.