Et l’Orchidée cosmique de poursuivre son petit bonhomme de chemin interstellaire… Avec quatre morceaux qui sonneront de manière familière aux oreilles des habitués des concerts de Florian et de sa basse supersonique, mais qui bénéficient ici d’un habillage sonore de qualité supérieure. Igloo s’ouvre sur des nappes glaciales et quelques vagues échos terrestres, un fragile motif en suspension qui s’affirme, se répète, s’enrichit par boucles, arabesques, entrelacs pour se gonfler au fil des quasi dix minutes du morceau en immense traînée stellaire post-metal. Plus sec et nerveux, Fuzz rocket montre les gros bras d’entrée de jeu avec sa ligne de basse massive et racée, sorte de post-hardcore futuriste et millimétré qui pourrait parfois évoquer Trans am. Majestic adventure – titre pour lequel un clip a été réalisé et qui d’ailleurs pourrait aussi bien s’appliquer au projet Orchidée cosmique lui-même – est un autre long morceau narratif qui prend le temps d’étirer sans fin ses trainées de fuzz immenses. Enfin, le disque se termine sur Proïd et ses drones incertains, irradiant un ambient glacial.
Ce joli EP prend pour l’instant la forme d’une cassette mais devrait aussi connaître une forme vinylique dans un futur proche. L’occasion rêvée de découvrir le one-man space fuzz band nomade et de soutenir ce projet personnel et attachant qui, à coup sûr, joue bientôt près de chez vous.
>>>>>>>>>> L’ORCHIDÉE COSMIQUE