Tout beau, tout chaud – non, en fait il est sorti il y a quelques semaines -, voici le premier EP des genevois de Future faces. Un groupe qui attire l’attention, par le pedigree de ses membres, d’abord, issus de plusieurs formations marquantes de la cité de Calvin – Elizabeth et Equus. Et aussi parce que ce premier disque sort chez Throatruiner records, le label d’Elizabeth, généralement plutôt pouvoyeur de hardcore violent et sombre, mais pas que. La preuve.
Avec ses rythmiques lourdes – héritage du récent passé hardcore ? – et ses guitares cristallines, stellaires, le morceau d’ouverture, Embraces, plante le décor. En plein terrain post-punk/new-wave. Mais pas de rigidité à la Joy division ici. Pas de chemise boutonnée au col et de danse épileptique. Quoique, pour les chemises, j’en sais rien en fait. Il y a quelque chose d’ample, d’envôutant chez Future faces. Peut-être cette voix grave qui semble presque murmurée et réchauffe l’atmosphère crépusculaire.
Un peu moins accessibles mélodiquement, Structures et Columns dérivent dans les mêmes eaux glacées. Naviguent entre lourdeur atone, écrasante et déshumanisée, et des mélodies fragiles et scintillantes. January, un morceau plus enlevé qui pourra rappeler The Cure, clôt le disque.
Dans sa jolie pochette dessinée par Jonathan Sirit, ce premier EP est une bien belle carte de visite. Qui donne grandement envie de voir ce que le groupe est capable de transmettre sur scène. Bientôt, on espère.
Future Faces, « Revolt » (Thoatruiner records, 2017)
>>>>>>>>>> THOATRUINER RECORDS
>>>>>>>>>> FUTURE FACES