Le collectif Underground family proposait hier une soirée en soutien au deuxième volume de la compilation « Mort/vivant ». Ces compils ont pour but de documenter la scène alternative d’Annecy, passée ou actuelle.
Les hostilités ont commencé avec Banzaï, un groupe qui mélange allègrement les styles – je dis ça quasiment à chaque fois que je parle d’un groupe mais là c’est vraiment vrai – ou plutôt les passe au broyeur musical pour en ressortir une mixture toute personnelle. On passe sans crier gare d’un ska à un riff de trasher pour retomber sur une mélopée des îles, de traviole. L’abus de rhum planteur, probablement. Ce rock de western spaghetti est vraiment marrant.
Capush est un groupe d’Annecy qui se reformait pour l’occasion. On me l’avait présenté comme une formation marquante, vraiment à voir.
Le set donnait une impression assez hétérogène, passant de la chanson française ragga à des morceaux plus pop ou hip-hop au gré de leur répertoire. Assez fourni, j’imagine.
J’ai écouté un peu distraitement cette musique qui ne me parle pas spécialement, pris par les diverses conversations et rencontres. Les deux de Nevraska étaient là, par exemple, après une looongue dernière journée de mixage de leur album à venir…
Puis, tout à coup, de la beauté post-punk ou new wave s’est mise à s’échapper des enceintes. Changement radical. Le chant, toujours mélodique, était devenu tendu et habité, en anglais. Waaah… Le synthé hypnotique dessinait une musique à la fois intense, dansante et sombre qui te scotchait à la scène et te donnait envie de te pencher sur leur discographie, très très vite.
J’ai fait une petite vidéo d’un morceau qui, malheureusement pour moi, m’a fait davantage penser aux Négresses vertes qu’à Joy divison… C’est la vie !