« Ca doit pas être beaucoup plus dur que pour un concert de punk… » (Le Capital et son singe – Bonlieu, 13 mars 2015)

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…de faire la chronique d’une pièce de théâtre contemporain.

En fait, ça doit même être assez facile. Commencer par ce qu’on a aimé. Les comédiens et leur jeu vivant. Les corps qui portent le texte à la fois avec force et fantaisie, qui trouvent comme un entre-deux entre le caractère historique de la pièce (ah oui, qui porte sur les théories économiques de Karl Marx et les événements révolutionnaires en Europe au XIXe siècle) et les multiples jeux d’interprétation auxquels se prête cette pensée (aujourd’hui, avec le recul). C’est honnêtement un vrai plaisir que de suivre ce jeu de comédiens, même si on ne saisit pas tout. Comme par exemple, le personnage de Raspail, gueulard, guerrier, dans la première partie de la pièce qui se transforme en personnage féminin dans la deuxième partie.

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Et puis, le côté foutraque de la pièce. Les passages constant de la comédie au drame, du sketch à la fresque, voire l’utilisation des arts plastiques ou de la performance. On sent que ce théâtre ne s’interdit pas grand chose. Je trouve que cela sollicite énormément, on se sent en éveil, sur le qui-vive, on a envie de comprendre toutes les nuances qu’il propose.

Et puis, on pourrait aussi dire que c’est un théâtre intello, truffé de références élitistes, de private jokes de normaliens, etc. Ce n’est certes pas du théâtre militant, mais bon, on est peut-être un peu ignares aussi et faut parfois accepter de se remettre un peu en question, hein.

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Voilà…