Cutter

Cutter est né dans le garage de JB (ex-Prejudice GVA) sous le nom Kill all the goats, avec Pascal à la batterie et Tom à la guitare/voix. Le premier concert s’est fait dans le chalet d’un copain qui fêtait l’obtention de sa nationalité française et le dernier au Bistro des Tilleuls avec le groupe russe Jars. A l’époque du premier concert, c’est déjà Chloé qui avait repris la basse et le groupe s’appelait Catalgine, en référence à un morceau de Carther-Matha, groupe qui appartient à la préhistoire du hardcore DIY en France. C’est également avec Chloé que Catalagine enregistre sa démo/EP « 5500 slippery goats », dans le sous-sol d’un copain qui s’était construit un petit studio. C’est par cette enregistrement que Julien découvre le groupe et finalement le rejoint quand Chloé lache le poste de bassiste. Le groupe change de nouveau de nom pour Cutter. La meilleur étiquette qu’il ait reçue, c’est « noise-rock 80s » – bien qu’on voit pas très bien à quoi ça peut correspondre mais sûrement un truc bien primitif. Les gens font aussi régulièrement référence à Rage against the machine pour parler du groupe. Faîtes attention à ce que vous dîtes, quand même, les gens.

Salut Andrew, Julien La Machine, Olive LowLightConditions et Smutt, Deaf Lingo, Disco-Boule, Nevraska, Flo Cosmique et son Orchidée, Nurse et la Poulpe family, Don Aman, Milkshaker, Fisted by a priest, Julien Chateau-rouge, DKDance, Sheik Anorak et Shaakalens Bror, Jars, Dewaere !

Merci aux Tanneries de Rumilly, à Greg et son Poulpe, à Swoltan, Alexandre et aux Digital natives, aux Pirates et à leur Brasserie, à ceux qui partent en Spirale et à ceux qui tisent sous les Tilleuls et à ceux qu’on oublie !

Cutter is fucking dead !

>>>>>>>>>> CATALGINE

>>>>>>>>>> CUTTER

PS Bon, si jamais, Pascal cherche à monter un projet post-punk/cold/EBM, Julien est partant pour faire la basse dans ton groupe deathcore/Hardcore/Slam/etc. et Tom est au Poulpe tous les vendredis soirs…

« Dernière salve » (Smutt – Poulpe, 2 nov.)

 

Déjà, il avait coupé ses dreadlocks et voilà que maintenant il s’en va.  Au début du mois dernier, Smutt donnait au Poulpe son dernier concert avec Mouss, son chanteur – depuis leurs débuts, je crois.

Le groupe aura réalisé une démo et un EP avec Mouss. Et marqué le paysage haut-savoyard de leur rock’n roll survitaminé dopé au punk-hardcore et à leurs paroles concernées – enfin, la plupart du temps.

Il y avait pas mal de monde à ce concert et une ambiance mi-rigolarde mi-enragée qui correspond bien au groupe. Sur la scène du Poulpe, avec un son à la hauteur, sa musique  et les harangues rugies de Mouss avaient de l’ampleur et de la puissance.

Le groupe avait plusieurs disques de prévus. On verra bien ce qu’il nous réserve. Quant à Mouss, on peut le retrouver dans son projet folk-punk solo, al Gharib, qui joue bientôt près de chez vous.

 

>>>>>>>> SMUTT

>>>>>>>>> AL GHARIB

« La rentrée des punks » (Nurse, Smutt – Rocailles, 16 sept.)

La plaine des Rocailles, près de Reignier, est connue pour le festival du même nom, ressucité depuis quelques années. Les Bérus sont quand même passés ici.  En plus, avec sa vieille falaise d’escalade, elle a un petit côté destroy, un petit côté déglingué qui se prête bien au barbecue punk que les Punks sportifs organisent chaque année.

Punks sportifs qu’on arrive trop tardivement pour voir, d’ailleurs. Smutt est déjà en action sur la petite scène du camion des Punks spo. Du bricolage de génie.

Remontés comme des coucous suisses, les Anneciens balancent leurs rafales de punk-rock furibard et festif à la fois. Ca enchaîne, c’est fluide, la volée de poudre à canon passe toute seule. Aux dernières nouvelles, ce groupe parmi les plus actifs de la scène locale devrait sortir un ou plusieurs disques. Et aux toutes dernières nouvelles, il pourrait également y avoir du mouvement de personnel. Donc, on verra bien ce qu’on verra.

Le concert de Nurse qui suivait était en quelque sorte le vernissage de leur génial album, tout juste sorti en version vinyle. « C’est la rentrée et on a pas fait les devoirs de vacances », balance Ben avant de monter sur scène.

Mais il était dit que, ce jour-là, il y aurait du rock. Les pépites émo mélodiques et rageuses du groupe sont une machine à faire monter l’émotion et la pression. Et elle monte, jusqu’à un final sauvage avec telecaster balancée dans la batterie.

Les stands de distro permettaient de compléter sa collection de productions de la scène locale. Crankcase et Motocross pour ma part. Pas déçu du voyage d’ailleurs. Ce moment de rock était prolongé par les sons des platines de, entre autres, DJ Blender, aussi connu sous le nom de Greg la chocolatine.

On est en Haute-Savoie quand même ou bien ?

 

>>>>>>>>>> LES PUNKS SPORTIFS

>>>>>>>>> SMUTT

>>>>>>>>> NURSE

>>>>>>>>> LE POULPE

« Racaille du DIY » (Catalgine, Deaf lingo, Smutt – La spirale, fév.)

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La Spirale, c’est un peu le centre névralgique de la scène DIY d’Annecy. Un lieu que les groupes gèrent eux-mêmes pour répéter et organiser des concerts. Et ces murs en ont quand même vu quelques-uns. Même les Hard-ons ont joué là, apparemment. Bon sang, les Hard-ons.

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Donc c’était plutôt super cool de jouer là-bas. Malgré le froid et des problèmes de larsens récurrents.

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Bon, on nous a payé des bières dans le public après le concert donc ça devait pas être à 100% mauvais. Bref, tout le monde a été bien terrible.

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Ensuite ont joué les italiens de Deaf Lingo. Milanais pour être plus précis. Ce qui a suscité quelques blagues sur le fait qu’ils auraient dû être lookés comme pas possible, venant de la capitale de la mode.

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Mais ils étaient plutôt normaux, en fait. Avec un disque tout frais dans leurs valises, ils ont envoyé un punk-rock mélo oscillant entre pop-punk plutôt fun et émo-rock chaviré. Pas sans rappeler Hot water music par moment.

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Aux locaux de l’étape de clore la soirée. Smutt et son punk-rock sans sommation. Sacrément rentre-dedans et charpenté, avec toujours cette voix hargneuse. J’en ai même entendu au fond qui faisaient des comparaisons avec tel groupe des débuts du hardcore New-Yorkais. Mais je tairai les noms, hé hé.

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Une autre spécificité de SMUTT c’est une deuxième guitare bien alerte. Tout vrai rocker se doit de haïr les solos mais là il faut bien admettre que ça passe vraiment bien.

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Sûrement parmi ceux qui se bougent le plus en Haute-Savoie, ils avaient joué à la Nano-punk party la semaine d’avant et accompagnaient les italiens au Trokson à Lyon le lendemain.

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Smutt power

Comme beaucoup de lieux de ce type, la Spirale est précaire et ne fait quasiment pas de communication, si tu es intéressé par ces concerts, le mieux est de contacter directement les groupes (voir les liens ci-dessous). Tu peux aussi consulter cet agenda que je tiens à jour.

On peut voir aussi quelques images de cette soirée sur l’excellent site d’Olive, Lowlightconditions.

 

>>>>>>>>>> CATALGINE

>>>>>>>>>> DEAF LINGO

>>>>>>>>>> SMUTT

« Solides bolides » (Smutt, Korto – Café Chateau-rouge, 20 mai)

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Je sais pas si c’est le printemps mais les concerts bourgeonnaient sacrément ce weekend-là. Vendredi, Nurse et Fakirs à Chateau-rouge, le dernier show de Komodo experience à la Spirale et Third project, entre autres, à la Brasserie pirate. Et puis ce samedi, une affiche assez éclectique qui proposait deux des groupes les plus intéressants du coin : Smutt et Korto.

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Smutt est un des groupes les plus actifs de la région. Ils revenaient d’une mini-tournée en Espagne et ont sorti un 7″ il y a peu.

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Les Anneciens ont balancé pied au plancher leur set de punk-rock soutenu et teigneux, agrémenté de quelques reprises bien chouettes.

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Korto avait un son plus brut que d’habitude – c’est Smutt qui avaient fait la balance pour eux ou quoi ? Peu importe. Les mélodies envoûtantes et aériennes, la paire basse-batterie bien charpentée avec un batteur aux rythmiques immuables assez hypnotisant, tout est là et le groupe maîtrise totalement son propos.

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Juste le regret d’avoir été si peu nombreux à apprécier et soutenir ces deux groupes. L’intention de soutenir la scène locale et les groupes indépendants est louable mais ça doit quand même être possible de faire davantage passer le mot.

Ceci dit, on n’a pas besoin d’être des centaines pour passer une excellente soirée. Et ceux qui étaient là étaient clairement les meilleurs.

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Smutt

Korto

« Punk au chapeau » : une interview avec Olivier Lowlight (PART 2)

pork pie hat jaune

Suite de notre interview avec le punk annecien. On y cause photo, lecture, graphisme et conseils vestimentaires, entre autres ! Merci encore à lui.

Si tu devais donner trois conseils d’écoute pour quelqu’un qui ne connaît pas le punk-rock, ce serait quoi ?

Des conseils ? Je ne sais pas trop…

Tout d’abord il faut comprendre l’état d’esprit du punk-rock, son « éthique » : tout le monde a le droit et peut faire du punk rock, pas besoin d’être un virtuose. Donc forcément il ne pas s’attendre à des concerts carrés, ou à des disques au son super produit. Il faut se rappeler de la démarche qui consiste à dire : je peux le faire, ou tout du moins essayer. Cela dit, appeler punk rock certains trucs n’excuse pas tout, ah ah ah !

Ecouter avec le volume à fond, en sautant partout ou en faisant du air guitar.

3-Et si on aime, ne pas hésiter à être curieux. Le punk rock c’est très très vaste, il n’y a pas que les Sex Pistols. Ecoutez Fugazi (je l’ai déjà dit, non?), ou les Thugs, ou les Carbonas, ou The Nomads, ou… Allez hop ! trois groupes vite fait, comme ça, à découvrir. Profitez, c’est gratuit :

Chrome Cranks : Shine It On (un des plus grands groupes de l’univers du monde entier de la terre, selon moi).

The Pagans : What’s This Shit Called Love ? (un groupe culte, souvent ignoré et oublié des encyclopédies du rock…)

Baseball Furies : Desperate Pleasures (écoutez tout l’album, Greater Than Ever, un des meilleurs disques de garage punk des années 2000, des paroles d’une noirceur totale)

Voilà. Ce sont tous des groupes américains, et presque du même coin. Pas trop de trucs français dans mes influences, à part les Thugs ou les Dogs, qui chantaient en anglais en plus.

Olive rouge

Tu fais également un site de photos de concerts (LowLightConditions). Qui ou qu’est-ce qui t’a inspiré pour te mettre à la photo ?

Pendant plus de 10 ans j’ai assisté à plein de concerts incroyables, des choses que tes collègues de boulot ne comprennent pas. Pour elles/eux, un concert ou une performance live c’est Johnny au Stade de France, ou une poufiasse qui tente sa chance à la Star Ac’; un petit groupe c’est un groupe de baloche qui fait des reprise de Emile et Image, ou alors un groupe de quardras qui s’éclatent sur du Noir Désir à la fête de la musique (alors qu’ils pourraient reprendre le Gun Club, tant qu’à faire).

Pendant plus de 10 ans je me suis dit : « Merde ! Et il n’y a personne pour filmer ou prendre des photos ! ».

J’aimais déjà la photo, mais je n’étais pas un vrai photographe, pas de vrai appareil digne de ce nom et aucune connaissance technique. J’admirais le travail de Glen E. Friedman, Ed Colver ou Charles Peterson, mais je n’avais absolument aucune idée du matériel qu’ils utilisaient. De plus le prix était un frein.

En 2007, j’ai touché une prime au boulot, je me suis payé un réflex numérique, marque Pentax, un K10D. Pourquoi Pentax ? Parce que c’était l’outsider, l’alternative aux deux gros (Canon et Nikon). Et pour à peine plus cher que les Canon et Nikon de la même gamme, le K10D était construit comme un tank (coque magnésium et baïonnette en métal) et il ne craignait pas les éclaboussures, deux choses utiles quand ça bourre dans un pogo et qu’il pleut de la bière… Depuis j’ai évolué, je suis passé au K20D, ça doit bien faire 8 ou 9 ans maintenant, ah ah ah !

Du numérique ? Ben ouais, le numérique c’est pratique : tu vises, tu fais tes régalages, clic, clac, tu regardes ton écran, c’est pas bon, tu corriges… Et comme ça tu apprends très vite. Alors certes, il faut quand même du temps pour maîtriser et peaufiner les techniques, mais tu gagnes aussi de l’argent sur les développements ou sur l’inscription au club photos du coin, ce qui t’évites par la même occasion de fréquenter des dames de l’âge de ta mère, ou ta grand-mère, qui se montrent des photos de leurs chattes. L’animal de compagnie bien entendu…. (Merci Laurent pour cette anecdote).

Y a-t-il une photo dont tu es particulièrement fier ou content et que tu voudrais partager avec nous ?

Rien de spectaculaire, juste une photo de Chris Langeland.

Chris

Nurse, mon groupe préféré du coin (et du moment). En attendant qu’ils veuillent bien sortir quelque chose…

nurse

Quels sont les retours sur LowLightConditions ? Que penses-tu que ce genre de site peut apporter ?

Un témoignage d’une scène à une époque. C’est bateau comme réponse mais je ne vois pas trop quoi dire de plus… C’est consultable par tout le monde, le site est sobre, On peut y accéder depuis à peu près n’importe quel navigateur ou n’importe quelle machine. Et de toute façon je ne sais pas faire mieux.

Les gens me disent aller régulièrement sur le site pour voir les nouveautés. En ce moment ils doivent être déçus, je ne fais plus grand chose depuis des mois.

The Sloks a sorti un 45 tours et ils ont utilisé une des photos de leur concert à la Spirale pour le dos de la pochette. J’en ai reçu un exemplaire par le courrier, c’est très bien, parfait. Je ne demande pas plus.

Qu’est-ce que tu penses des photos de concerts locaux qu’on peut voir, sur internet par exemple ?

Je me dis qu’il y a encore des gens motivés. Motivés pour organiser des concerts et motivés pour documenter tout ça. Bon, je sais bien que ça n’intéresse pas grand monde. Encore une fois, il n’y a qu’à voir la fréquentation dans les concerts de musique « alternative »… Je parle pour Annecy. Ailleurs ça m’a l’air plus vivant.

As-tu déjà fait/participé à un zine papier ?

Nan. Mais des potes ont utilisé quelques photos pour leur fanzine Achierpointcom, maintenant officiellement disparu, je pense pouvoir l’affirmer. Mais leur label Shit In Can Records est toujours actif.

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Lis-tu toi-même des fanzines / webzines / magazines régulièrement ? Quels seraient tes conseils de lecture ?

Je lis moins qu’il y a quelques années, mes acouphènes me gênent beaucoup dans la concentration nécessaire à la lecture.

Il y avait un fanzine que j’aimais particulièrement bien, mais qui a disparu : Punk Planet. Des interviews ont été regroupées dans un livre qui s’appelle We Owe You Nothing, je ne sais pas si c’est encore disponible.

J’achetais aussi Thrasher Magazine, pour le skateboard et pour la musique, notamment l’encadré de Wez Lundry qui était très orienté garage et punk. Mais il est devenu difficile de le trouver sur Annecy. En parlant de garage et de punk j’aime bien Dig It !, mais je ne l’ai pas acheté depuis des années non plus. J’essaie de me faire ma propre opinion en écoutant beaucoup de musique sur internet. L’avis des critiques ne m’intéresse pas, je préfère consulter la biographie et la discographie des membres de groupes, c’est plus enrichissant.

D’ailleurs je lis presque exclusivement des livres sur la musique : témoignages ou biographies. Je termine en ce moment England’s Dreaming de Jon Savage. Une histoire du punk anglais et une espèce d’essai sociologique en même temps, très intéressant. J’ai commencé un livre sur la scène de Seattle : Everybody Loves Our Town : un recueil d’interviews par Mark Yarm. Et un autre bouquin sur Nuclear Device.

Ah oui, un roman finlandais bien barjo : Moi, Surunen, libérateur des peuples opprimés de Arto Paasilinna.

Continuons dans le roman. J’aime beaucoup le polar et le roman noir, en France avec Jean Bernard Pouy ou Jean Patrick Manchette ; et aux USA avec Chester Himes ou Davis Goodis. Et je conseille vivement David Peace, un auteur anglais, et son Quatuor du Yorkshire, œuvre en quatre volumes (1974,1977,1980 et 1983) avec un style proche de James Ellroy. C’est très, très, mais alors très noir.

En politique, je lis de temps en temps un essai (Noam Chomsky par exemple), mais je n’écoute plus aucun discours depuis bien longtemps. De toute façon c’est le plus démagogue qui gagne, les gens sont débiles, ça ne va pas tarder à se démontrer une fois de plus…

Lu le mois dernier: L’Univers à portée de main, écrit par Christophe Galfard, un élève de Stephen Hawkin. Un ouvrage de vulgarisation pour comprendre comment, en gros, fonctionne l’univers, de la théorie de la relativité générale à la mécanique quantique, sans avoir à se taper des équations imbitables.

Tant qu’on est sur le sujet je vous conseille ces conférences de Etienne Klein, David Elbaz, Leonard Susskind (en anglais).

J’aime la bande dessinée, surtout l’indépendante et surtout en noir et blanc, encore du snobisme. Sinon, je suis abonné à Fluide Glacial, c’est tout

Je suppose que en tant que photographe, tu es sensible au graphisme. Pourrais-tu nous donner 3 pochettes de disques dont tu apprécies le graphisme ?

1 – The Monsters, Youth Against Nature (1995).

monsters

Pochette dessinée par Merinuk: http://intherubberroom.blogspot.fr/

Le premier pressage sur Record Junkie est une espèce de pochette triptyque. Je vous laisse découvrir l’intérieur. Le repressage chez Voodoo Rhythm est en gatefold.

2 – Unsane, Vandal-X.

unsane

45 tours sorti chez Sub-Pop en 1990.

Un de mes groupes préférés, vu six fois en concert. J’adore cette pochette, je ne sais pas pourquoi, elle me fascine. A tel point qu’il y a une vingtaine d’année j’en avais fait un t-shirt à l’aide d’une imprimante et de papier transfert. Du noir et blanc, un truc sombre, parfait, merci.

3 – His Hero Is Gone, The Plot Sickens: Enslavement Redefined.

his heroo is gone

Le groupe avant Tragedy, les inventeurs du « crust mélodic », ah ah ah !

Je les avais découvert avec le 45 tours Fools Gold, sorti la même année (1998).

Là encore du noir et blanc, avec un graphisme bien sombre et sinistre, je dois avoir un problème avec la joie de vivre, non ? Pochette gatefold avec une photo intérieure dont le message semble intemporel face à la condition humaine. Je vous laisse décrouvrir…

Voilà, c’est tout, merci beaucoup, Olivier ! Mot de la fin ?

Soyez pessimistes !

On a moins mal au cul quand vient le temps des désillusions.

Ah, et une dernière question, le petit chapeau que tu portes souvent me fait penser à Billy Childish, est-ce une référence à l’ancien chanteur des Headcoats ?

Nan, c’est juste que j’ai une tête à chapeau, j’en profite… Et puis je suis chauve. Le modèle, c’est un simple pork pie hat, un peu vieux, mais comme ça je peux le fourrer dans le coffre de la Vespa sans craindre de le déformer, il est déjà bien abimé.

Je possède une casquette comme celle que des Headcoats, mais je la porte rarement car elle est un peu grande, faudrait que j’en trouve une à ma taille. Ca s’appelle une « deer hunt cap » en anglais pour celles et ceux qui voudraient en porter une aussi.

Les groupes d’Olive : Fuck da tourist, Smutt, What the fuck?!, Thee Sweeders

Son site de photos : Lowlightconditions

« Punk au chapeau » : une interview avec Olivier Lowlight (PART 1)

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Impossible de ne pas l’avoir déjà croisé à un concert punk, rock ou hardcore, où sa silhouette dégingandée occupe souvent une place du premier rang. Sans compter qu’il trouve le moyen de jouer dans pas moins de quatre groupes et de s’occuper de Lowlightconditions, son site de photos de concerts. Ce type est-il humain ? Une chose est sûre, en tous cas, Olive est un hardcore punk-rocker et un activiste de longue date de la scène annecienne. Je lui ai donc envoyé quelques questions. Vu son agenda de candidat en campagne poursuivi par la justice, ça a pris un petit bout de temps mais les réponses sont finalement là et chaque ligne vaut dix fois les semaines d’attente. L’interview sera publiée en deux fois en raison de sa longueur. Enjoy !

Peux-tu nous présenter les groupes dans lesquels tu joues et nous parler un peu de leur actualité ?

C’est parti !

Je commence par le plus ancien : Fuck Da Tourist. Le groupe se définit comme de l’anarko punk’n’roll, comme ça nous avons notre case pour être classifié et rangé : paroles engagées et influences hardcore des 80’s / rock’n’roll. Le groupe s’est formé en 2000. Mais il existait une « proto version » en 1995/96, sans nom, dans laquelle officiaient déjà trois membres, le canal historique comme nous le définissons, ha ha ha!

Je ne vais pas te faire la généalogie parce que il faudrait bientôt une page complète mais pour l’instant nous sommes cinq : Laurent à la batterie, Cyril à la basse, Cédric à la guitare rythmique et moi à la guitare lead (façon de parler). Et pour finir Manon au chant. Elle nous a rejoint récemment et elle est la cinquième personne à prendre le poste. Pour l’instant nous répétons des anciens morceaux, des nouveaux arrivent petit à petit. Nous avons déjà fait quelques concerts et ça s’est très très bien passé. Ce groupe a sorti deux albums et donné quelques morceaux pour diverses compilations à buts militants. Un rythme très lent au niveau de la production, un album pour 2024 ?

Passons à What The Fuck ?! C’est du garage dans le style Crypt Records ou In The Red Records, donc très basique, punk quoi ! On y trouve Jab (ancien Fuck Da tourist) à la batterie et au chant, Pedro et moi aux guitares. Parfois je me colle au chant (hum hum…).Pas de basse.

Notre projet le plus immédiat est d’enregistrer enfin un album (2017?) après bientôt 14 ans d’existence et un seul 45 tours split avec Jack Burton. Oui, encore un rythme très lent. Les changements de rythme de vie (enfants, travail…) expliqueraient en partie tout ça. Mais nous sommes toujours partants pour les concerts.

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Ensuite vient Smutt, un groupe de Punk’n’roll efficace, aux textes engagés, parfois non. Formation à cinq membres qui a débutée en 2012/13 : Oliv à la batterie, Jim et Ben aux guitares, Mouss (ancien Fuck Da Tourist) au chant et pour finir moi à la basse. Nous avons enregistré sept titres chez Big Balls Studio et ils devraient atterrir sur différents supports : un 45 tours disponible dès maintenant pour la modique somme de 5 euros, un split 45 tours (reste à trouver l’autre groupe…) et peut-être une compilation.

Comme les deux groupes précédents (et celui qui suit), le but premier, tout du moins pour ma vision du truc, c’est de jouer partout où c’est possible.

Et pour finir Thee Sweeders, le groupe le plus récent, que j’ai rejoint en 2016. Je ne sais pas trop comment nous définir, peut-être du garage 60’s, mais version années 2000? Tout ce que je sais c’est qu’avec ce groupe, je me suis bien mis dans la galère puisque je suis à l’orgue électrique… Et je ne sais pas du tout jouer du clavier. Je ne suis déjà pas un grand bassiste ni un grand guitariste, mais alors le clavier… Donc j’apprends en répète, sur le tas, car je n’ai qu’un seul orgue. De toute façon, je ne joue déjà pas de basse ou de guitare chez moi, ça ne change pas grand chose à mon incompétence musicale.

Ce groupe est composé de Flo à la Batterie, Nox à la basse, Guibs à la guitare et au chant, et pour finir moi avec mon orgue électrique GEM Joker 61 de la fin des années 70.

Nous avons un set de 40 minutes avec deux reprise (Murder City Devils et Gun Club). Ca s’étoffe petit à petit. Nous avons fait quelques concerts qui se sont très bien passés. Les gens me posent même des questions sur mon son d’orgue car ils le trouvent intéressant, comme quoi la technique on s’en branle…

Avec autant de différents projets, t’arrive-t-il de te mélanger les pinceaux, de confondre les morceaux ?

Les groupes ne se ressemblent pas, même si tous ont pour trait commun une approche punk, j’utilise divers instruments pour faire du bruit, et surtout je ne suis pas encore sénile donc ça va, je ne mélange pas tout.

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Je crois que tu as environ 40 ans… A ton avis, qu’est-ce que le punk-rock peut encore apporter aujourd’hui ? Et à toi, qu’est-ce qu’il t’apporte ?

Ca va faire 26 ans que j’ai 15 ans. Rien de grave.

Le punk-rock n’est qu’un genre musical, une des multiples évolutions du rock’n’roll. Il n’amènera aucun changement ou aucune révolution dans la société actuelle où tout est digéré, assimilé et rendu obsolète en un temps record. Dans les années 70, ça a sûrement été une petite révolution et les maisons de disques ont flairé le truc en signant des groupes de punk-rock. Il ne faut pas croire que c’est l’industrie de la musique qui impose ses goûts aux consommateurs. L’industrie de la musique repère ce qui plaît, fait du marketing et le propose ensuite au consommateur lambda, souvent jusqu’à l’overdose. Et le consommateur lambda aime se gaver de merde. Tu n’as qu’à constater ce qui cartonne.

Je suis conscient que c’est bien plus complexe que ça et que ma vision est un peu caricaturale et simpliste, ce que tu retrouves souvent dans le dogme du punk-rock. C’était déjà dénoncé par Jello Biafra à l’époque des Dead Kennedys avec le morceau Chickenshit Conformist où il explique clairement que la scène punk est centrée sur elle-même et qu’elle ne changera jamais rien, que le punk rock mérite de mourir car il répète les schémas qu’il était censé combattre. Et relisez aussi les paroles de Nazi Punks Fuck Off, ça ne parle pas spécialement des nazis, mais d’un état d’esprit proche du fascisme dans le punk-rock.

L’industrie musicale se plante parfois, même souvent, personne ne sait comment faire un tube, et il existe de très bonnes choses sur les majors. Mais, encore une fois, j’ai l’impression que c’est la soupe qui gagne, que le consommateur lambda n’a pas envie de chercher, d’explorer, et cela malgré internet qui est un « endroit » formidable pour découvrir et apprendre. Quand j’écoute Built To Spill ou Radio Birdman au boulot, je ne suis pas très sûr que ça plaise à mes collègues, mais tant pis. Après tout je dois subir Radio Nostalgie en contre coup. Donc pour le consommateur lambda, qui est majoritaire, le punk-rock n’amène rien, c’est un genre musical à aimer ou détester, point barre.

L’une des premières fois où le mot punk est employé pour définir une attitude et un genre musical, c’est dans les notes de pochettes des « Nuggets », sortie en 1972 par Leny Kaye, qui compile des groupes garages et psychés des années 60. Ces chansons parlaient surtout des désirs, des frustrations et des expériences d’adolescents, ce n’était qu’une variation du rock’n’roll des années 50. Nombre de groupes proto-punks (ce néologisme n’est pas de moi!) ont été influencés par cette approche primitive, hédoniste et parfois pessimiste, les Stooges étant pour moi le meilleur exemple.

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Le MC5 est peut-être le premier groupe à y mêler une vision politique.

Donc je résume, le punk-rock, je le définirai comme étant :

1 – une catégorie, une case parmi d’autres pour l’industrie musicale, les réseaux sociaux (ou pas) et le consommateur lambda.

2 – une tentative d’appliquer le principe du D.I.Y. des Hippies. Et souvent une approche élitiste et snobinarde, ce qui va à l’encontre des principes d’ouverture d’esprit du punk, on n’en est pas à une contradiction près…

Ma vision du punk correspond à ma deuxième définition.

J’aime des groupes tels que les Ramones, The Clash, Nirvana ou The Strokes mais mon admiration va toujours vers des groupes tels que les Pagans : des groupes underground (ce qui parfois n’est pas forcément la volonté des groupes, ah ah ah !), sortant leur musique sur leurs propres labels parce qu’il n’y a rien d’autre, par exemple les groupes hardcore (au sens large) de la fin 70’s/début 80’s. Les Dead Kennedys étant un de mes groupes cultes, si ce n’était pas déjà évident, ah ah ah !

Une chose intéressante c’est que le punk n’est pas forcément rock. Tout peut-être mis à la sauce punk : le blues, la musette, le ska… Donc le punk est un excellent moyen de découvrir, d’être curieux. Le D.I.Y. c’est aussi la littérature, la peinture, le graphisme, le cinéma, la mode… C’est un état d’esprit qui a poussé un adolescent ayant un fort penchant pour le bizarre, l’étrange, à être curieux et à plus se cultiver tout en restant un peu en marge, et en le vivant très bien. Je parle de moi. Je n’étais plus seul. D’autres personnes un peu bizarres se bougeaient et faisaient avancer leurs petits mondes à elles tout en ayant rien à battre de l’opinion des autres.

Cependant j’avoue que dernièrement j’ai perdu un peu de ma curiosité, je suis un peu déconnecté et plus très au courant de ce qui se fait. Je continue à acheter des disques, moins qu’avant. Moins de livres et moins de DVD. Les finances y sont pour quelque chose. Et j’ai surtout passé une année à remonter ma vieille Vespa, donc j’ai lu de la revue technique et visité du site de pièces détachées. Maintenant je répare des amplis guitare, des platines vinyle, et j’achète des pédales d’effets en kit, à monter soi-même, ce sont mes nouveaux passe-temps… Tout en écoutant de la musique, évidemment, mais moins de nouveautés, c’est certain.

285---Annecy--74-

J’imagine que tu connais plutôt bien la scène d’Annecy, qu’est-ce qu’il s’y passe en ce moment ?

J’ai commencé à trainer sur la scène annécienne vers 1995. Je restais avec des potes à glander dans Seynod, ville dortoir. On n’imaginait même pas qu’il pouvait se dérouler des choses sur Annecy, donc j’ai manqué ce qui s’est passé au début des années 90.

Comme partout, des groupes se forment et d’autres splittent. En ce moment je n’entends pas parler d’un groupe qui envoie le pâté et dans lequel il y aurait des jeunes Par jeunes, j’entends 15/25 ans. Bon après, peut-être qu’il y a un effet générationnel dans le punk-rock aussi, les jeunes ne s’intéressent pas aux vieux, et réciproquement. Et puis le punk n’est qu’une phase de la vie, non ? Donc il est normal que moins de monde vienne au concert des vieux groupes, ah ah ah! Ceci dit il y a Anarmada, du punk d-beat fait par des jeunes, mais plus trop jeunes non plus.

Des lieux ouvrent, d’autres ferment. Aujourd’hui il reste surtout des bars : le Bistro des Tilleuls (où tu as aussi des soirées littéraires), Le Chicago, La Brasserie Pirate. Des lieux plus alternatifs ont, ou vont cesser toute activité : La Machine Utile (encore que, on ne sait jamais si ce lieu est vraiment mort…), l’Alterlocal. Il y a un squat qui a ouvert récemment à Rumilly, et eux se bougent pas mal, les concerts ont lieu le dimanche après-midi. Et ça draine du monde, surtout pour un dimanche. Mais ils commencent à être emmerdé(e)s.

Pour en revenir à Annecy, j’ai l’impression que c’est un peu mort. Sauf pour les groupes célèbres, qui n’ont pas trop de mal à remplir le Brise Glace. Je me répète mais le punk rock n’est qu’un genre musical…

En même temps ça n’a jamais été très vivant, on reste dans une petite ville, les passionné(e)s et les militant(e)s tournent en vase clos, comme depuis toujours. Il faut faire avec une politique culturelle catastrophique, J’ai le sentiment qu’Annecy se transforme de plus en plus en ville 5 étoiles.

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What the fuck?! à la Spirale en septembre 2016

Peux-tu nous dire une chose positive et une chose négative à propos de la scène d’Annecy ?

Annecy étant une ville à l’esprit petit bourgeois bien étriqué, tout du moins c’est l’impression qui en ressort, si tu t’intéresses tu as vite fait de connaître tous les gens valables, et vite fait d’écarter les poseurs, les m’as-tu-vu.

La scène underground est petite et au niveau musical, c’est très incestueux. Les gens jouent dans pleins de groupes, ou projets comme on dit, ah ah ah ! Et tu as une sincérité et une humilité, c’est vraiment appréciable, tu ne retrouves pas cet état d’esprit de merde qui caractérise l’Annécien(ne): péter plus haut que son cul. Et puis ça bouge quand même bien, malgré le manque de moyens. Tu peux toujours te faire prêter une sono ou un ampli pour dépanner. Mais comme partout en France, ça manque un peu de lieux pour jouer. Comme dit plus haut, il y a quelques bars, mais en général « le sens de la fête » est limité par la présence du voisinage. Si tu ne joues pas trop fort, tu as l’Amnésie ou Chez Dudu. Un autre problème est le prix des loyers : si tu veux essayer de monter une structure indépendante pour ne pas dépendre de la politique culturelle locale, il faut bien tout calculer parce que le prix de la location ou de l’achat d’un local va être considérable.

Et pour finir, il manque un groupe de post-hardcore, un truc à la Cult Of Luna. Si des gens motivés lisent ces lignes…

sweeders

Quelle est ta vision d’une scène indépendante ? Penses-tu que les punks devraient complètement refuser tout ce qui touche au capitalisme ou à l’état (codes-barres, circuits de distributions culturels classiques, promotions, subventions, etc.) ou es-tu plus « cool » ?

A partir du moment où tu vends quelque chose, c’est du commerce, donc du capitalisme, ah ah ah ! Raccourci à la con. Comme je l’ai déjà longuement expliqué plus haut, je me méfie des dogmatismes, il est trop facile de simplifier les choses et d’en faire une règle : ça c’est de la merde parce que c’est sur une major, ça c’est bien parce que c’est sur un label indé… On ne peut pas nier la subjectivité et les goûts de chaque individu.

Donc chacun fait comme il le sent, personnellement mon but est l’échange. Pour autant que je sache, aucun des morceaux des groupes dans lequels je joue n’est enregistré à la SACEM, et aucun des disques n’arbore un code barre.

On a joué dans des squats, des salles subventionnées ou pour des associations. Pas d’apolitisme évidemment, soyons clairs, mais pas d’extrémisme non plus. Et je me fais souvent cette réflexon : jouer du punk et avoir un discours plolitisé dans un squat, c’est facile. Quand c’est pour une fête de village, une kermesse ou un festival de MJC, c’est là que ça devient super dur. Tu réalises que 99% des gens s’en branlent de ton discours politisé, ah ah ah ! Ils veulent juste danser et s’amuser, « pis la sono est pourrie, on comprend pas les paroles… »

Je sais que je suis très très mauvais commerçant, j’ai tendance à donner les choses, les disques de mes groupes ou mes photos de concerts… Mais après tout, c’est le but. Pourquoi garder tout un stock de disques dans une cave ? Je préfère les donner et me dire que éventuellement la personne l’écoutera une fois rentrée chez elle. C’est comme ça qu’il y a des disques de Fuck Da Tourist un peu partout dans le monde, hé hé hé…

Pareil pour les photos, si le groupe veut utiliser une photo pour son site ou pour une pochette, pas de problème. Je ne demande qu’un exemplaire du disque, c’est tout. Je ne mets jamais de copyright. Ce n’est pas moi sur la photo, c’est le groupe.

Par contre il existe une chose qui me rebute et dont je n’arrive vraiment pas à comprendre l’utilité, c’est Facebook. A quoi ça sert réellement ? Si tu revendiques un minimum de créativité, si tu te prétends quand même un peu artiste, tu te fabriques un site, ou tu demandes à un(e) pote graphiste de le faire.

J’arrive bien à faire une espèce de site de photos alors que je n’y connais rien.

Et puis Facebook n’a jamais drainé plus de monde dans les concerts, enfin je n’espère pas…

Fin de la 1re partie.

Fuck da tourist

Smutt

What the fuck?!

Thee Sweeders

Lowlightconditions

Punk ain’t no religious cult
Punk means thinking for yourself
You ain’t hardcore ’cause you spike your hair
When a jock still lives inside your head
Nazi punks
Nazi punks
Nazi punks, fuck off!
Nazi punks
Nazi punks
Nazi punks, fuck off!
If you’ve come to fight, get outta here
You ain’t no better than the bouncers
We ain’t trying to be police
When you ape the cops it ain’t anarchy
Nazi punks
Nazi punks
Nazi punks, fuck off!
Nazi punks
Nazi punks
Nazi punks, fuck off!
Ten guys jump one, what a man
You fight each other, the police state wins
Stab your backs when you trash our halls
Trash a bank if you’ve got real balls
You still think swastikas look cool
The real nazis run your schools
They’re coaches, businessmen and cops
In a real fourth reich you’ll be the first to goYou’ll be the first to go
You’ll be the first to go
You’ll be the first to go
Unless you think
Dead Kennedys, « Nazi punks fuck off »

LowLightConditions

page d'accueilCe site est l’oeuvre d’Olivier, guitariste d’un nombre assez imposant de groupes punk-rock/garage d’Annecy (Fuck da tourist, Smutt, Bastards have landed, What the fuck?). Principalement dédié à des photos de concerts (dont vous pouvez voir quelques échantillons ici), c’est un peu le pendant de Punkenconcert qui, lui, propose des vidéos et des reports écrits.

2011-11-16_AbdullahSheraton_MachineUtile_Annecy-05

Abdullah Sheraton, novembre 2011, la Machine utile

Il y a photo de concert et photo de concert. Quelques-unes sont en couleurs mais le noir et blanc domine. Classique, un peu à la Glen Friedman (qui avait d’ailleurs photographié Mike Watt avec les Minutemen…) ou d’autres références de la « photo punk ».  Alors que certains photographes se concentrent davantage sur les musiciens et sont en quelque sorte plus des photographes-portraitistes, les images de LowLight retranscrivent de manière assez exacte l’expérience d’un concert punk : cadrages parfois chaotiques, fish-eye (vous savez, cet objectif grand grand angle qui embrasse à la fois le public et le groupe et qui donne mal à la tête), flou, mouvement. Vivant. Punk, quoi.

2014-03-15_MikeWatt_Bellecombe-02

Mike Watt and the missing men, mars 2014, Bellecombes-en-Bauges

Ces remarques stylistiques mises à part, ce site constitue une base documentaire précieuse sur les concerts punk/DIY de la région, avec notamment pas mal de concerts organisés par Underground family à la Machine utile, à Bellecombes-en-Bauges mais aussi à la Spirale ou au bistrot des Tilleuls.

2013-05-10_DeathEngine_MachineUtile_Annecy-03

Death Engine, mai 2013, la Machine utile

2013-04-05_RFTC_Usine_Geneve-02

Rocket from the crypt, avril 2013, Usine

 

 

 

Comme à la maison ! (Nevraska + Smutt – 24 janvier 2015, Alterlocal)

nevraska 3

Par une soirée bien hivernale, rien de tel que du bon noise au coin du feu pour se réchauffer. C’est justement ce que proposait ce soir l’Alterlocal. Et vu la taille du local en question, on risque pas d’avoir froid.

Enfin, toute lumière éteinte, boule à facettes et projo brillant de tous leurs feux, le mini local prend quand même des airs de salle de concert et c’est Nevraska qui ouvre le bal. Ce duo basse-batterie est, ai-je entendu, tout récent, mais déjà bien en place.

Nevraska 1

Nevraska

Math-rock bien véloce. Ca tricote des parties binaires avec des choses plus complexes. Une basse plutôt claire que distordue (j’ai même trouvé qu’il y avait parfois des petites sonorités jazz rock…), une batterie qui en met partout et très très fort comme il se doit. Bref, ça défile à une vitesse que ton cerveau à du mal à enregistrer mais tu te laisses aller et ça va bien se passer, comme on dit par ici.

smutt 04

Smutt in da pit

Avec Smutt, on change de propos (mais c’est ça qu’est bien) : punk-rock carrément old school, puissant, entrainant, joyeux. Tout ce qu’il faut, quoi. Si Nevraska envoie le bois, Smutt met le feu!

smutt 02

J’ai pensé aux Dead Kennedys, Adolescents, Ramones. Il m’a semblé qu’ils faisaient des reprises que j’avais l’impression de connaître par coeur sans être capable de mettre un nom dessus. Et même ils enchainent les morceaux et ça c’est la classe (quoi qu’avec 2 mins le titre, il vaux mieux echaîner…) ! Chanteur noyé dans le public, blagues, pogo, foule en délire, petit rappel. Ca y est, j’ai plus froid.