Pay no more than…

visuel pay no more than.jpg

On peut disserter à longueur de journée sur ce qui est punk ou pas. Les codes-barres. Les subventions. La provoc. L’engagement politique ou pas. Facebook ou pas. Les groupes composés uniquement de gars blancs issus de milieux favorisés. Etc, etc.

Mais il y a quelque chose qui est certain, c’est que quand le prix d’entrée de ton concert le rend inaccessible à certains – comme c’était le cas pour le concert de At the drive-in à l’Usine, par exemple -, tu n’as plus rien à voir avec une alternative. Quel est le prix juste d’un LP ? 8 euros ? 13 euros ? Prix libre ? J’en sais rien. Il n’y a peut-être pas une seule réponse. Mais qu’il soit accessible au plus grand nombre.

Il y a un mot pour ceux qui jouent et gagnent au jeu de l’offre et de la demande capitaliste : rockstars. Aussi classe soit ta musique, l’esprit est mort.

Je ne vais pas à ce genre de concert parce que j’en ai pas vraiment les moyens. Parce que mon pote qui travaille en usine et qui est archi-fan ne peut pas y aller non plus. Mais surtout parce que je ne veux pas voir de groupes morts.

 

 

Top 10 2017 discipline : Greg Callendrier

26972674_10214691441974983_456107010_o.jpg

Last but not least. Au tour de Greg de conclure ce tour du monde d’ici des playlists 2017. Greg est un afficionado du Poulpe, notre CBGB à nous – hey attend, le Poulpe 2.0, c’est bien mieux que le CBGB, non !!?* Bref, DJ émérite et animateur radio à ses heures pas perdues, Greg est lui aussi une véritable encyclopédie de poche – aucun rapport avec sa taille, hein – du rock’n roll. Lui, évidemment, modeste, soutiendrait le contraire. Mais sa rétrospective variée, pointue et sélectionnée avec un soin d’amoureux prouve largement qu’il a tort.

Dernier petit coup d’oeil dans le rétro sur 2017 avant de s’engouffrer tête la première dans la nouvelle année.
C’est la première fois que je m’attèle à la rédaction de la liste des disques qui m’ont marqué dans l’année. Exercice ultra subjectif que l’on me propose là. Alors oui, subjectif je le serai, après tout il s’agit ici de mon top à moi.

C’est parti pour une douzaine de LP avec dans le désordre :
DEADCROSS, « Deadcross »
1er album ultra attendu pour ces 4 vieux briscards de la scène californienne qui dépote et on est pas déçu une seconde. C’est lourd, carré, efficace et ils ont les crocs comme à la première heure.
https://youtu.be/WpdcT8kyP1U
RADIOHEAD « oknotok 1997 2017»
20 ans ! Déjà 20 ans que Radiohead a retourné le cerveau de toute une génération avec cet album indispensable. 12 perles qui sont toujours autant belles et pertinentes ici rééditées dans une version augmentée de 11 autres titres; face B ou réels morceaux inédits de l’époque qui n’ont pas à pâlir devant ceux ayant terminé sur la galette d’origine.
https://youtu.be/0sFvFVkeGVg
TOGETHER PANGEA, « Bulls and roosters »
Après un EP sorti en 2015, 3e LP pour ces désormais quatre garçons pas spécialement dans le vent mais toujours aussi frais. Une bande de branleurs magnifiques (on parle ici de potes de FIDLAR, Audacity, No parents…) qui savent aussi bien écrire de superbes mélodies faussement désinvoltes que des hymnes aux riffs ultra efficaces.
Et si vous les croisez sur scène je vous mets au défi de ne pas finir à sautiller au milieu de la fosse, sourire béat accroché aux lèvres, comme un gosse de 15 piges à son premier concert punk.
https://youtu.be/98lWrKFlyE0

LYSISTRATA « The thread »
Après quelques petites sorties, l’obtention du 1er prix « pastaga » SA live music et une réputation de bulldozer live (réputation clairement pas usurpée) voici donc le premier LP de LYSISTRATA. C’est ici 7 titres en 43 mins tendues, nerveuses et parfois foutraques qui font plus que retranscrire l’énergie brute du groupe sur scène. 1er LP et 1re réussite.
https://youtu.be/XclGscH_KYo

KORTO « Korto »
Les locaux de l’étape. Sorti cet automne sur le label Six tonnes de chair records, ce premier long format (après un split single avec les chambériens de Don Glow) est un disque que l’on a du mal à décoller de la platine. Chaque titre à son tempo, son identité propre… Mais l’album, dans son entièreté, s’écoute comme défilerait une route en trois dimension ou l’on se laisserait guider par le groupe qui maîtrise carrément bien son propos. Une envolée du gratteux, un break du batteur, une ruée du bassiste, quelques harmonies vocales, ça monte, ça tourne, accélère, vire, freine, et Un plaisir de se laisser conduire par ses trois-là sur ce trajet vers… Vers quoi au juste? On s’en fout complet, l’important étant de profiter du voyage.
https://youtu.be/ugcRAuT2Slw

METZ, « Strange peace »
Débarqué façon blitzkrieg en 2012 sur nos contrées avec un premier disque tonitruant et ravageur suivi trois ans plus tard de son petit frère très justement appelé « II », voici donc le troisième album, toujours sur Sub pop, des canadiens de Metz. La batterie est toujours aussi lourde et frappe toujours aussi fort, la basse souffle toujours autant, la gratte est toujours aussi rêche et la voix, reconnaissable entre mille, vient transpercer le tout de manière, elle aussi, toujours aussi vindicative. Et pourtant cet album est différent. Ayant fait le choix d’une production moins rentre-dedans le trio n’en a pour autant pas rangé sa hargne toujours sous-jacente mais ici canalisée pour mieux mettre en relief la tension de morceaux à l’écriture impeccable. Savoir évoluer sans se renier, la marque d’un grand groupe.
https://youtu.be/0lBQdzSQSaI

FUFANU, « Sports »
Ces islandais ont commencé en 2015 sous forme de duo electro et ont gentiment évolué pour apparaître aujourd’hui comme un trio mélange d’influences diverses plutôt recommandables, du post-punk à la new-wave.
Sorti en début d’année, l’album SPORTS est un décathlon qui ne demande aucun effort tant cet album est fluide. Rythmes de batterie plutôt soutenus, basses rondes, nappes de synthés bien eighties, quelques gimmicks electro légers et la voix parfois grave de Kaktus qui vient se poser sur l’ensemble comme une cerise sur l’hjónabandssaela (ouais, Google m’a dit que c’est un gâteau islandais…) Vraie belle découverte de 2017, à suivre.
https://youtu.be/9CZ2oWZWrWk
UNSANE, « Sterilize »
Le trio est du genre à qui on ne la fait pas. Officiant depuis 1988 mais réellement stable depuis 1994, ils creusent depuis sans relâche le sillon d’une noise monolithique sans concession.
Monolithique tant le disque est brut, lourd, carré… Et étrangement le tout n’est pas pesant, on ne la leur fait pas, je vous dis! On aligne pas huit albums en près de trente piges sans acquérir un minimum de savoir faire. Tout ici est efficace et précis, une baffe, une leçon de son.
https://youtu.be/0fRDzoUzl3c

IDLES, « Brutalism »
Décidément ces temps-ci l’Angleterre fourmille de groupes porteurs d’un rock plutôt vénère et noisy qui font plaisir à écouter. Venu de Bristol, Idles a su se démarquer de ses compatriotes grâce à ce premier long réussi en tous points avec une mention spéciale pour la production qui est de mon point de vue juste parfaite.
Batterie qui claque des rythmes variés, basse à l’avenant, guitares rageuses opérant par giclées acides et Joe Talbot en chanteur possédé déchirant le tout en éructant ses textes comme il gueulerait à une meute de chiens de vous bouffer le derche. Un album pareil moi je dis WELL DONE!!!
https://youtu.be/7Oxqf_15k0w

PHARMAKON, « Contact »
D’emblée je vous annonce qu’il s’agit ici du disque qui cette année m’a le plus retourné, marqué,… on en sort pas indemne. Pas le genre de galette qu’on cale nonchalamment sur la platine dans les soirées de l’ambassadeur, ho non!
Pharmakon, en grec cela signifie le remède autant que le poison, un tout; et derrière ce pseudo se cache margaret qui seule derrière ses machines prend un malin plaisir à nous tourmenter/expier avec sa voix de démente qu’elle envoie parfois se fracasser sur le mur de sa noise-indus souvent compact. Et l’on se retrouve comme perdu à nager de nuit en eaux troubles et profondes pour finalement s’apercevoir que l’on est descendu au centre de soi même pour se retrouver seul au contact de sa/ses multitude/s qu’il va falloir regarder en face, apprivoiser pour esperer remonter à la surface sain et sauf. Bref, cet album est un disque thérapeutique et il fait un bien fou!
Je ne vous met donc pas le lien d’un titre, mais celui de l’album complet. C’est la posologie de ce Pharmakon.
https://youtu.be/NM9cnEt_h_s

KEVIN MORBY, « City music »
Quatrième opus pour Kevin Morby depuis 2013 après avoir été bassiste au sein de Woods. Les titres de City music sont comme autant de perles pop/folk/rock au charme discret mais bien réel. Pas d’esbrouffe ici, le sieur Morby est un artisan discret qui s’efface au profit d’une écriture riche en harmonies et instrumentations sans jamais se perdre dans le grandiloquent ou le too much. De l’orgue par ci, une slide par là… C’est juste, c’est beau et surtout ce n’est pas chiant une seule seconde. Ce qui, convenons en, est assez rare; certains albums d’artistes folk étant souvent encore plus gonflants que leurs auditeurs.
https://youtu.be/QLL3AmFnhL8

Voila, c’est terminé. J’espère vous avoir donner envie de jeter une oreille attentive à ces quelques galettes de l’année écoulée. Et oui, il y en a eu d’autres en 2017, que je n’ai pas citées ici, que je n’ai pas écoutées ou qui sont tout simplement passé au travers de mon radar… On ne peut pas être partout.
2018 annonce déjà quelques belles surprises, alors soyez attentif et surtout curieux. The next big thing  répète peut-être en bas de chez vous…

* Quelqu’un qui est vraiment allé au CBGB pour de vrai pourrait-il/elle nous dire ? Si oui, je publie direct. Si il y a des photos, je fais un bisou. Si il y a un tableau comparatif, j’envoie à 50 millions de consommateurs.

Top 10 2017 discipline : Flo cosmique vs Simon Sportif

Flo cosmique a trainé sa basse et ses pédales de l’extrême-sud-est à l’extrême-nord-est avec son projet solo, L’Orchidée cosmique. Motivé comme 10 000, il tient aussi la guitare dans le Third project et organise régulièrement de supers concerts sur Annecy et Chambéry. Simon Sportif, on pourrait l’appeler Simon Crankcase ou Simon Nurse puisqu’il tient les fûts dans ces deux groupes  mais vu qu’il fait aussi la guitare dans les Punks sportifs et que ça fait quand même pas mal, le nom qui lui va le mieux c’est Simon Sportif.

 

flo cosmique visuel
1. Rencontre avec Laura Pleasant (The Discussion / Kylesa). J’ai eu le plaisir de partager deux scènes avec la reine du riff sludge from Savannah, que j’ écoute depuis pas mal d’ année maintenant. Plein de fun et de bons moments partagés avec elle et ses musiciens.
2. 21 avril : un des meilleurs concerts DIY auquel j’ai participé. Organisé par les furieux de Fauchage Collectif. Soirée privée  dans le garage d’une maison à Paris avec deux one man band (L’OC et Hallebardier (black métal)).  Sets de seulement 20 min, volume des amplis réduit, tout le monde y a mis du sien (les groupes, le public, l’ asso) pour qu’on puisse jouer et passer un bon moment tous ensemble. Une soirée inoubliable!
3. Concours de Larsen à Dijon organisé par l’ asso L’engeance ! Super ambiance, c’était très intéressant de voir comment chacun s’y prenait, avec quel instrument, pédale…

4.Concert de Pauwels et MaiMaiMai à Bastille (Grenoble) organisé par l’ asso Reafforest. Un concert drone Math/Noise rock dans cet endroit insolite c’était vraiment top. Et Pauwels, en live c’est la claque assuré!

5.Chanson « Eve » de Converge. Trop fat! J’ai toujours préféré les chansons lentes et lourdes de converge. Avec cette piste j’ai été ravi ! Bizarrement, elle ne figure pas sur le nouvel album.

 

simon sportif visuel.jpg

JUSTIN(E) – 06 72 43 58 15
J’adore ce groupe depuis un bon moment et là avec cet album , j’ai encore pris une bonne claque !! Tout défonce: les riffs de dingue, les lignes de basse, les plans batterie, les mélodies de chant ET les paroles. Je suis vraiment pas un grand fan de punk en français à la base mais ce groupe m’a vraiment réconcilié avec ça, les textes sont bien écrits, c’est intelligent, ça sonne à mort!

GRANDADDY – LAST PLACE
Début 2017, j’apprend la réformation du groupe, nouvel album et tournée à la clé avec un passage en France. Je me réjouis. Jason Lytle est pour moi un des meilleurs songwriter et arrangeur de l’Univers, oui je dis ”Univers” parce que je me vois bien écoutant Grandaddy en apesanteur , flottant dans l’espace.
Quand t’écoutes ”Last Place”, t’as l’impression que les mecs n’ont jamais fait de pause, ça colle grave avec leurs précédents albums. Super skeud alternant pistes planantes , folk tristounette, rock dépressif et pop enjouée.
Malheureusement, en mai, leur bassiste est décédé. Annulation de la tournée. Fin de l’histoire.

SLEAFORD MODS – ENGLISH TAPAS
Direct- Brut- Boom- une ligne de basse – une boucle de batterie et un mec qui déblatère ses textes. ça pue l’alcool et la grisaille.

ALVVAYS- ANTISOCIALITES
J’avais bien aimé le 1er album du groupe, mais celui-ci a tourné énormément dans l’auto. Ca m’a rappelé le 1er album des Raveonnettes. Une espèce d’Indie-pop garage-aux accents new-wave. Très aérien aussi !! Que des bons refrains ! ça me parle à fond ! Le matin pour allant bosser, c’est parfait !

SUFJAN STEVEN – CARRIE AND LOWELL
Album sorti en 2015. Découvert en 2016 et que j’ai énormément écouté en 2017.
C’est juste beau. Folk triste mais mélodies incroyables. Très grand songwriter.
Un live de sa tournée est sorti cette année, certains titres sont bien arrangés et prennent une autre dimension mais globalement l’album studio est plus pur.

Top 10 2017 discipline : Jello-Denis Spunk vs Slim Guib’s

On continue la battle de playlists 2017. Avec cette fois Jello-Denis Spunk – enfin, c’est moi qui l’appelle comme ça, hein -, qui n’est autre que le chanteur d’Atomic spunk, groupe de darons punk-rock qui pourraient en remontrer à pas mal de  jeunes. Slim Guib’s, lui, est le frontman de Thee Sweeders et, si vous cherchez du punk-garage classe, soul et sexy, vous devriez définitivement regarder de son côté.

 

jello denis visuel.jpg

5. Ultra Vomit – Panzer Surprise !

Après un tour de Kammthaar, j’ai enclenché la seconde et quelle poilade ! Le disque qui me met la banane assurément ! Bon son, parodies de choix, je valide !

4. Kendrick Lamar – Humble

Après avoir bossé sur un de ses concerts il y a quelques années, je recroise sa route en écoutant Augustin Trapenard sur France Inter. La claque se nomme Humble. Une intro de malade et un refrain entêtant ! Tout ce qui me fait aimer le hip-hop US (et encore plus détester la daube de chez nous…)

3. Royal Blood + Slaves + Lemon Twigs – Montreux Jazz Festival 2017

La soirée rock de l’édition 2017 que j’attendais avec impatience ! Lemon Twigs a ouvert le bal et c’était bien sympa. Royal Blood a achevé tout le monde avec un show bien huilé… (et on en a bien chié avec leurs deux camions remplis de matos !) Entre les deux, Slaves, deux beefs complètement allumés qui nous ont balancé du bon punk bien cradingue ! Simple, efficace et quand en plus les mecs sont sympas, ça fait toute la différence ! LA découverte !!!

2. Guns N’Roses – Not In This Lifetime Tour 2017

Sortez les bandanas et les cuirs, les Guns sont de retour ! Ok, il n’y a que 3 membres sur 5 du line-up original… Mais quel pied de les voir sur la même scène après avoir vu Slash & Duff séparément ! Dans le mythique Estadio Vicente Calderón de l’Atletico Madrid voué à la destruction, ils m’ont fait revenir en adolescence pendant 3 heures et demies d’un show de folie ! Rien à foutre des éternelles critiques, moi j’ai kiffé et Axl Rose m’a épaté !

« You know where you are ? You’re in the jungle baby ! You gonna die ! »

1. Fête de la musique 2017 – Moderne Bar

La der des ders de notre bistrot annemassien préféré, Pierrot le patron à la buvette et une sélection de groupes locaux sur scène pour se dire au revoir comme il se doit ! Le moderne bar est mort, vive le moderne ! Si y’a un dieu du rock n’roll là-haut, qu’il entende nos prières diaboliques pour la réouverture rapide d’un autre moderne…

slim visuel.jpg

TOP 5/ Réedition vinyles par Sub pop des 3 meilleurs Mark lanegan: « I’ll take care of you », « Scraps at midnight » et « Fields song ». Sublime toujours…

TOP 4/ On reste dans le pacific north west avec « Ultramega OK » et « Badmotorfinger » de Soundgarden, aucunement des nouveautés mais quand tu connais ces disques depuis presque 30 ans et que le gars qui à tout appris à Kurt Cobain (sauf le suicide) se barre, tu te dis merde !!!!

TOP 3/ Dernier album des mythiques norvegiens Backstreet girls : « Don’t mess with my rock n’ roll », une valeur sûre du genre. Toujours en top3 je rajoute « 60 cycles of love », 2e album en 15 ans de The Richmond Sluts, ils attendaient ma visite pour remettre ça et ils ont bien fait : un parfait mélange de Stooges, Dolls et Stones. Et en plus des gars comme ça !!!

TOP 2/ Pacific north west again avec la discographie entière de Fred Cole (RIP) , le parrain des TOP 5, 4, 3. Surtout avec DEAD MOON , PIERCED ARROWS, ZIPPER et THE WESTERN FRONT. Une carrière de malade voué au rock n’ roll, qui à partagé les scènes sauvage avec tout le monde depuis les mid 60’s dont Janis Joplin, The Nomads et même avec le top 1 dans les 70’s. Et donc……

TOP 1/ « Dirty deeds done dirt cheap » ++ « Let there be rock » par AC/DC , 2 albums qui m’ont plongé dans la marmite étant tout jeune et vu live avec les membres d’origine. Rock In Peace Malcolm Young ! Que va devenir ce groupe ?… A suivre.

TOP 0/ Super concert 2017, les Stéphanois de The Norma Jean baker’s underwears: TOP classe.

 

Top 10 2017 discipline : Laurent Tuco

 

TUCO.JPG.jpg

 

Suite de l’opération Top 10 2017 avec Laurent, bassiste de cette machine de guerre qui s’appelle Tuco, dont un album devrait d’ailleurs sortir assez prochainement. Sa contribution fait partie des textes qui dépassent largement ce que j’imaginais au départ et je ne peux pas m’empêcher de repenser au projet de webzine collectif qu’il m’est arrivé d’évoquer avec plusieurs personnes, qui n’a pas vu le jour pour l’instant mais dont ces textes sont comme une esquisse…

Pas évident de faire une rétro de mes highlights de l’année 2017, tant cette année a été difficile. Après la mort de mon fils, tout juste né, en novembre 2016, je me suis retrouvé choqué, hébété, incapable d’effectuer les tâches les plus simples. J’ai passé 2017 à ré-apprendre toutes ces choses qui me semblaient évidentes jusqu’alors. Dans ce contexte, la musique, normalement si omniprésente, a disparu de ma vie durant plusieurs mois. Je n’étais plus capable de me passer un disque. Ça me paraissait hors-propos. Je n’écoutais plus rien. Ayant commencé à faire du yoga assez régulièrement, je me suis mis à passer un peu de son durant mes pratiques, d’abord des ragas indiens, puis des drones. Progressivement, j’augmentais le volume et l’effet apaisant s’intensifiait. Une chose en entraînant une autre je me retrouvais à faire une demi-heure en position inversée avec Earth 2 à plein volume. Je ressortais de ces séances comme nettoyé de l’intérieur. Du coup, j’aimerais mettre en première position de mes highlights 2017 le fait de pouvoir de nouveau écouter de la musique. Pendant un temps, je croyais ce plaisir (ce besoin) disparu, comme tant d’autres dans cette tourmente. Les quelques disques qui m’ont aidé à reprendre goût à la musique:

– LaMonte Young & Marian Zazeela « The Tamburas Of Pandit Pran Nath »: un long morceau hypnotique, en hommage à Pandit Pran Nath, un maître des ragas indiens traditionnels. Un disque instrumental, avec comme uniques instruments des tamburas. Un disque à écouter au casque, ou à haut volume, avec du temps devant soi afin de pouvoir apprécier toutes les modulations et les micro-variations qui font vivre le morceau.

– ‎Earth « Earth 2 »: un véritable classique. 70 minutes de saturation abyssale. Ce son massif écrasant érode le mental et finit par l’annihiler complètement, laissant la place à un sentiment d’espace, de légèreté.

– ‎Terry Riley « Persian Surgery Dervishes »: près de 90 minutes de vagues d’orgue électrique. Construit à partir de simples motifs très courts tournant en boucle, quelques éléments de thèmes font leurs apparitions cà et là, laissant l’auditeur dans un état de confusion et de perte de repères.

J’ai eu la chance de pouvoir assister à quelques concerts qui m’ont marqué: – Oranssi Pazuzu – l’Usine, Genève. Dans le cadre des Doom Days, les Finlandais d’Oranssi Pazuzu m’ont foutu une claque monumentale. Après avoir écouté en boucle leur dernier album (Värähtelijä) à sa sortie et les avoir vus dans des conditions pas optimales au Roadburn, je savais plus ou moins à quoi m’attendre, mais ils ont quand même réussi à m’exploser le cerveau avec leur mélange improbable de black metal et de space-rock.

– Enslaved et Ulver – Impetus, Les Docks, Lausanne. Depuis mon adolescence et la sortie d’Eld (en 1997), j’ai toujours eu un faible pour Enslaved et je les ai toujours suivi de près ou de loin. En une heure de concert, ils ont réussi la performance assez improbable de ne jouer aucun morceau de mon top-15, mais de me faire apprécier chaque minute du concert, ce qui en dit long sur la qualité de leur répertoire. En plus, il faut dire que c’est un peu le groupe le plus sympa-bonnard sur scène, zéro prise de tête, contents d’être là, drôles, c’est rafraîchissant. Ulver, pour moi c’est resté ce groupe de black qui a sorti le sauvage Nattens Madrigal en 1997, c’est dire si je suis à la page. Quand je me suis rendu compte qu’il n’y avait même plus de guitare et qu’ils commençaient à envoyer des tracks à la Depeche Mode, je me suis dit que je n’allais pas faire long feu. Bizarrement, la sauce a commencé à prendre et je ne sais plus trop ce qui s’est passé, mis à part que c’était fort, rythmique, bruitiste, expérimental, agréable, et que j’en voulais davantage à la fin du concert.

– Acid Mothers Temple – RKC, Vevey. Difficile de ne pas être un peu blasé avant d’aller voir un groupe qu’on a vu une bonne dizaine de fois. A vrai dire je me suis bougé uniquement car c’était à moins de 10 minutes de chez moi et qu’un pote m’a tanné le cul durant plusieurs semaines. Et c’était monstrueux. Comme chaque fois j’ai envie de dire. Ce groupe c’est de la drogue. En fait, à chaque fois que je les vois, je me dis que c’est le meilleur groupe sur Terre.

Quelques disques de 2017:

– Bell Witch « Mirror Reaper ». Un disque touchant, de deuil. Des parties funeral-doom mélodiques et maîtrisées qui alternent avec du slowcore chanté à la Low. Un disque vraiment beau.

– Elder « Reflections of a Floating World ». Du sludge progressif de haut niveau. Je les avais vus en live sans les connaître en 2015 et je m’étais pris une jolie claque. Avec ce disque, ça va assez loin, mais ils arrivent toujours à s’arrêter avant l’indigestion.

– Ulver « the Assassination of Julius Caesar ». Un disque très pop. J’aurais pensé détester mais en fait j’adore.

– Quicksand « Interiors ». Je ne l’ai pas encore beaucoup écouté, mais merde, un nouvel album de Quicksand !

– Power Trip « Nightmare Logic ». Un disque de thrash 80s fun, catchy et complètement assumé. J’adore la track « Executioner’s Tax ».

Disques de 2017 que je n’ai pas encore (assez) écoutés :

– Amen Ra « Mass IV »

– All Pigs Must Die « Hostage Animal »

– Converge « The Dusk in Us »

– Spectral Voice « Eroded Corridors of Unbeing »

Unsane « Sterilize »

– Whores. « Gold »

– Full of Hell « Trumpeting Ecstasy »

– Ex Eye « Ex Eye »

>>>>>>>>>>>> TUCO

Top 10 2017 discipline

logo.jpgFaire des rétropectives ça peut être prétentieux, ou ennuyeux quand elles se ressemblent toutes. Ca peut aussi être un moyen marrant de partager ce qui a marqué une période et j’ai donc demandé à des gens divers de me faire leur plus ou moins Top 5 ou 10 musique ou tout ce qu’ils ou elles voulaient de 2017. Des gens qui jouent dans des groupes ou font des labels ou des gens qui aiment la musique tout simplement et qui sont aussi importants.  Ejecte la jet-secte. Atomise le show-bizz. Un certain nombre – comme Olive Lowlight – s’est emparé de la proposition pour produire quelque chose de plus personnel et développé que ce que j’imaginais. Tous ces textes seront publiés rapidement dans les jours à venir.

 

alaincoeur1- Converge – The Dusk in us 2 – Celeste – Infidèle(s) 3 – Shizune – CHEAT DEATH, LIVE DEAD! 4 – At the Drive In – in•ter a•li•a 5 – Nesseria – Cette érosion de nous-même

anneauxanne

1- Nick Cave & the Bad Seeds album « Skeleton Tree » & concert inoubliable, fort en émotions 2- Group A à Cave 12. 3- Sloks & Nurse à la Spirale 4- Frustration : trop frustrant de choisir qu’un album ! 5 – Jessica 93 « Guilty Species » 6 – Lovataraxx : mon « coup de synth » de l’année 7 – Lydia Lunch «13:13 » 8 – Marquis de Sade « Rue de Siam » 9 – Chris & Cosey « Love & Lust » ( anciens membres de Throbbing Gristle ) 10 – Martin Dupont « Hot Paradox »

boyben

1- Unsane – sterilize 2-Unsane – live @ l’épicerie moderne 3-Shellac – live @ la belle electrique 4-At the drive in – interalia 5-At the drive in – live @ les docks 6- Equipe de foot – live @ brise glace 7- Off models – live @ le poulpe 8-Grand Terminal – live @ le poulpe 9- shizune – CHEAT DEATH, LIVE DEAD! 10- Celeste – infidèle(s)

buddy

combat1 Famara beach Lanzarote (place) 2 Swampland Recording Studio in Toulouse (place) 3 The Gories Live at Festival Beat in July (live) 4 La Spirale Annecy (place) 5 Choke Chains “Android Sex Worker” (album) 6 Cut “ Second Skin” (album) 7 Weird Omen “Breakfast Before Chaos” (album)
8 Blade Runner 2049 (movie) 9 Bill Viola – Istallationen – Deichtor Hallen Hamburg (exhibition) 10 Yan Manook “Les temps Sauvages” (book)

David Chloe

finger

1) Live : Boy Harsher + Krogshoy @ Le Ciel/Grenoble 2) Live : Autechre @ Le Sucre/Lyon 3) Live : Bégayer @ MTK/Grenoble 4) Live : Moor Mother + Lynhood @ Le Périscope/Lyon 5) Live : Le Chemin de la Honte @ Freakshow Festival/Gigors 6) Festival : B-Face – Varces 7) Album : « FF061116 » – Housewives (Rocket Recordings) 8) EP : « Summer Came Early » – Exploded View (Sacred Bones Records) 9) Emission Radio : Never Been – Radio Campus Grenoble 10) Playlists : Bar A L’Ouest – Grenoble

+ Indémodables : – Album : « Comme à la Radio » – Brigitte Fontaine (1972) – Album : « Remain in Light » – Talking Heads (1980) – Live Clip : « Another Part of Me » – Michael Jackson (réal. P.T. Kelly – 1988) – Clip : « California » – Mylène Farmer (réal. Abel Ferrara – 1996)

+ Des gens bien : – Social Workers(St-É) – Les Evadées(Lyon) – Wine & Noise(Lyon) – L’Accueil Froid/Nuke(Amiens) – Les Briques du Néant(Lyon) – En Veux-Tu? En V’là(Paris) – Parquet Sonore(Gre) – Maquillage & Crustacés(St-É) – Atypeek Music(Lyon) – L’Echo Records(Paris) – SK Records(Lyon)

JaxLRhorse
Album 2017: Korto s/t Pochette de disque 2017: Slift Concert 2017: Cannibale @ Le Poulpe le 27 novembre Instant inattendu & magique 2017: Anton Newcombe + The Liminanas « Istanbul is sleepy » @ Ostara Festival le 25 mai Come back 2017: Festival Les Rockailles 23 & 24 juin Chanson Punk / Rock 2017: « Mort Aux Cons » Tagada Jones Livre 2017: The Young Gods / document Film 2017: Diesel
Rénovation 2017: Le Poulpe 2.0 le 30 septembre Disparition 2017: Le Moderne Bar & sa légendaire Fête de la Musique le 21 juin

kickboxers

Converge – the dusk in us / Igorrr – savage sinusoid / Benighted – necrobreed / Code Orange – forever / Propagandhi – victory lap / Celeste – infidele(s) / Yann tiersen – eusa / Lysistrata – the thread / Touché amoré – stage four / Twin Peaks – Music From The Limited Event Series -Bang bang bar-

Live 2017: Code Orange à PTR Usine Genève le 19.06.2017 (la claque de l’année pour moi !)

marius2214f59238a4d8b091714f8748babf41--art-macabre-art-vintage.jpg

Top 5 album: 1- Unsane – Sterilized 2– L’Effondras – Les Flavescences 3- Gros Oiseau – Zonzon 4- Raoul Vignal – The Silver Veil 5- Metz – Strange Peace

Top 10 morceaux : 1er Aquaserge – Tintin on est bien mon Loulou 2- Gros Oiseau – Plainpalais 3- Kendrick Lamar – DNA 4- Metz – Mess of Wire 5- Saint Sadrill – We gave you a smile 6- Blind Butcher – Alles macht weiter 7- Hoboken Division – Boilin’ Up 8- Slift – Space is the Key 9- Autisti – The Dower 10- Brice et sa Pute – Suis-je assez pauvre?

Top 5 concerts: 1- Ni – Festival l’Abeille Beugle 2- Unsane – L’Epicerie Moderne 3- Saint-Sadrill – Festival l’Abeille Beugle 4- the Ex – L’Epicerie Moderne 5- Frànçois eta Bosmendieta – Catach Festival

pascal girl

Concerts: – Russian circle – La jungle Groupes – Mamale hand (L’album « Floa » le plus écouté en 2017) – Lysistrata (L’album « Pale Blue Skin » le plus écouté en 2017) – Get your gun (L’album « The Worrying Kind » le plus écouté en 2017) – Poly-math (L’album « Reptiles » le plus écouté en 2017) – Tigran Hamasyan (L’album « Mockroot » le plus écouté en 2017) – Adriano Celentano (héhé) Salle de concert – L’ebulition à Bulle Serie – The handmaid’s tales

cafétom

1- Scul Hazzards « Epitaph ; reset » LP ( à sortir sur Rejuvenation records) 2- Meat wave « The incessant » LP 3-  L’Effondras, « Les flavescences » LP 4- Unsane, « Sterilize » LP 5- « Shattered, flattered and covered – A Tribute to Unsane » 2xLP 6- Les Tanneries de Rumilly 7- Jouer avec Nurse au Bistro des Tilleuls 8- Interviewer Arnold de The Ex 9- Webzine Perte & Fracas 10- AShape@Poulpe, Satan@Poulpe, Kunz+Raketkanon@Usine, Zu@Brise-Glace, Speed Jesus@Bellecombe en Bauges, Kurt@Usine, Shellac@Belle électrique, New Bomb Turks@Ayers rock boat, Enablers@Transbordeur, Don vito@Cave12, Sloks@Spirale, Unsane@Epicerie moderne

2d5ddb5b8e6124595d426280a85d0e13trasho

1- Mastodon, Emperor Of Sand (album) 2- Carcass, concert au Sylak Open Air le 6/07/2017 3- Suffocation, concert au Sylak Open Air le 5/07/2017) 4- Steven Wilson, To The Bone (album) 5- Mastodon, Cold Dark Place (ep)

 

« Trois anti-Johnny »

VISUEL cOLONNE oLIVE.JPG.jpg

Il a fini par mourir en décembre, le plus grand rocker français. Tout du moins rocker à ses débuts, parce qu’ensuite c’est devenu de la variétoche. Mais on ne pourra pas lui enlever le fait qu’il fût un pionnier du rock’n’roll en France, genre musical tellement moqué par des gens tels que Boris Vian, Gainsbourg, Henri Salvador ou Jean Yanne.

Le problème : des vrais rockers il en est mort en 2017, et personne n’en a vraiment parlé. Donc voici mon Top 3 des rockers morts en 2017, et devinez quoi : pas un seul ne s’appelle Johnny…

3 – Grant Hart : batteur/chanteur de Hüsker Dü, puis chanteur/guitariste de Nova Mob, avant d’entamer une carrière solo. Des membres de Hüsker Dü j’ai toujours préféré suivre Bob Mould, même si tout n’est pas bien, même si je considère que c’est à cause de lui qu’on a eu droit aux Foo Fighters. Hé ! Les fans des Foo Fighters, écoutez Hüsker Dü, Bob Mould et Grant Hart, vous jetterez toute votre discographies des Foo Fighters après ça. Je leur répète assez souvent à ces con(ne)s mais je prêche dans le vent. Peux pas leur en vouloir, car malgré les conseils enthousiastes desdits fans je n’écoute jamais les Foo Fighters. Putain, j’ai jamais autant parlé des Foo Fighters !

Grant Hart a écrit et chanté une de mes chansons favorites de Hüsker Dü : « Girl Who Lives on Heaven Hill » sur l’album New Day Rising. Ecoutez et jetez vos disques de l’autre batteur devenu guitariste/chanteur… Ecoutez Nova Mob aussi, je suis passé à côté, bien fait pour moi.

2 – Mike Hudson : What’s This Shit Called LoOOOve ? hurlait-il.

Ca m’a tout de suite parlé. Et puis l’autre titre : « Streets Where Nobody Lives », il m’a parlé aussi. Pendant des années je n’ai rien su de ce groupe : The Pagans. Il n’y avait pas grand-chose sur eux, je ne connaissais que les reprises qu’en avait fait Teengenerate ou les Creamers (encore des groupes obscures, je sais). Crypt Records avait compilé tout ce qui était disponible sur un seul CD : « Everybody Hates You ». Je ne l’ai jamais acheté, j’étais lycéen, pas beaucoup d’argent à investir dans un disque qui sonnait comme de la merde. Bon, je me suis rattrapé plus tard quand Crypt Records (toujours le génialissime Tim Warren) a ressorti encore plus de matériel sur 2 CD : « The Pink Album Plus ! » et « Shit Street ». Tous ces titres sur la haine de l’American Way Of Life, toute cette négativité, ce nihilisme, c’est paradoxalement admirable.

Mike Hudson était journaliste indépendant et écrivain. Si vous le pouvez, lisez son autobiography « Diary Of A Punk », c’est rempli d’anecdotes drôles et débiles, mais c’est aussi très touchant. Il avait remonté les Pagans récemment. Bon ok, il était le seul membre d’origine…

1 – Fred Cole : L’anti Johnny Halliday ? Non ! Soyons radicaux : l’anti rock star tout court.

Tout le contraire de l’autre : une vie dédiée au rock’n’roll et à l’indépendance totale. Pour moi, il était la personnification du DIY : fabriquer ses guitares, produire et graver soi-même ses vinyles (la légende dit que ce serait la même machine qui aurait gravé Louie Louie), construire sa maison… Et puis lui il est resté marié à la même femme toute sa vie. En plus elle joue de la basse, chante et part en tournée. La classe totale. Pas de show business attitude, juste des gens humbles et passionnés.

Regardez le documentaire Unknown Passage, tout est dedans. De ses débuts, adolescent chanteur à Las Vegas dans moult groupes, à la légende garage punk qu’est devenu Dead Moon.

Fred Cole était le rock’n’roll, bien plus que Lemmy (oui, c’est mon opinion, c’est mon top 3, je t ‘emmerde), l’ultime punk, bien plus que n’importe beauf aviné portant crête et t-shirt Exploited. Fuck off !

« Ceci n’est pas du sport »

dscn3085

Camarade Boris Wankovich dans la sympathique voie glaciaire de la cascade de Saix. (Massif des Bornes, Haute-Savoie)

Croyez-le si vous voulez, l’ambition de ce fanzine n’était pas, au départ, de se focaliser sur la scène musicale mais d’inclure aussi régulièrement des articles en rapport avec les activités sportives, de montagne notamment mais pas que. Comme en témoignent certains articles ou interviews déjà relativement anciens.

Ca peut paraître étrange comme idée mais la démarche de ce zine est d’abord d’explorer l’endroit où j’habite et d’en donner à voir certaines choses qui m’intéressent avec un angle personnel. Et puis, on pourrait s’amuser à trouver des points communs : même passion légèrement monomaniaque et même engagement assez radical avec l’élément – le son d’un côté, les élément naturels – glace, neige, rocher – dans l’autre…

Tout n’a pas exactement marché ainsi et c’est très bien comme ça. Mais bon, je pense que toute personne qui a découvert la musique « alternative » dans les magazines de skate – Helmet ou Black flag dans Thrasher, Fugazi ou les Bad brains dans Noway… – et la façon dont « sport » et musique étaient imbriqués dans cette culture pourra comprendre cette idée un peu absurde.

the_ripper_iphone_wallpaper_by_shawngrimes

Etiquettes

J’aime bien l’anecdote où Steve Albini, quand on lui demandait quel était le style de musique que jouait son groupe (je me rappelle plus lequel mais c’était forcément un groupe plus ou moins fondateur du noise-rock) répond : «  du punk-rock ».

code barre

Un groupe de noise-rock, c’est un groupe de punk-rock qui pense qu’il y a trop d’easy-listening dans la vie,

un groupe de grind, c’est un groupe de punk-rock qui aime bien quand tout est dit en moins d’une minute,

Un groupe de hardcore, c’est un groupe de punk-rock qui fait du sport,

Un groupe d’anarcho-punk, c’est un groupe de punk-rock qui vit en communauté et qui fait un potager dans le sud de l’Angleterre ,

Un groupe de math-rock, c’est un groupe de punk-rock qui trouve que c’est un peu plus compliqué que ça, ou que ça devrait l’être,

un groupe de crust, c’est un groupe de punk-rock qui aime ce qui est classique et dans les règles de l’art selon saint Discharge,

Un groupe de doom, c’est un groupe de punk-rock du nord,

Un groupe d’émocore, c’est un vrai groupe de punk-rock,

Un groupe de stoner, c’est un groupe… Ah non, c’est pas un groupe de punk-rock.

Faut pas déconner, non plus.